Toutes les expositions des Offices en 2019. De Kiki Smith à Pietro Aretino, en passant par une exposition surprise.


Le programme des expositions aux Offices en 2019, de Kiki Smith à Pietro Aretino, de l'hommage à Cosimo I aux grands de la sculpture contemporaine Antony Gormley et Tony Cragg.

Une exposition surprise est également prévue dans le programme d’expositions des Galeries des Offices pour 2019. Elle se tiendra au Musée de la mode et du costume de Palazzo Pitti à l’occasion de Pitti Uomo et se déroulera du 11 juin au 29 septembre 2019 : le titre, le sujet et le commissariat restent secrets pour le moment et seront annoncés lors d’une conférence de presse au printemps 2019. Pour le reste, un programme qui, comme l’année dernière, combine des expositions d’art ancien et des expositions d’art contemporain, des expositions monographiques et des expositions thématiques, qui se tiendront dans les institutions du complexe : la Galerie des Offices, les musées du Palazzo Pitti et les Jardins de Boboli. L’édition 2019 des Offices vise à ouvrir les musées sur la ville et le monde: le 500e anniversaire de la naissance de Cosimo I, en 1519, célèbre la figure du premier grand-duc (celui qui a fait construire les Offices) avec un “triptyque” d’expositions (sur les Landsknechts ; sur les tapisseries avec des histoires du gouvernement du grand-duc ; sur la première sculpture qu’il a commandée pour les jardins de Boboli, qui vient d’être restaurée). Pour rester dans le XVIe siècle, l’année se terminera par une exposition consacrée à la figure d’un grand intellectuel et intrigant du XVIe siècle, Pietro Aretino, auteur des “Sonnets licencieux”. Le mois de mars célèbrera les femmes (paysannes, ouvrières, entrepreneurs, artistes, écrivains, etc.), racontées dans l’exposition Lessico femminile (Lexique féminin ) à travers des œuvres qui révèlent leur rôle dans la société, du XIXe au XXe siècle ; et en même temps, l’exposition personnelle de Kiki Smith, figure de proue de l’art et de la culture féministes d’aujourd’hui. La sculpture ne sera pas en reste : de la grande saison baroque tardive de la sculpture en bronze à celle des grands noms contemporains de la scène internationale, Tony Cragg à Boboli et Anthony Gormley aux Offices, avec de nombreuses œuvres inédites ou créées pour l’occasion.

Elle débute le 8 janvier avec Animalia Fashion, une incursion dans la relation entre la mode de la dernière décennie et les animaux, un thème à la fois amusant mais aussi engagé, à l’heure où le changement climatique et le désintérêt des superpuissances pour les questions environnementales mettent en péril de nombreuses espèces. Carnaval 2019 verra l’ouverture de l’exposition sur les fêtes et carnavals baroques, l’occasion d’admirer, dans son contexte, le grand tableau de Johann Paul Schor(récemment acheté par les Offices) représentant la fête organisée par le prince Borghèse à Rome en 1664. Les textiles juifs sacrés et profanes, anciens et modernes, compris non seulement comme mode et design mais aussi comme véhicule de la culture et de la beauté, feront l’objet en juin d’une grande exposition sous les voûtes de l’Aula Magliabechiana. Toujours en été, dans la splendide Limonaia des jardins de Boboli, une exposition sera inaugurée sur la colonne Trajane: l’archéologie et l’ingénierie s’unissent pour illustrer l’un des grands monuments de l’Antiquité. Boboli, le grand poumon vert de la ville, accueillera dans sa fraîcheur tous ceux qui veulent se détendre mais aussi apprendre. Et en août, une exposition au titre évocateur, I cieli in una stanza (Les cieux dans une pièce), sur les plafonds en bois de la Renaissance, rappellera l’effondrement du plafond de San Giuseppe dei Falegnami à Rome un an plus tard, en associant l’investigation scientifique à l’attention portée aux problèmes les plus brûlants de la protection.



