Des naufrages de l'Antiquité au drame des migrants. Une grande exposition sur la Méditerranée à Palerme


Compte rendu de l'exposition "Terracqueo. La grande mostra sul Mediterraneo", à Palerme, Palazzo Reale, à partir du 16 septembre 2020.

LaSicile repart elle aussi. Le 16 février, l’exposition Terracqueo, organisée par la Fondazione Federico II, a rouvert ses portes. Le Palais Royal de Palerme continue d’être un symbole, comme dans l’Antiquité, de la coexistence entre les peuples de la Méditerranée. Après l’exposition Castrum superius et l’installation Acqua passata¿ de Cesare Inzerillo qui racontait cette coexistence, sans rhétorique, dans sa dimension la plus dramatique, en mémoire de la tragédie du 3 octobre 2013 dans laquelle 366 hommes, femmes et enfants de nationalité érythréenne ont perdu la vie dans la ville de Palerme, le Palais Royal a rouvert ses portes. Avec la nouvelle grande exposition, dont la fermeture a été prolongée jusqu’au 31 mai, la Fondazione Federico II tient sa promesse d’un projet culturel cohérent à long terme.

Au centre de l’exposition, la Méditerranée, un tout, où “chaque objet de la mer, observe Patrizia Monterosso, directrice générale de la Fondation, raconte l’histoire de la vie sur terre et chaque objet de la terre raconte l’histoire de la mer”.



Mer. De la terre. Et du ciel. Dans l’icône de l’exposition, un “œil” au sommet, comme celui de la Chambre des Noces d’Andrea Mantegna à Mantoue, perçant le centre de la voûte et laissant entrer “le ciel dans la salle”, fait surgir l’air et les nuages d’un tourbillon marin qui pousse vers le haut, dans un mouvement d’élévation qui rappelle un autre chef-d’œuvre: l’Assomption de la Vierge du Corrège, avec son extraordinaire spirale de corps qui s’envolent. Car la Méditerranée doit être “comprise” de la mer, de la terre, mais aussi d’en haut, comme dans l’inoubliable série L’Italie vue du ciel de Folco Quilici, dont Leonardo Sciascia a été le coauteur pour la Sicile.

Comprendre la Méditerranée. Selon les intentions de ceux qui l’ont conçue, cette exposition (qui n’a pas de commissaire, selon la nouvelle orientation de la Fondation, mais un commissariat collégial qui coïncide avec le comité scientifique) doit aller au-delà de la réalité objective des 324 artefacts: “Terracqueo”, dit encore Monterosso, “est une histoire de la véritable âme de la Méditerranée, de la géologie aux mythes, de la colonisation grecque aux Phéniciens, du commerce à la mondialisation actuelle”.

Il s’agit d’une “expérience” sans précédent, pourrait-on dire, celle sur laquelle la Fondation travaille depuis quelques années, comme s’il s’agissait d’un projet unique qui s’articule et se développe au fil du temps sous de nouvelles formes, en s’enrichissant. Ainsi, le discours ouvert avec l’installation Acqua passata¿, sur le drame des migrants qui ont perdu la vie dans les eaux de la Méditerranée, est réintroduit dans l’exposition dans le “prélude” qui mène aux salles d’exposition du Duca di Montalto. C’est dans le couloir médiéval qui les précède que l’on retrouve en effet le thème du naufrage dans une installation vidéo (Teichos, Servizi e Tecnologie per l’archeologia, Salvatore Agizza et Federico Baciocchi) qui reproduit le cratère trouvé à Ischia au VIIIe siècle avant J.-C., utilisé pour illustrer la tragédie des migrants qui ont perdu la vie dans la Méditerranée. J.-C. trouvé à Ischia dans une tombe de la nécropole de San Montano. Les détails, qui défilent agrandis sur les parois d’une niche, renvoient à la signification dichotomique de la mer, comme lieu d’espoir de débarquement sur une nouvelle terre, où un avenir meilleur peut être construit, ou comme abîme dans lequel se produisent des naufrages dramatiques.

Palazzo dei Normanni, lieu de l'exposition
Palazzo dei Normanni, lieu de l’exposition


Entrée de l'exposition, couloir médiéval avec projections multimédias
Entrée de l’exposition, couloir médiéval avec projections multimédias


Salle d'exposition
Salle d’exposition


Salle d'exposition
Salle d’exposition


Salle d'exposition
Salle d’exposition

Une continuité soulignée par le Président de la Fondazione Federico II Gianfranco Miccichè, qui a rappelé comment “les événements culturels proposés au cours des deux dernières années n’ont pas manqué de promouvoir une culture de la paix et une éducation à la non-violence, pour favoriser la vocation naturelle de la Sicile à symboliser un ”pont de paix“ entre tous les peuples de la Méditerranée”. “Chaque objet de Terracqueo, a poursuivi le Président, contribue à montrer que la Méditerranée est la plus grande fabrique d’idées du monde: de la philosophie à l’art, en passant par la science, la médecine et l’organisation politique, tout concourt à la réalisation de principes sans barrières et sans préjugés”.

