Valchiavenna, à voir : 10 lieux entre art et nature


Que voir dans la Valchiavenna : un itinéraire en 10 lieux entre art, villages et nature.

Ce coin de paradis qu’est la Valchiavenna, avec ses paysages accidentés et ses charmants villages perchés, offre une extraordinaire fusion entre l’art humain et la magnificence de la nature. La fonte d’énormes couches de glace, il y a environ 10 000 ans, a donné naissance à de puissants cours d’eau et ce phénomène extraordinaire a laissé des traces tangibles sur le territoire local au fil du temps. Les roches lissées par l’érosion de l’eau et de la glace, les gorges profondes creusées par les débris transportés par les courants d’eau sont clairement visibles à chaque coin de rue et ce n’est qu’avec un peu d’imagination qu’il est possible d’évoquer les chemins des masses de glace qui ont griffé les parois des montagnes au cours des millénaires. Le long des roches lisses érodées par le temps, les nombreuses gravures rupestres témoignent également de la présence humaine. C’est là que se trouve l’âme de la Valchiavenna, l’une des régions les plus intéressantes de Lombardie, traversée par le torrent Liro et le fleuve Mera, près de la Valteline, parmi les bois et les villages qui entourent le bourg de Chiavenna, le centre principal de la vallée, mais aussi un lieu à visiter et d’où partir pour un itinéraire personnel. Nous avons sélectionné 10 étapes à ne pas manquer, entre art et beauté poignante de la nature.

1. Palais Vertemate Franchi

Construit par les frères Guglielmo et Luigi Vertemate Franchi, une famille prospère dans le commerce de la pierre à savon, le Palais Vertemate Franchi, situé dans la commune de Piuro, représente un dialogue parfait entre l’art et la nature dans la Valchiavenna. Cette demeure, d’abord refuge de “récréation et de plaisir”, a subi de violents pillages dès la mort du dernier héritier en 1879. Cependant, l’antiquaire milanais Napoleone Brianzi a racheté son passé et lui a redonné sa splendeur d’origine. La propriété est ensuite passée de main en main jusqu’en 1986, année de la mort de Maria Eva Sala, qui l’a léguée à la municipalité de Chiavenna par le biais d’un legs testamentaire et l’a transformée en maison-musée depuis 1988. Le palais enchante les visiteurs avec son jardin à plusieurs niveaux et ses fresques raffinées, notamment la Sala di Giove, où l’histoire de Callisto est peinte de façon magistrale. Dans ce lieu, l’art se confond avec la nature, racontant une histoire extraordinaire qui transcende les siècles.



Vertemate Palais des Francs
Palais Vertemate Franchi. Photo : Consorzio per la promozione turistica della Valchiavenna

2. La collégiale de San Lorenzo à Chiavenna

Une première église chrétienne a vu le jour à Chiavenna au Ve siècle, mais ce n’est qu’au Xe siècle, avec l’organisation des églises paroissiales en 973, qu’un édifice plus grand et plus fonctionnel, dédié au protomartyr saint Laurent, a été érigé. L’édifice actuel conserve intacts les anciens murs romans, bien que la zone de l’autel et les nefs aient été agrandies au XVIIIe siècle. L’intérieur, peint en 1759 par Filippo Fiori et Giovan Maria Giussani de Côme, a été partiellement restauré au XIXe siècle. Le millésime MDXXXVIII (1538) se lit sur la façade extérieure, commémorant la reconstruction du toit de chêne à deux versants, qui avait été détruit par un incendie l’année précédente. Il ne faut pas oublier les fonts baptismaux, datant de 1156, un monolithe en stéatite dont les reliefs sculptés représentent la cérémonie de la bénédiction de l’eau et du baptême le samedi saint.

La collégiale de San Lorenzo à Chiavenna
La collégiale de San Lorenzo à Chiavenna. Photo : Ministère de la Culture

3. Le musée du Trésor de Chiavenna

Le musée du Trésor de Chiavenna est également installé dans l’atmosphère de la collégiale de San Lorenzo, dans un complexe datant du Ve siècle et à l’architecture unique. L’arcade, construite entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, servait à délimiter le cimetière et à accueillir les processions. Le musée abrite une riche collection de vêtements et d’objets sacrés, ainsi qu’un précieux codex musical du XIe siècle, mais la pièce maîtresse est la “Paix de Chiavenna” : un évangéliaire du XIe siècle en or repoussé, pierres précieuses, perles et émail, qui est un chef-d’œuvre de l’orfèvrerie médiévale. On pense que la paix a été offerte par un évêque allemand ou français, peut-être Christian de Mayence, qui a visité Chiavenna avec l’empereur Barberousse en 1176. Les détails de ce chef-d’œuvre peuvent être admirés à l’aide d’une loupe et d’une vidéo qui retrace les événements historiques de la paix et en révèle les secrets.