L’art interprète l’histoire, l’environnement, mais il nous incite aussi à prendre conscience de l’actualité et à nous y engager : c’est dans cette optique que les Offices ont conçu leur plan d’exposition pour 2019. Puisque le grand-duc Cosimo est né en 1519 et que sa milice personnelle, les Lanzichenecchi, a donné son nom à l’un des monuments les plus importants de Florence (la Loggia dei Lanzi), il semblait normal que les galeries se penchent sur le rôle que le souverain et ses soldats ont joué dans la culture et la mémoire des Florentins. Et l’inclusion dans l’exposition de quelques-uns des plus grands artistes actuels, Kiki Smith, Anthony Gormley et Tony Cragg, est, selon les Offices, une façon de donner l’occasion de rafraîchir l’image quelque peu oléographique et cristallisée du “berceau de la Renaissance” pour lequel Florence est connue dans le monde entier. “Il est de notre devoir de célébrer les racines historiques et artistiques de la ville, de mettre en valeur ses trésors”, commente le directeur des Offices, Eike Schmid, “mais nous ne devons pas nous accrocher à l’idée de la Renaissance qui date du XIXe siècle.Mais nous ne devons pas nous accrocher à l’idée de la Renaissance du XIXe siècle, en oubliant qu’aux XVe et XVIe siècles, l’art était révolutionnaire et aussi ”jeune“, que Masaccio a peint la chapelle Brancacci à 25 ans, que Raphaël est arrivé à Florence à 21 ans et que Michel-Ange a fini de sculpter le David alors qu’il n’avait pas encore 30 ans. Tous les artistes de la Renaissance étaient expérimentaux, mais ils s’inspiraient de l’antique et le respectaient. À y regarder de plus près, il en va de même pour ceux qui vivent encore aujourd’hui, non seulement pour les aspects stylistiques exquis, mais aussi pour l’audace des expérimentations techniques : c’est pourquoi l’exposition sur la colonne de Trajan, qui ouvrira ses portes en juin à la Maison du Citron des Jardins de Boboli, sera une occasion d’apprentissage et de célébration. Tradition et innovation doivent aller de pair, nous devons être ouverts à la nouveauté, et le programme que les Offices proposent pour l’année prochaine s’adresse à tous : de l’enfant au scientifique, jusqu’à l’historien de l’art au palais le plus sophistiqué”.

Voici le programme complet des expositions 2019 aux Offices.

Animalia Fashion
sous la direction de Patricia Lurati
Palais Pitti, Musée de la mode et du costume
8 janvier - 5 mai 2019

La mode (et pas seulement l’art) comme “singe de la nature”. La mode comme fabuleux théâtre et découverte des merveilles du monde animal, qui devient pour les créateurs une source d’inspiration, ou qui crée des combinaisons inattendues dans l’imagination de l’observateur. La mode, donc, se comprend aussi comme une expression artistique de notre étonnement face à la beauté de l’univers.

Dans l’exposition, conçue comme un musée d’histoire naturelle fantastique et hyperbolique, les vêtements, les accessoires et les bijoux deviennent une expérience, un voyage à travers l’histoire de la science zoologique, mais surtout une découverte des formes et des couleurs qui évoquent de temps en temps des insectes, des poissons, des oiseaux, des coquillages, des animaux communs et rares. Le style contemporain - des exemples de 2000 à 2018 sont exposés - exprime son extraordinaire pouvoir créatif grâce aussi à des combinaisons inattendues, dans les salles du musée, avec de véritables animaux empaillés, avec des papillons et d’autres insectes conservés dans des vitrines, mais aussi avec des dessins tirés d’anciens bestiaires et des pages de tacuina sanitatis médiévales.

