Riva del Garda, le MAG accueille des œuvres méconnues du XXe siècle du Mart


Chefs-d'œuvre du Mart de Rovereto sur les rives du lac de Garde : le MAG de Riva del Garda accueille jusqu'au 29 octobre une sélection du Futurisme à l'Informalisme du musée voisin de Rovereto. Voici ce qu'on y trouve.

Le MAG, Museo Alto Garda, organise l’exposition Dal futurismo all’Informale. Chefs-d’œuvre cachés dans les collections du Mart. Fruit d’une collaboration de dix ans avec le Mart, musée d’art moderne et contemporain de Trente et Rovereto, l’exposition a pour but de présenter au grand public une sélection prestigieuse de chefs-d’œuvre des collections du Mart appartenant à certains des courants artistiques les plus importants du XXe siècle, tels que le futurisme, le réalisme de la Seconde Guerre mondiale, l’abstractionnisme et l’informalisme.

Basée sur une idée de Vittorio Sgarbi, président du MAG et du Mart, et organisée par Alessandra Tiddia, historienne de l’art et conservatrice du Mart, l’exposition est conçue comme un voyage à travers l’art italien du XXe siècle. Il s’agit d’une exposition qui explore et raconte la conception et l’expérimentation de nouveaux langages et de nouvelles formes d’expression : les trente-six chefs-d’œuvre exposés représentent des témoignages extraordinaires des courants artistiques les plus importants du XXe siècle italien.



La première section est un hommage au futurisme : dans la première salle, en effet, on trouve des œuvres importantes d’artistes célèbres appartenant à cette avant-garde, comme Rissa rustica (1936), Gallo (c. 1937-1938) et Il legnaiolo (19326-1931) de Fortunato Depero, en dialogue avec Pappagalli (1929) de Giacomo Balla et les œuvres de Gino Severini. Cette première partie rappelle l’urgence pour ces artistes de concevoir une autre esthétique du quotidien, de repenser les lignes, les formes, les contenus afin de révolutionner l’idéal esthétique de l’époque et de mettre en œuvre une reconstruction futuriste de l’univers. À côté de ces œuvres, on trouve celles de Tullio Crali et de Mino Delle Site, représentants futuristes de ce que l’on appelle l ’“Aeropittura”, qui entendent transmettre les sensations et les émotions ressenties pendant le vol afin d’expérimenter une vision vertigineuse du paysage.

L’exposition se poursuit avec Massimo Campigli, Carlo Carrà, Felice Casorati, Giorgio de Chirico et Giorgio Morandi, des artistes qui ont travaillé au tournant des deux guerres mondiales et qui se sont distingués à la fois par leur besoin de retrouver des références stables, des refuges sûrs où se réfugier après les désastres causés par les conflits, et par une réutilisation de la tradition classique grâce à un regard vers l’antiquité. En ce sens, les œuvres de Carrà telles que Natura morta con pesci (1954) et Venezia e la Sal ute (1938) sont emblématiques, caractérisées par des formes simplifiées et des figures synthétiques, de même que Trovatore (1950), Piazza d’Italia -Pomeriggio d’Arizona. Italia-Pomeriggio d’Arianna (1972) et Figura di Giovane con oggetti metafisici (Figure d’un jeune homme avec des objets métaphysiques ) (1969) de de Chirico qui réinterprètent le classicisme en contemplant la ruine et en lui donnant un sens métaphysique et énigmatique.

L’Idole (Caryatide) (1961) de Campigli nous ramène à un corps féminin royal et majestueux, aux traits stylisés et géométriques, comme suspendu dans un temps lointain, dont l’éternité est rythmée par quelques formes élémentaires.

En pénétrant plus avant dans l’exposition, nous découvrons des œuvres de Renato Guttuso telles que Donna alla finestra (Femme à la fenêtre ) (1942), Boogie-woogie (Boogie-woogie à Rome) (1953) et d’Emilio Vedova telles que Ciclo 62.B.9 (1962) et Uomo e macchina (Homme et machine) (1949) : ces deux artistes, antifascistes et membres du parti communiste italien, ont expérimenté de nouveaux langages et de nouvelles formes d’expression, l’un plus populaire, l’autre plus gestuel. Le parcours se poursuit avec des représentants de l’abstractionnisme comme Carlo Belli, Fausto Melotti et Mario Radice: Vaso (1955) de Melotti, artiste aux multiples facettes, dont les céramiques émaillées polychromes dialoguent avec les tons rosés des œuvres de Radice et Belli.

Nous rencontrons ensuite des artistes qui ont consacré leur production à une réflexion sur le signe, le symbole, la référentialité des significations et des signifiants : il s’agit de Giuseppe Capogrossi, Gastone Novelli et Carla Accardi. Cette dernière, non seulement artiste mais aussi représentante du néo-féminisme italien, expose Lago artificiale n.2 (Lac artificiel en Sicile) (1962) et Integrazione (1957) : dans la première œuvre, une juxtaposition de couleurs provoque une lumière plus intense, tandis que dans la seconde, une vibration de petits segments en blanc sur fond noir semble représenter une écriture énigmatique, une langue inconnue.

Trois noms extraordinaires clôturent l’exposition : Alberto Burri, Antoni Tàpies et Lucio Fontana. Figure. Paisaje en gris (1956) de Tàpies, Sacco combustione (1952-1958) et Bianco Plastica BL1 (1964) de Burri délèguent le sens intrinsèque de l’art à la matière, rencontrent les matériaux inexplorés considérés comme plus pauvres que les traditionnels, tels que le sable, les pierres et les tessons utilisés dans leurs œuvres, et expérimentent une gestualité plus instinctive.

Plus subversive encore est l’action de Fontana, fondateur du Spatialisme, l’un des néo-avant-gardes de la seconde moitié du XXe siècle. Par des trous et des coupures, concentrées et méditées, ses œuvres semblent transcender les frontières et se projeter dans l’infini.

Ce sont là quelques-uns des protagonistes de ce parcours d’exposition qui vise à attirer le public touristique italien et étranger qui visite le lac de Garde pendant la période estivale, ainsi que les passionnés et les connaisseurs du sujet qui ont l’occasion d’admirer les importants chefs-d’œuvre du Mart au Musée de Riva del Garda, résultat d’une stratégie d’acquisition ciblée, qui constituent l’une des collections d’art moderne et contemporain les plus vastes et les plus significatives de toute l’Europe.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site officiel du MAG.

Photo : Giacomo Balla, Pappagalli (1929), huile sur toile de tapisserie, 125 x 125 cm, Mart, Musée d’art moderne et contemporain de Trente et Rovereto Prêt à long terme

Riva del Garda, le MAG accueille des œuvres méconnues du XXe siècle du Mart
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