Le musée du trésor de Chiavenna
Le musée du Trésor de Chiavenna. Photo : Région Lombardie

4. Le parc Marmitte dei Giganti

Le parc Marmitte dei Giganti se trouve sur les pentes du complexe montagneux qui marque l’extrémité supérieure de la Valchiavenna à l’est et le début de la Val Bregaglia au sud. Il s’agit d’une zone de grande importance environnementale qui offre des paysages extraordinaires grâce à ses caractéristiques géomorphologiques impressionnantes et fascinantes qui sont le résultat de l’action glaciaire dans l’arc alpin. La réserve naturelle, créée par une loi régionale en 1983, doit son nom au phénomène géologique des “marmites de géants” : des trous cylindriques profonds creusés par la force érosive de l’eau au cours de la dernière glaciation. Ces formes, ainsi que les roches lissées appelées “roches amoncelées”, constituent un véritable musée naturel à ciel ouvert. L’itinéraire à travers le parc offre au voyageur une occasion unique de découvrir la géologie, l’histoire et la nature qui caractérisent cette fascinante région alpine.

Le parc Marmitte dei Giganti
Le parc des Marmitte dei Giganti. Photo : Consorzio per la promozione turistica della Valchiavenna

5. La Via Spluga

Une étape incontournable dans la découverte de la Valchiavenna est le sentier de randonnée Via Spluga, qui relie depuis des siècles les deux villes de Thusis en Suisse et de Chiavenna en Italie par le col de Spluga. Cet itinéraire, d’une longueur totale de 70 km, permet de découvrir l’histoire du lieu tout en s’immergeant dans une nature intacte. Le col de Spluga est né au Ier siècle avant J.-C., à la demande d’Auguste, comme voie de communication pour le transport de marchandises à dos d’animaux de bât. À l’époque romaine, elle était également connue sous le nom de Cunus Aureus, ou pointe d’or, car l’or était extrait le long de l’arc alpin entre le versant ligure et le Tessin.Pendant des siècles, cette route a également représenté le lien direct entre l’Italie et l’Europe, et de nombreuses personnes ont aimé et voyagé le long de ces vallées : du général romain Stilicon à Otto Ier d’Allemagne ; de Léonard de Vinci à Érasme de Rotterdam ; du Wurtemberg à Goethe.

La Via Spluga
La Via Spluga

6. Le petit temple de San Fedelino

Le petit temple de San Fedelino, symbole de l’architecture romane ancienne en Lombardie, se trouve sur la rive occidentale du lac Mezzola et constitue l’un des lieux les plus évocateurs de toute la province de Sondrio. Construit au XIe siècle, le temple est dédié à saint Fedele, un martyr exécuté à l’époque de Dioclétien et dont les reliques ont été retrouvées grâce à un rêve de l’évêque Gualdone en 964. Les murs, minces comme une caresse, atteignent à peine un demi-mètre d’épaisseur, tandis que l’abside extérieure est ornée de trois séries d’arcs suspendus gracieux, qui ajoutent une touche d’élégance à sa structure. Bien que seuls quelques fragments des fresques résistent à l’usure du temps, elles racontent une histoire de foi et de dévotion : un Christ Pantocrator émerge avec un livre dans la main gauche, sur lequel on distingue partiellement l’inscription “Ego sum via veritas et vita” (Je suis le chemin, la vérité et la vie), et à ses côtés, deux anges aux bras tendus tenant des draperies rouges.