Kiki Smith . Ce que j’ai vu sur la route
sous la direction de Eike Schmidt et Renata Pintus
Palais Pitti, Galerie d’art moderne, Andito degli Angiolini
14 février - 2 juin 2019

What I Sawon the road est l’exposition personnelle que les Galeries des Offices consacrent à Kiki Smith (Nuremberg, 1954), l’une des protagonistes de l’art contemporain, féministe militante, présente avec ses œuvres dans les institutions internationales les plus prestigieuses (du MoMA au musée d’art contemporain). (du MoMA de New York au Museum of Modern Art de San Francisco, du Haus Esters Museum de Krefeld à la Fundació Joan Miró de Barcelone) et lauréate par acclamation de la 51e Biennale de Venise en 2005 avec l’installation Homespun Tales.

Kiki Smith combine les techniques traditionnelles (moulage, terre cuite, tapisserie, gravure) avec la technologie numérique la plus sophistiquée, et ses thèmes puisent dans les sources visuelles du Moyen Âge chrétien, de la proto-science du XVIIIe-XIXe siècle et d’un certain surréalisme, avec des résultats qui représentent encore aujourd’hui les obsessions, les lacérations et les contradictions de l’humanité.

Jusqu’aux années 1990, le thème central et presque exclusif de son discours était la corporéité, et en particulier le corps féminin dans toute sa fragilité mais aussi héroïquement capable de rédemption et de rébellion. Plus récemment, la réflexion de l’artiste s’est élargie à l’ensemble des rapports entre l’homme, la nature et le cosmos : les images qui en découlent ont pris la tonalité d’une grâce pacificatrice qui peut être une solution, un antidote dans les moments de haine et de brutalité. Tout cela est perceptible dans l’afflux presque animiste de certaines des 12 tapisseries jaquard de l’exposition qui, dans les six salles de l’exposition, seront également flanquées d’une sélection de sculptures.

Le Chariot d’or de Johann Paul Schor.
La splendeur éphémère des carnavals baroques

sous la direction d’Alessandra Griffo et Maria Matilde Simari
Palais Pitti, Galerie Palatine, Sala delle Nicchie
20 février - 5 mai 2019

À l’époque baroque, les fêtes étaient fantaisie et magnificence : immenses chars triomphaux, masques et allégories, décors étonnants, surprises à n’en plus finir. Tout cela est visible dans l’exposition, qui a pour point central l’image de la somptueuse mascarade du prince Giovanni Battista Borghese pour le carnaval romain de 1664. Ce fabuleux événement a été immortalisé par Giovanni Paolo Schor, collaborateur de Pietro da Cortona et de Gian Lorenzo Bernini, dans un grand tableau acheté en 2017 par les Galeries des Offices pour le futur musée des carrosses du Palazzo Pitti. L’œuvre sera exposée avec la spectaculaire Giostra dei Caroselli de Filippo Gagliardi et Filippo Lauri, exceptionnellement prêtée par le Museo di Roma au Palazzo Braschi. Dans un décor nocturne évocateur, à la lumière de centaines de torches, le fabuleux événement organisé en l’honneur de l’entrée triomphale de la reine Christine de Suède dans l’Urbe a été animé par des chars triomphaux et des personnages masqués, dont les panaches ressemblaient à des explosions colorées. L’exposition présentera également des dessins, objets et gravures (dont une sélection des Bals de Sfessania de Jacques Callot), pour faire revivre la magie, les exagérations et les costumes des carnavals et des fêtes du XVIIe siècle.

Antony Gormley. Être
sous la direction de Eike Schmidt et Max Seidel
Les Offices, Salle Magliabechiana
26 février - 26 mai 2019

La nouvelle et spacieuse salle d’exposition Magliabechiana réunira douze œuvres d’Antony Gormley, créées dans différents matériaux et dimensions, explorant le corps dans l’espace et le corps en tant qu’espace. Deux autres sculptures seront placées dans les salles de la collection historique, tandis qu’une troisième sera installée sur la terrasse des Offices, au-dessus de la Loggia dei Lanzi. Nombre de ces œuvres ont été créées pour l’occasion et sont le résultat d’un long processus créatif : parmi elles, Veer II (2018), une évocation tridimensionnelle en fonte d’un système nerveux au centre du corps, grandeur nature, et Breathe (2018), une œuvre expansive à grande échelle recouverte de plomb, qui applique les principes cosmiques du Big Bang à la singularité d’un corps subjectif.