Mais revenons à notre “prélude”. L’un des moments clés d’une exposition est sans aucun doute celui du début. C’est là que le commissaire de l’exposition doit être capable de bouleverser, d’investir le visiteur de sensations, en mettant en scène un rite de passage qui déclenche progressivement la rêverie, le rêve éveillé, comme la condition de ceux qui laissent derrière eux les scories du présent pour se plonger avec abandon dans l’espace “à part” de l’histoire et de l’art.

C’est particulièrement vrai pour Terracqueo. La visite commence par une “immersion” dans un couloir aquatique (installation multimédia du groupe Sinergie d’après une idée de la Fondation). Au milieu de fonds marins kaléidoscopiques, grâce à la pente naturelle du sol, plutôt que de s’approcher, on semble couler, porté par le flux, vers la grande salle d’exposition.

Avant d’y pénétrer, l’étoile polaire de l’exposition, l’Atlas Farnèse, chef-d’œuvre de marbre datant du IIe siècle après J.-C., prêté par le MANN, le Musée archéologique national de Naples, grâce à la sobriété d’une toile de fond incurvée avec une image géante des détails du globe qu’elle contient, semble embrasser symboliquement le visiteur pour le conduire sur un parcours évocateur entre passé et présent.

Probablement placée à l’origine dans la bibliothèque du Forum de Trajan à Rome, la statue du puissant titan Atlas agenouillé sous le poids du globe dérive certainement d’un original hellénistique. L’anatomie du torse est identifiée dans les différentes tensions musculaires (la tête, les bras et les jambes ont été restaurés par Carlo Albacini), tout comme sont détaillées, sur la sphère, les plus anciennes représentations de la voûte céleste et du zodiaque qui nous sont par venues avec les coluri, c’est-à-dire les lignes des méridiens passant par les pôles. L’historien de l’art Giovan Battista Scaduto a juxtaposé (dans le catalogue) au marbre Farnèse l’un des Travaux d’Hercule peints par Giuseppe Velasco, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, dans la salle où se réunit encore aujourd’hui le Parlement sicilien. Il s’agit de celui dans lequel le héros mythologique tient, à la place d’Atlas, la sphère céleste.

Après avoir laissé le titan derrière lui, commence le jeu captivant d’une mise en scène que, s’il s’agissait d’une figure de rhétorique, nous qualifierions d’oxymorique: le parcours de l’exposition, résolument didactique, commence par un grand solide interactif (créé par TEICHOS en collaboration avec l’Université de Bari “Aldo Moro”, l’ENEA et l’INGV) qui, en même temps qu’il fournit des informations (sur l’évolution géologique qui a affecté la Méditerranée), en dissimule d’autres. Le dos du massif, en effet, laisse à peine entrevoir de loin les différents objets et œuvres exposés derrière lui dans la grande salle. Au bénéfice de la curiosité immédiate du visiteur.

Mais tout ce qu’il y a à voir n’est pas immédiatement visible. L ’effet de surprise est littéralement au coin de la rue. Traduit en termes d’exposition par le “vela faciunt honorem secreti” d’Augustin (Serm. LI, 5), selon lequel les choses “précieuses” doivent être cachées à la vue, derrière le massif se trouve l’autre chef-d’œuvre prêté par le MANN, la Néréide sur pistrice, datant des premières décennies du Ier siècle après J.-C. Elle a été trouvée dans une grotte à l’intérieur de l’église de la ville. J.-C. Elle a été retrouvée en 1841 dans la villa que Publius Vedio Pollione avait fait construire sur la colline appelée Pausilypon (qui libère de la détresse), aujourd’hui Posillipo, où elle était probablement placée dans un nymphée ou à l’intérieur de thermes, sur la terrasse supérieure de la villa. Joyau des collections Mann, ce groupe statuaire raffiné représente une Néréide, nymphe marine fille de Nérée, sur un pistrice ou “ketos”, monstre marin hybride, à la tête de dragon, au corps de cheval, au dos et à la queue de serpent de mer. L’œuvre constitue un “unicum” dans l’art plastique antique, car aucun motif comparable ne peut être rappelé ; la possibilité qu’elle dérive d’un modèle hellénique du IVe ou IIIe siècle avant J.-C., d’origine scopadienne, a également été écartée.