Le petit temple de San Fedelino
Le petit temple de San Fedelino. Photo : Consorzio per la promozione turistica della Valchiavenna

7. La statue de Notre-Dame d’Europe

L’un des lieux les plus appréciés de la Valchiavenna est certainement la statue de Notre-Dame d’Europe à Motta, haute de 2 000 mètres, à laquelle on accède par une courte promenade. Dans le paysage pittoresque des sommets montagneux, la statue métallique de la Vierge émerge majestueusement, une œuvre enveloppée d’une somptueuse feuille d’or qui s’élève à 13 mètres dans le ciel. Sa position au sommet des montagnes en fait un lieu de réflexion, de prière et d’inspiration pour tous ceux qui la contemplent. Sa présence domine le paysage et de nombreuses promenades partent de là, dont celle du lac Azzurro, aimé et célébré par Giosuè Carducci qui y passait ses étés entre 1888 et 1901.

La statue de Notre-Dame d'Europe
La statue de Notre-Dame d’Europe. Photo : Elliott Wilde/Consorzio per la promozione turistica della Valchiavenna

8. Le Val di Lei

Dans la Valchiavenna, à la frontière avec la Suisse, il existe une vallée dont le nom singulier fait référence à une figure féminine. Il s’agit du Val di Lei et, selon une légende malheureuse, la femme d’un centurion romain aurait trahi son mari alors qu’il était en voyage et, à son retour, lorsqu’il l’a découvert, il a enfermé la femme dans une grotte où il l’a laissée mourir. Les vieux bergers de la vallée racontent que, depuis lors, lorsque le vent siffle, c’est l’âme d’“elle” qui pleure son terrible destin. Dans cette belle vallée, surplombant le barrage, se trouve le petit musée de la centrale électrique qui explique, à l’aide de panneaux numériques et de films d’époque, l’histoire de la vallée et de la construction de l’immense barrage. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en effet, une société demanda l’autorisation d’exploiter l’énergie hydroélectrique dans la vallée de Ferrera et, le 25 novembre 1955, après de longues négociations, l’Italie et la Suisse signèrent un accord car le barrage serait situé à la frontière entre les deux pays. Il en résulte une curieuse ligne de démarcation : le lac artificiel alimenté par le Reno di Lei se trouve sur le territoire italien, tandis que le barrage se trouve sur le territoire suisse.

Le Val di Lei
Le Val di Lei. Photo : Wikimedia/Badener

9. Campodolcino

Les racines de Campodolcino remontent probablement à l’époque romaine, lorsque le noyau central coïncidait avec ce que les anciens Romains appelaient Tarvessede, une halte cruciale le long de la route Como-Coira. Au cours du Moyen Âge, la domination de ce territoire a fait l’objet d’un litige. Cette portion de terre, qui englobait toute la vallée, fut le théâtre d’affrontements entre Côme et Coire, qui s’en disputèrent le contrôle pendant des années. Sous le règne du duché milanais des Visconti et des Sforza, son statut privilégié est resté intact, mais au fil du temps, il est tombé sous l’égide protectrice des Grisons. Ce contexte historique a contribué à préserver le caractère unique de ce lieu niché dans les montagnes, et même l’origine de son nom distinctif visait à évoquer l’image d’une terre douce et accueillante qui a accueilli les pèlerins et les visiteurs au fil des ans. Le grand artiste Aligi Sassu, amoureux de la vallée et surtout de Campodolcino, a peint le village dans de nombreuses œuvres.

Campodolcino
Campodolcino. Photo : Consorzio per la promozione turistica della Valchiavenna

10. Les cascades d’Acquafraggia

La majesté des cascades d’Acquafraggia a impressionné de nombreux voyageurs, dont Léonard de Vinci, qui les a découvertes lors de son passage dans la vallée de la Ciavenna. Dans le Codex Atlanticus, Léonard mentionne les cascades d’Acquafraggia en décrivant leur impact visuel : “En remontant ledit fleuve (le Mera), on trouve des cascades de 400 brasses qui forment un belvédère...”. Un sentier aménagé mène au sommet des chutes, entre châtaigniers, genêts et rochers, offrant au visiteur la possibilité de s’immerger dans la beauté de ce spectacle naturel. Un peu plus loin se trouve le petit village de Savogno, qui vit en harmonie avec son environnement naturel. L’église du XVIe siècle et les petites maisons rustiques à balcons sont disposées en escalier sur une pente qui devient immédiatement abrupte et plonge l’explorateur dans un lieu hors du temps.

Les cascades d'Acquafraggia
Les cascades d’Acquafraggia. Photo : Consorzio per la promozione turistica della Valchiavenna

Valchiavenna, à voir : 10 lieux entre art et nature
Valchiavenna, à voir : 10 lieux entre art et nature


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