Enfin, une autre relation a été recherchée avec la collection historique des Offices à travers une salle dédiée au dialogue entre l’Hermaphrodite endormi, une copie romaine de l’âge impérial d’un original hellénistique du IIe siècle av. J.-C. reposant sur un socle, et le bloc d’établissement (2005), qui embrasse plutôt le sol.

Female Lexicon.
Les femmes entre engagement et talent 1861-1926

sous la direction de Simonella Condemi
Palazzo Pitti, Galerie d’art moderne, Sala del Fiorino
7 mars - 26 mai 2019

La période considérée pour l’exposition commence avec l’Unité nationale, qui coïncide avec l’inscription de quelques ouvrières à la Fratellanza Artigiana (1861), et se termine en 1926, lorsque le prix Nobel est décerné à Grazia Deledda : première Italienne à recevoir cette distinction, l’écrivaine est devenue un symbole et une rançon pour ses compatriotes. Les œuvres exposées témoignent de la variété des talents qui ont fait des femmes des interprètes de l’histoire et de la connaissance, dans différents domaines allant des plus humbles travaux des champs à l’artisanat artistique, littéraire ou scientifique. Il en ressort un kaléidoscope intéressant, évocateur et encore peu connu qui tente de souligner l’importance de l’engagement des femmes dans les différentes sphères du travail, où l’inclusion des femmes sera toujours plus incisive grâce à la passion des protagonistes qui, sans renoncer à leur rôle familial, trouvent un espace personnel pour s’épanouir. Un discours artistique, donc, mais aussi une réflexion historique, qui sera complétée par un parcours approfondi dans la Galleria d’Arte Moderna. Dans les salles, en effet, les œuvres liées à ce thème seront mises en évidence par des focus ou des panneaux qui permettront au visiteur de les identifier.

Tony Cragg
sous la direction de Eike Schmidt et Jon Wood
Jardins de Boboli
7 mai - 13 octobre 2019

La série d’expositions de sculptures contemporaines aux Jardins de Boboli se poursuit, cette fois avec l’un des plus grands noms du domaine international, Tony Cragg (Liverpool, 1949). Le cœur de son œuvre s’inspire des phénomènes génératifs de la matière, avec des résultats d’une virtuosité presque baroque tardive, à forte composante tactile. L’artiste apparaît comme l’une des figures les plus ouvertes à l’expérimentation des possibilités techniques et formelles des arts plastiques. Depuis 1977, il vit et travaille en Allemagne, à Wuppertal, où il a également fondé le Waldfrieden Sculpture Park, un centre renommé de sculpture contemporaine en dialogue avec la nature. Les Jardins de Boboli deviennent donc une étape fondamentale dans cette démarche créative qui interroge le rapport de l’œuvre d’art avec l’espace public, un thème qui a catalysé l’attention de l’artiste ces dernières années (cinq de ses sculptures monumentales sont installées le long de Park Avenue à New York dans le cadre du programme Art in the Parks des parcs de New York ). Et avec le Jardin, le paysage et l’élément naturel :

En effet, si d’un côté les éléments du Minimalisme, les souvenirs du dynamisme futuriste et l’esthétique de la machine sont quelques-unes des références les plus évidentes de l’artiste, de l’autre le résultat est intensément organique, un hymne à la matière-Nature et à son inépuisable force de vie.

Hommage à Cosimo I

Pour célébrer le 500e anniversaire de la naissance de Cosimo I de’ Medici, premier Grand Duc de Florence, un triptyque d’initiatives a été conçu dans des lieux symboliques des Galeries des Offices.