Le solide interactif
Le solide interactif


L'Atlas Farnese dans le plan de l'exposition
L’Atlas Farnese dans le plan de l’exposition


Art romain, Atlas Farnèse (IIe siècle après J.-C. ; marbre ; Naples, Musée archéologique national)
Art romain, Atlas de Farnèse (IIe siècle après J.-C. ; marbre ; Naples, Musée archéologique national)


Art romain, Atlas Farnèse, détail
Art romain, Atlas Farnèse, détail


Art romain, Néréide sur un pistrice (premières décennies du Ier siècle après J.-C. ; marbre ; Naples, musée archéologique)
Art romain, Néréide sur pistrice (début du Ier siècle après J.-C. ; marbre ; Naples, Musée archéologique)


Art romain, Néréide sur un pistrice (premières décennies du Ier siècle après J.-C. ; marbre ; Naples, musée archéologique)
Art romain, Néréide sur un pistrice (premières décennies du Ier siècle après J.-C. ; marbre ; Naples, Musée archéologique)


Le contraste entre le mouvement impétueux de l’animal d’un côté et la nymphe qui le chevauche avec une gracieuse stabilité est splendide. Le pistrice est arrêté en train de dominer les flots, ses pattes musclées dans une attitude rampante, sa queue enroulée en puissantes spires et sa partie supérieure se tordant vers le haut dans son cou tendu et son museau grand ouvert pour émettre un rugissement comme retenu dans le silence des abysses ; la nymphe marine, en revanche, est assise comme sur le dos d’un cheval dans une paisible promenade rurale, de face avec les deux jambes laissées pendantes sur le flanc de l’animal, dont elle retient à peine le cou.La nymphe, en revanche, est assise comme sur le dos d’un cheval dans une paisible promenade rurale, de face, les deux jambes restant suspendues sur le flanc de l’animal, au cou duquel elle s’accroche à peine, d’une main (le bras est un remake du XIXe siècle), c’est-à-dire sans s’accrocher (comme semble le faire, au contraire, Armando Cristilli, 2006) comme l’exigerait l’élan de la bête ; et défiant les lois de l’équilibre, elle lève gracieusement l’autre bras, sûre de ne pas être projetée dans le vide. Disons aussi que la nymphe ne “ suit pas vraiment le mouvement ” de la bête (Cristilli encore). Elle regarde sereinement ailleurs, tournant la tête dans la direction opposée à celle du monstre marin ; ignorant le “ hic et nunc ”, s’il n’y avait le drapé qui, imbibé d’eau, s’accroche à ses jambes, se soulevant légèrement en plis qui s’épaississent proprement pour en laisser un au-dessus du genou découvert, puis se déployant sur le côté et le dos de l’animal avec un caprice de volutes que l’on dirait maniériste. Il y a également un fort contraste entre les vagues ondulantes, mais disciplinées, d’où émerge le couple marin et la délicate accentuation plastique des membres lisses de la Néréide. L’exposition est également l’occasion de redécouvrir cette œuvre d’art après son nettoyage, effectué par Lorella Pellegrino du Centre de restauration de Palerme, dans le cadre des accords avec le musée napolitain prêteur (l’intervention a également concerné l’Atlas Farnèse).

Nous revenons donc au début de la visite, à partir duquel la Néréide ne s’est pas encore révélée au visiteur. C’est le point de départ des huit sections de l’exposition: “Une mer d’histoire”, “Une mer de migrations”, “Une mer de commerce”, “Une mer de guerre”, “Une mer pour naviguer”, “Une mer de ressources”, “Archéologie sous-marine: hier et aujourd’hui”, “La Méditerranée. Aujourd’hui”.

Les sections individuelles, sans barrières ni coupures nettes dans l’environnement plus large, permettent également au visiteur de suivre à tout moment la topographie dans laquelle il se déplace.

Afin d’éviter une connotation labyrinthique désorientante, certains moments du récit ont été habilement sélectionnés, comme le grand mur, avec douze tribunes sur plusieurs niveaux, qui reprend les mêmes tons de bronze oxydé, mais qui sont aussi ceux des eaux de la mer, contribuant à la perception de l’imminence d’une flotte armée et de la mort au milieu d’une bataille navale. Le résultat de l’ensemble va bien au-delà de la documentation de l’avancée de la technologie militaire en mer à l’époque, pour devenir presque une installation d’art contemporain. Cet effet n’aurait pas été obtenu si le mur de soutien avait été neutre. Derrière ce mur, le visiteur est invité à traverser un court tunnel interactif dans lequel ces rostres reviennent pour labourer les mers de manière menaçante, réassemblés dans des rendus numériques d’anciens navires de guerre.

L’exposition, en général, atteint un équilibre délicat entre l’ordre requis par le cadre didactique et la superposition des contenus , qui sont très nombreux, grâce à une proxémique étudiée qui permet d’apprécier les objets à observer à différentes distances, dans un rapport calibré entre l’ensemble et le détail.

