10 lieux tranquilles à voir à Florence, hors des sentiers battus du tourisme de masse


Vous êtes à Florence mais vous en avez déjà assez du tourisme de masse ? Pas de problème : voici 10 lieux tranquilles, sans file d'attente et peu fréquentés, mais riches en chefs-d'œuvre.

Vous êtes arrivé à Florence sans avoir réservé et vous n’avez pas trouvé de billet pour aller aux Offices? Vous vouliez aller voir le Giovanni Acuto de Paolo Uccello dans le Dôme, mais il y a une longue file d’attente pour entrer ? La foule de touristes à la galerie de l’Accademia devant le David vous effraie-t-elle ? Le couple de Japonais qui se marie au Salone dei Cinquecento vous a fait changer d’avis sur la visite du Palazzo Vecchio ? Bref, vous venez d’atterrir à Florence mais les masses de touristes vous ont déjà fatigué ? Pas de problème, Finestre sull’Arte remplira votre journée (mais la prochaine fois, préparez-vous à l’avance : réservez pour les Offices, allez à Santa Maria del Fiore tôt le matin et pour la Galleria dell’Accademia choisissez un midi en milieu de semaine... vous ne pourrez pas quitter Florence sans les avoir visitées).

Et quelle journée, d’ailleurs ! En fait, pour voir tous les lieux que nous allons énumérer, vous n’aurez probablement pas besoin d’une journée. Nous vous proposons dix lieux tranquilles en plein centre de Florence que vous pouvez visiter quand vous le souhaitez, pour découvrir une autre âme de la ville (mais pas moins intéressante), pour voir des chefs-d’œuvre extraordinaires qui sont reproduits dans tous les livres d’histoire de l’art mais que le tourisme de masse oublie le plus souvent, pour passer de nombreuses heures à voir des lieux insolites, des églises peu visitées, des musées qui ne sont jamais bondés, des sites qui sont restés inchangés depuis des siècles. Et tout cela sans avoir à bouger du centre ville : laissez votre voiture au parking, ou évitez de prendre les transports en commun, car vous n’en aurez pas besoin. Les dix lieux que vous verrez sont tous accessibles à pied depuis la Piazza del Duomo.



1. Basilique de Santa Trinita

Non loin de la gare de Santa Maria Novella se trouve ce joyau, l’une des églises les plus belles et les plus riches en art de Florence. Construite en 1250 sur un édifice préexistant (dont on peut encore voir la contre-façade romane), elle conserve une grande partie de son style gothique. L’intérieur abrite plusieurs chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art italien : dans la nef droite, prenez le temps de visiter la chapelle Bartolini Salimbeni, qui abrite le célèbre cycle de fresques des Histoires de la Vierge de Lorenzo Monaco, un chef-d’œuvre du gothique tardif (ainsi que son Annonciation), tandis que plus loin, dans le transept, la chapelle de la Vierge, qui abrite le célèbre cycle de fresques de l’Annonciation de Lorenzo Monaco, un chef-d’œuvre du gothique tardif. plus loin, dans le transept, on s’attarde longuement dans la chapelle Sassetti, avec les fresques de Domenico del Ghirlandaio (les Histoires de saint François) qui sont l’un des sommets de l’art florentin de la fin du XVe siècle, un exemple clair du mécénat de la haute bourgeoisie (en l’occurrence celui de la famille Sassetti, des banquiers). Parmi les chefs-d’œuvre, citons également la Madeleine en bois de Desiderio da Settignano, qui traduit en termes plus gracieux le précédent de Donatello. Les œuvres ne s’arrêtent pas là : ne manquez pas la fresque fragmentaire du Mariage mystique de sainte Catherine d’Alexandrie de Spinello Aretino, puis la Résurrection de Maso da San Friano, les restes des fresques du XIVe siècle de la chapelle Davanzati, la lunette de Neri di Bicci et bien d’autres choses encore. Certaines salles (à commencer par les chapelles de Lorenzo Monaco et de Ghirlandaio) sont éclairées à l’aide d’un jeton de 50 cents, mais cela vaut la peine d’y mettre ses sous. D’autant que l’entrée à la Sainte-Trinité est gratuite.