Hommage à Cosimo I
Les cent lanzi du
prince
sous la direction de Maurizio Arfaioli, Alessio Assonitis, Pasquale Focarile
Les Offices, Sale di Levante
6 juin - 29 septembre

Les gardes historiques des Médicis, les Lanzi, sont le sujet de l’exposition que les Offices organisent en collaboration avec le Medici Archive Project. Il s’agit d’une reconstitution de l’histoire séculaire de cette milice, dans une exposition qui part de ses origines, avec Cosimo I, et va jusqu’à l’extinction des Médicis au XVIIIe siècle. Une exposition de peintures, de gravures, de dessins, d’armes, d’armures et même de sons racontera l’histoire des Lanzi sous différents aspects - social, culturel, militaire - et leur impact sur la vie de la cité. La tâche principale de la garde était de défendre la personne du souverain et de ses proches, c’est pourquoi les figures des Lanzi sont omniprésentes dans les représentations d’événements liés au souverain et signalent la présence de la cour dans l’espace figuratif grâce à leur arme emblématique : la hallebarde. Grâce à l’abondance des œuvres et des documents figuratifs présentés, l’exposition raconte et évoque la vie d’un corps de soldats qui a même influencé le nom de l’un des monuments les plus importants de Florence, la Loggia dei Lanzi sur la Piazza Signoria.

Hommage à Cosimo I
Une biographie tissée.
Les tapisseries en l’honneur de Cosimo I

sous la direction d’Alessandra Griffo et Lucia Meoni
Palais Pitti, Sala Bianca et Sala delle Nicchie
6 juin - 29 septembre 2019

Les moments marquants du gouvernement du premier grand-duc des Médicis sont relatés dans la série de huit tapisseries, réalisées en deux séries dans l’atelier de tapisserie des Médicis sous la direction de Pietro Févère, chef tapissier de la manufacture grand-ducale. Les Histoires de Cosme Ier commencent avec son accession au pouvoir en 1537 et se poursuivent avec la rénovation de Pise, la conquête de Sienne, l’agrandissement du Palazzo Vecchio et la construction des Offices, le voyage à Rome en octobre 1560 pour négocier avec le pape Pie IV le titre de grand-duc, qu’il recevra en 1569, la fondation de l’ordre des chevaliers de Saint-André, la création de l’ordre des chevaliers de Saint-André, la création de l’ordre des chevaliers de Saint-André, la création de l’ordre des chevaliers de Saint-André et la création de l’ordre des chevaliers de Saint-André.Ordre des Chevaliers de Saint-Étienne ; l’aide en argent apportée au roi de France, Charles IX, fils de Catherine de Médicis, pour combattre les hérétiques ; l’attribution de la couronne de Toscane à Jeanne d’Autriche lorsqu’elle devient l’épouse de l’héritier de Cosimo I, le futur grand-duc François Ier, renforçant ainsi l’alliance politique entre les Médicis et les Habsbourg. Le choix des épisodes est probablement dû à l’homme de lettres Francesco Rondinelli, qui fut également l’auteur du programme iconographique des décorations de Pietro da Cortona et Ciro Ferri dans les Salles des Planètes du piano nobile du Palais Pitti. La série de tapisseries, véritable “biographie tissée”, était destinée à la Sala di Saturno, cœur du pouvoir du souverain, consacrée aux Audiences secrètes du grand-duc Ferdinand II qui, avec cette commande, légitimait et ennoblissait son propre gouvernement, en rendant hommage à son prédécesseur.

Hommage à Cosimo I
Le vilain et sa botticella.
Amusements dans le nouveau jardin

sous la direction d’Alessandra Griffo
Palais Pitti, Sala delle Nicchie
6 juin - 29 septembre 2019

Acheté par la consort de Cosimo, Eleonora di Toledo, en 1550, le Palais Pitti devint rapidement la nouvelle résidence des Grands Ducs, immédiatement doté d’un grand jardin qui devint bientôt un modèle à imiter par les palais de toute l’Europe. La première sculpture réalisée pour Boboli fut probablement le Villano à la Botticella, sculpté en 1557 par Giovanni di Paolo Fancelli d’après un projet du maître Baccio Bandinelli, et à l’origine d’une heureuse tradition de statues de sujets populaires qui animent encore aujourd’hui les sentiers en plein air dans la verdure. La restauration récemment achevée vise à rendre hommage au couple ducal et à offrir l’occasion de visiter ces sites de Cosimo.