D’autres pièces méritent d’être mentionnées, comme le Louterion trouvé dans l’épave de Panarea III, qui confirme la présence à bord d’autels destinés aux rites propitiatoires liés à la navigation, ou le Cratère de Tuna Vendor, datable de la première moitié du IVe siècle avant J.-C., dans une zone que l’on est enclin à considérer comme la plus riche du monde. dans une zone que l’on est enclin à situer en Sicile, qui révèle une scène très actuelle, également récurrente sur les marchés locaux d’aujourd’hui, et qui témoigne de la perpétuation de traditions anciennes jusqu’à nos jours: un vendeur de poisson découpe un thon sur une souche et l’acheteur reçoit une pièce de monnaie pour conclure l’achat.

Les tribunes
Les rostres


Cratère du vendeur de thon
Cratère du vendeur de thon


Vitrine avec au centre un Deinos en argile représentant des triskelés, production indigène (fin du VIIIe s. av. J.-C. ; Agrigente, Musée archéologique de Griffo)
Vitrine avec, au centre, des Deinos en argile représentant des triskelés, production indigène (fin du VIIIe siècle av. J.-C. ; Agrigente, Musée archéologique de Griffo)


Les projections des clichés de Lucia Cantamessa dans la section consacrée à la Méditerranée aujourd'hui
Les projections des clichés de Lucia Cantamessa dans la section consacrée à la Méditerranée aujourd’hui


Les projections des clichés de Lucia Cantamessa dans la section consacrée à la Méditerranée aujourd'hui
Les projections des clichés de Lucia Cantamessa dans la section consacrée à la Méditerranée aujourd’hui


La section
La section "Une mer à naviguer


La bataille de l’Egadi occupe une place particulière dans l’itinéraire. Elle permet de découvrir les techniques et les stratégies militaires, mais aussi d’étudier la vie à bord, en temps de paix comme en temps de guerre. Il s’agit surtout d’un hommage à l’ancien conseiller Sebastiano Tusa, qui a perdu la vie en 2019, le jour même, le 10 mars, de la bataille navale de 241 avant J.-C., au cours de laquelle les Romains ont vaincu les Carthaginois et à laquelle il a apporté une contribution fondamentale en tant qu’archéologue.

Vers la fin du parcours, dans une autre salle, le sol redevient “liquide” dans une nouvelle installation, et les murs deviennent des “rivages” sur lesquels sont projetés les mille visages de la Méditerranée d’aujourd’hui, capturés dans les reportages réalisés le long de dix-sept pays par le journaliste Carlo Vulpio et la photographe Lucia Casamassima.

L’exposition se termine par une section consacrée à l’archéologie sous-marine et aux innombrables découvertes de la Soprintendenza del Mare, la “créature” de Tusa. Les mots d’un autre des pères de l’archéologie sous-marine, George F. Bass, me reviennent à l’esprit: “Sans la Sicile, je ne serais pas archéologue marin. Sans la Sicile, je ne serais même pas archéologue”.

Le projet d’exposition Terracqueo s’inscrit dans le cadre plus large de la collaboration entre la Fondazione Federico II, le Département des Biens Culturels et le Centre Régional de Restauration, avec de nombreux musées régionaux et municipaux, des surintendances et des musées nationaux tels que le Mann, les Musées Capitolins et le Musée Etrusque de Volterra. Elle a également collaboré avec le Sistema Museale di Ateneo de l’Université de Palerme et le Musée G.G. Gemmellaro, ainsi qu’avec la Fondazione Sicilia, la Fondazione Mandralisca et la Fondazione Whitaker.

Comme on s’en souvient, l’exposition n’a pas de commissaire, mais un commissariat collégial auquel ont contribué d’importants chercheurs, parmi lesquels Luigi Fozzati, Massimiliano Marazzi, Valeria Li Vigni, Stefano Medas, Marco Anzidei, Ignazio Buttitta, Carlo Beltrame, Carla Aleo Nero, Babette Bechtold, Giulia Boetto et Marilena Maffei.

Mais ce n’est pas la seule particularité d’une Fondation qui sort du lot. Maria Elena Volpes, membre du conseil d’administration de la fondation et ancienne directrice générale du département régional BBCC, souligne dans le catalogue le parcours à contre-courant: “la fondation a opposé un refus catégorique à la commercialisation des expositions en Italie qui a souvent abouti à la commercialisation de beaucoup d’entre elles. Nous pourrions la définir comme un organisme ”autarcique“: ”organisatrice et créatrice des expositions“, explique Volpes, ”elle s’occupe de la communication, de la réalisation, du merchandising liés à chaque exposition individuelle et est également éditrice de volumes et de catalogues". Comme celui de Terracqueo, un syllogue scientifique d’essais pour les spécialistes, mais pas seulement.


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