L'Annonciation de Bartolini Salimbeni par Lorenzo Monaco. Photo de Francesco Bini
L’Annonciation de Bartolini Salimbeni par Lorenzo Monaco. Photo de Francesco Bini

2. Santa Felicita

Juste après le Ponte Vecchio en direction de l’Oltrarno, une petite place s’ouvre sur la gauche avec une église d’aspect sobre, presque anonyme, à la façade dépouillée précédée d’un portique et fermée par un grand portail en fer : c’est l’église Santa Felicita, qui abrite l’un des textes symboliques du maniérisme italien, la Déposition de Pontormo, qui se trouve toujours à l’endroit pour lequel elle a été peinte, dans la chapelle Capponi, un petit espace conçu au XVe siècle par Filippo Brunelleschi pour la famille Barbadori (puis acheté par Ludovico Capponi en 1525). Dans les voiles, on trouve également les quatre évangélistes, un autre chef-d’œuvre, peint en partie par Pontormo et en partie par Bronzino, alors très jeune élève du peintre d’Empoli. À l’intérieur de l’église, on trouve également des œuvres de Neri di Bicci, Volterrano et Michele di Ridolfo del Ghirlandaio. Une petite pinacothèque a été aménagée dans la sacristie. Quoi qu’il en soit, on ne peut quitter Florence sans avoir vu la Déposition de Pontormo à Santa Felicita. C’est aussi parce que l’église est presque toujours négligée par les touristes. Les horaires de visite ne sont toutefois pas adaptés aux touristes : longues pauses déjeuner (typiques de nombreuses églises) et fermeture prématurée.

La chapelle Capponi avec la déposition de Pontormo
La chapelle Capponi avec la déposition de Pontormo

3. Musée de l’Opificio delle Pietre Dure

C’est le musée qui raconte l’histoire de l’Opificio delle Pietre Dure avant qu’il ne devienne l’atelier de restauration de classe mondiale que nous connaissons tous. En fait, avant cela, l’Opificio était l’atelier d’État, dans la Toscane grand-ducale, qui produisait des œuvres en commesso florentin, une technique artistique spéciale avec laquelle des incrustations de pierres semi-précieuses (d’où le nom) sont réalisées à partir d’un modèle peint. Fondé par Ferdinand Ier en 1588, l’Opificio delle Pietre Dure a répondu pendant des siècles aux demandes des grands-ducs et de la cour, très friands d’œuvres en commesso. Après l’unification de l’Italie, lorsque le soutien de l’État a pris fin, l’Opificio a dû se réinventer, car le commesso n’était plus à la mode et parce que la concurrence à bas prix s’était développée. À la fin du XIXe siècle, le directeur de l’Opificio, le peintre Edoardo Marchionni, a donc pensé à exploiter les compétences de ses artisans (il faut beaucoup d’habileté et de patience pour créer des œuvres en commesso) pour restaurer des objets anciens. Le musée, avec une sélection d’œuvres en commesso, une collection de plus de 500 pièces de pierres semi-précieuses, des peintures, des outils de travail, des objets et bien d’autres choses encore, vous emmènera dans un beau voyage à travers la cour des grands ducs de Toscane pour connaître leur goût et voir comment l’Opificio a fonctionné au cours de ses trois premiers siècles d’existence.

Opificio delle Pietre Dure Salle des musées
Salle du musée de l’Opificio delle Pietre Dure

4. Orsanmichele

Une église et un musée à la fois. À l’origine, le bâtiment d’Orsanmichele, une sorte de tour qui domine la Via dei Calzaioli, était un grenier à blé (d’où sa forme étrange), qui fut ensuite transformé en église au XIVe siècle. Orsanmichele est encore aujourd’hui une église : à l’intérieur, on peut admirer le spectaculaire tabernacle d’Andrea Orcagna, les fresques de la fin du XIVe siècle réalisées par des artistes tels que Spinello Aretino et Mariotto di Nardo, les splendides vitraux polychromes et l’autel du XVIe siècle réalisé par Francesco da Sangallo. Au-dessus de l’église se trouve le musée, qui abrite les statues des guildes florentines : l’Orsanmichele, sur la façade, abrite les tabernacles avec les statues des saints patrons des arts (qui étaient en fait les guildes marchandes de la Florence médiévale et de la Renaissance). Aujourd’hui, des répliques sont exposées à l’extérieur, tandis que les originaux se trouvent dans le musée : on peut y admirer des chefs-d’œuvre de Donatello, Lorenzo Ghiberti, Andrea del Verrocchio, Nanni di Banco, Giambologna et Baccio da Montelupo. Certaines, comme le Saint Marc de Donatello et l’Incrédulité de Saint Thomas de Verrocchio, sont des pierres angulaires de l’histoire de l’art italien.