EXPOSITION SURPRISE À L’OCCASION DE PITTI UOMO
LE TITRE, LE SUJET ET LE COMMISSARIAT SERONT ANNONCÉS LORS D’UNE CONFÉRENCE DE PRESSE SPÉCIALE AU PRINTEMPS 2019.
Palazzo Pitti, Musée de la mode et du costume
11 juin - 29 septembre 2019

Construire un chef-d’œuvre : la colonne de Trajan
sous la direction de Giovanni De Pasquale et Fabrizio Paolucci
Jardins de Boboli, Limonaia
18 juin - 6 octobre 2019

Conçue pour célébrer les victoires militaires de l’empereur Trajan en Dacie, la Colonne est aussi un monument à la sagesse technologique et constructive du monde romain. L’exposition permettra de retracer le parcours des colossaux blocs de marbre qui composent l’œuvre : des carrières de Luni, à 800 mètres d’altitude, ils ont été transportés jusqu’au Portus Romae en parcourant 200 milles nautiques, puis jusqu’à la capitale en traversant le Tibre. L’érection du monument a dû compter avec des poids considérables : de 20 à 30 tonnes pour chacune des dix-sept roches, jusqu’à environ 40 pour le chapiteau sommital. Inaugurée le 12 mai 113 après J.-C. à l’intérieur du Forum de Trajan, la Colonne a inspiré artistes et architectes jusqu’au 19e siècle par la fortune qu’elle a connue. L’exposition présentera des dizaines d’œuvres provenant des principaux musées archéologiques italiens, ainsi que des modèles grandeur nature et à l’échelle spécialement réalisés pour illustrer les procédures complexes de transport des blocs et les différentes phases de la construction de la colonne.

Toutes les couleurs de l’Italie juive
Tissus et textiles précieux de l’ancienne Jérusalem au prêt-à-porter moderne

sous la direction de Dora Liscia Bemporad et Olga Melasecchi
Les Offices, salle Magliabechiana
27 juin - 27 octobre 2019

L’exposition est divisée en plusieurs chapitres qui traitent des différents aspects de la relation entre le monde juif et les textiles, à usage religieux et profane, jusqu’à la mode et l’entrepreneuriat du XXe siècle. Le concept directeur a une vaste portée sociale et culturelle, dans laquelle l’art et l’histoire sont symboliquement et concrètement imbriqués dans les tissages des artefacts. Ce triomphe du textile sera exposé dans un itinéraire en huit sections, allant de l’époque du grand prêtre Aaron à la mode du XXe siècle et à l’entrepreneuriat textile moderne, en passant par des thèmes tels que le rôle de l’écriture en tant que motif décoratif, l’utilisation de textiles pour la décoration des synagogues, la broderie en tant qu’œuvre secrète et le rôle des femmes. Le textile comme forme d’affirmation sociale des couches les plus aisées des communautés juives, qui n’hésitaient pas à apposer des armoiries sur le mobilier des synagogues, les liens commerciaux et familiaux avec les pays méditerranéens et les contaminations qui en résultaient dans le style des objets d’art. La section consacrée à l’émancipation des Juifs au XIXe siècle et à leur rôle à la fois en tant qu’artistes et en tant que collectionneurs exceptionnels de textiles est également d’un grand intérêt, car elle est à l’origine de l’essor des études dans ce domaine jusqu’alors négligé.

