Nouvelle acquisition importante pour le Museo di Castelvecchio de Vérone : il s’agit de l’Allégorie du baptême d’Andriana Verona Ferro, une œuvre de Paolo Farinati (Vérone, 1524 - 1606) datée et signée 1558. L’œuvre a été achetée en janvier 2021, par voie de préemption auprès d’un particulier, par le ministère de la Culture, qui a accepté la candidature du Museo di Castelvecchio comme lieu d’exposition, en dépôt de la Direction régionale des musées de Vénétie, musée Palazzo Grimani de Venise.
L’œuvre sera exposée dans la Galleria Dipinti di Castelvecchio, dans une salle spécialement et philologiquement réaménagée pour créer un dialogue avec des œuvres d’autres artistes véronais et de Farinati lui-même, y compris la toile proche de la date avec le Christ montré au peuple et deux terres cuites peintes avec Saint Paul et Saint Antoine Abbé, dans le cadre historique de Carlo Scarpa amélioré par une récente intervention d’efficacité énergétique et la mise à jour du système d’éclairage, qui permet aux valeurs chromatiques des peintures d’être mises en évidence de façon éclatante sur les murs.
Il s’agit d’une des œuvres les plus importantes du catalogue de Paolo Farinati, en raison des circonstances dans lesquelles elle a été réalisée et de l’extraordinaire vue sur la ville de Vérone qui sert de toile de fond à la composition. L’œuvre a en effet été commandée à Farinati par la municipalité de Vérone, en 1558, pour honorer le capitaine vénitien Girolamo Ferro à l’occasion de la naissance de sa fille Andriana. Il s’agit donc d’une œuvre célébrant l’institution de la ville et le gouvernement de la Sérénissime.
Le tableau représente une jeune femme au visage doux, assise comme la mythique Europa sur le taureau blanc. À l’encolure du surplis rose, sur un grand médaillon d’or, se dresse le lion de Saint-Marc. La femme, qui personnifie la ville de Vérone, tient un nouveau-né enveloppé de langes et prêt à recevoir sur sa tête tournée vers le bas l’eau du baptême que des petits anges, venus d’en haut, s’apprêtent à déverser. Le baptême a lieu sur les rives de l’Adige et, en perspective, on peut voir certains éléments caractéristiques du paysage de la ville : les Arènes et la colline, avec les deux anciens châteaux de San Pietro et de San Felice. Le fleuve est personnifié par un jeune homme nu, appuyé sur une amphore d’où s’écoulent les eaux et tenant des balles de tissu et des tonneaux, allusion au trafic qui passe le long de son cours. L’allégorie de Vérone est associée à celle du baptême du nouveau-né, qui porte un nom presque homonyme de la ville (il s’agit en fait d’Andriana Verona Ferro).
"La composition, explique Francesca Rossi, directrice des Musées civiques, dans son rapport au ministère, constitue un document extrêmement rare dans le genre de la veduta en Vénétie au milieu du XVIe siècle. du XVIe siècle et a le grand mérite de restituer la physionomie du paysage urbain de Scaligero (avec les Arènes, le fleuve et les deux anciens châteaux de San Pietro et San Felice sur la colline) avant la transformation radicale subie par la rive gauche de l’Adige à partir de l’époque napoléonienne, qui a entraîné, entre autres, la perte des deux fortifications militaires historiques qui dominaient la colline".
L’auteur, Paolo Farinati, est né à Vérone en 1524 et y a réalisé la plus grande partie de son œuvre. Dans sa jeunesse, à Mantoue, il est entré en contact avec la peinture de Giulio Romano et en a été fortement influencé. Dans sa maturité, cependant, son style est principalement redevable à son maître contemporain Paolo Veronese. Giorgio Vasari ne tarit pas d’éloges sur le peintre, appréciant la qualité de ses dessins et sa capacité à construire harmonieusement des compositions peuplées de personnages. L’atelier de Farinati était très actif, recevant des commandes d’art sacré et profane non seulement dans la ville, mais aussi dans d’autres lieux des possessions continentales de Venise. Ses chefs-d’œuvre se trouvent toutefois dans les palais et les églises de Vérone, comme la Multiplication des pains et des poissons à San Giorgio in Braida, laCène à Santa Maria in Organo et le Christ montré au peuple au Museo di Castelvecchio. La découverte du livre de comptes rédigé par le peintre à partir de 1573, et poursuivi jusqu’à sa mort, permet de reconstituer son activité et de connaître ses œuvres perdues. Sa production comprend des projets d’architecture, des gravures et des fresques exprimées dans un langage artistique cohérent et riche en sensibilité. Paolo Farinati meurt en 1606 après avoir laissé des instructions précises à ses fils, notamment Orazio, sur la continuité de l’atelier.
L’arrivée du tableau au musée de Castelvecchio constitue un renouvellement et un enrichissement exceptionnels de la visite. Elle fait suite, quelques mois plus tard, à un dépôt ministériel similaire d’un retable en bois de la Renaissance, le “Polyptyque de Saint-Luc”, comme un signe tangible de l’harmonie existant entre le ministère de la Culture et les musées civiques italiens, visant à soutenir le développement du système des musées nationaux. Enfin, il s’agit également d’un témoignage de la sensibilité et de l’attention du ministère à l’égard des musées qui rencontrent de grandes difficultés dans la période d’urgence prolongée due à la pandémie.
Sur la photo, le tableau de Paolo Farinati.
Vérone, le musée de Castelvecchio acquiert une peinture importante et rare de Paolo Farinati |
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