Skies in a Room.
Plafonds en bois à Florence et à Rome à la Renaissance

Sous la direction de Claudia Conforti, Maria Grazia D’Amelio, Francesca Funis, Lorenzo Grieco
Les Offices, Sala Detti et Sala del Camino
30 août - 1er décembre 2019

L’exposition illustre les plafonds à caissons en bois, appelés “cieli” à la Renaissance. Éléments constructifs et ornementaux de l’espace intérieur, les plafonds sont un condensé de technique, d’art et de représentation symbolique, actualisant la culture antique dans la refondation qui affecte les églises et les palais de Florence et de Rome entre le XVe et le XVIe siècle. L’exposition présente des dessins provenant en grande partie de la collection des Offices et illustrant des prototypes antiques, de la Domus Aurea au temple de Bacchus à Rome ; des projets de Sangallo, Vasari et son atelier, Michel-Ange, Zucchi, Maderno et d’autres encore ; des fermes porteuses monumentales. Des peintures, des gravures, des maquettes et d’authentiques lacunaires de la Renaissance enrichiront l’exposition. Des dispositifs interactifs montreront des plafonds en bois de Rome et de Florence, sélectionnés parmi les plus beaux et les plus importants.

Moulded by Fire.
Bronze Sculpture in Late Medici Florence

sous la direction d’Eike D. Schmidt, Sandro Bellesi et Riccardo Gennaioli
Palais Pitti, Trésor des Grands Ducs
18 septembre 2019 - 12 janvier 2020

À travers une sélection ciblée d’œuvres, l’exposition vise à offrir une image complète de l’art de la sculpture en bronze dans la capitale toscane, en particulier à l’époque des derniers grands ducs de la maison de Médicis. En commençant par une sélection d’œuvres significatives de Giambologna, de son école et des maîtres les plus importants de la métallurgie du début du XVIIe siècle, le choix des œuvres se concentre sur les commandes qui sont nées, pour l’essentiel, sous l’impulsion directe de la cour florentine ou qui, en tout cas, lui étaient liées. Une importance particulière sera accordée aux figures de Giovan Battista Foggini et de Massimiliano Soldani Benzi, protagonistes d’un profond renouvellement de la sculpture toscane, devenue à toutes fins utiles l’une des écoles européennes de sculpture les plus renommées de l’époque. C’est à eux que l’on doit la renaissance de la sculpture en bronze à Florence entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle, vers laquelle toute l’Europe se tournera, grâce aux étonnantes créations d’artisans florentins tels que Giuseppe Piamontini, Giovacchino Fortini, Antonio Montauti, Agostino Cornacchini, Lorenzo Merlini, Girolamo Tacciati, Giovan Camillo Cateni et Pietro Cipriani.

Pietro Aretino et l’art de la Renaissance
sous la direction d’Anna Bisceglia, Matteo Ceriana et Paolo Procaccioli
Les Offices, salle Magliabechiana
26 novembre 2019- 3 mars 2020

Une centaine de peintures, sculptures, objets d’art appliqué, tapisseries, miniatures et livres imprimés reconstituent l’univers d’un grand intellectuel du XVIe siècle, Pietro Aretino (1492-1556). Son portrait à la galerie Palatine est l’un des chefs-d’œuvre de Titien, connu pour ses portraits de papes et d’empereurs. Pietro Aretino a vécu et nourri de ses écrits un moment fondamental de l’histoire et de l’art italiens : celui qui a vu l’affirmation de Michel-Ange et de Raphaël à Rome et la diffusion dans toute l’Europe de la culture qui avait mûri au cours des trois premières décennies du XVIe siècle dans les fastes de la cour de Jules II, de Léon X et de Clément VII. Aretino a vécu, en un mot, à l’apogée de la “manière moderne”, telle que définie par Giorgio Vasari dans ses Vies des artistes, publiées en 1550 et 1568. L’exposition est divisée en cinq sections qui illustrent les principaux moments de la vie de Pietro et la succession des scénarios depuis ses débuts à Arezzo et Pérouse, jusqu’à son arrivée à la cour papale de Rome et son déménagement dans le nord de l’Italie, d’abord à Mantoue et enfin à Venise.

Photo : Cristiano Banti, Confidenze (Florence, Galerie d’art moderne, Palazzo Pitti). Œuvre présentée à l’exposition Lessico femminile

Toutes les expositions des Offices en 2019. De Kiki Smith à Pietro Aretino, en passant par une exposition surprise.
Toutes les expositions des Offices en 2019. De Kiki Smith à Pietro Aretino, en passant par une exposition surprise.


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