Le musée Orsanmichele
Le musée Orsanmichele

5. Saints Michel et Gaétan

Florence est davantage connue pour sa Renaissance que pour son art très raffiné du XVIIe siècle. Si vous cherchez un endroit pour découvrir l’art élégant de Florence au XVIIe siècle sans entrer dans un musée, l’église Santi Michele e Gaetano (également connue sous le nom de “San Gaetano” par les habitants) est faite pour vous. Située sur la Via Tornabuoni, au bout de l’enfilade des boutiques de haute couture, sa construction a commencé en 1597 : elle a été fondée par les pères Teatini, dont le saint fondateur était Saint Gaetano di Thiene, le saint dédicataire de l’édifice de culte. La façade est déjà inhabituelle pour les églises du centre de Florence, car elle est plus romaine que florentine, et l’intérieur est une sorte de musée de la peinture et de la sculpture florentines du XVIIe siècle. On y trouve des œuvres de Jacopo Vignali, Matteo Rosselli, Jacopo Chimenti (c’est-à-dire les grands de la Florence du XVIIe siècle), ainsi que des œuvres de Giovanni Bilivert, Lorenzo Lippi, et des sculptures de Giovanni Battista Foggini, Giovanni Baratta, Antonio Novelli, et Gioacchino Fortini. À ne pas manquer si vous voulez découvrir l’art florentin que tout le monde ne connaît pas.

L'église des Saints Michel et Gaétan. Photo de Francesco Bini
L’église des Saints Michel et Gaétan. Photo de Francesco Bini

6. Maison Buonarroti

Il s’agit de la maison-musée dédiée à Michel-Ange, située dans un bâtiment acheté par Michel-Ange et habité ensuite par son célèbre neveu, l’homme de lettres Michel-Ange le Jeune, qui a commandé la plus belle pièce de la maison, la Galleria. C’est lui qui commanda la plus belle pièce de la maison, la Galleria, à la décoration de laquelle participèrent certains des plus grands artistes du début du XVIIe siècle, comme Artemisia Gentileschi, Pietro da Cortona, Francesco Furini, Jacopo Vignali, Jacopo Chimenti, Domenico Passignano, Cristofano Allori et Giovanni Bilivert. La visite de la Galerie vaudrait le détour, si ce n’est que la Casa Buonarroti (raison de plus pour la visiter) abrite les deux premiers chefs-d’œuvre de Michel-Ange, les deux premières œuvres connues de lui, la Madone de la Scala et la Bataille des Centaures(lire ici), ainsi qu’une très riche collection de plus de deux cents dessins autographes, qui, pour des raisons de conservation, sont exposés en rotation. Bref, on ne peut pas dire qu’on a connu Michel-Ange sans avoir visité la Casa Buonarroti.

Les premières œuvres de Michel-Ange à la Casa Buonarroti
Œuvres de jeunesse de Michel-Ange à la Casa Buonarroti

7. Jardin des roses

Ce merveilleux jardin est situé juste en dessous du Piazzale Michelangelo, mais les cars de touristes qui arrivent au... pour prendre la classique photo panoramique de Florence, la plupart du temps ne remarquent même pas la présence de ce parc idyllique qui doit son nom aux nombreux rosiers qu’il contient et qui a été inauguré en 1865 par l’architecte Giuseppe Poggi, le même architecte qui a conçu le Piazzale Michelangelo et qui a donné son nom à l’avenue qui grimpe sur cette colline pittoresque. C’est l’un des lieux d’art les plus caractéristiques de la Florence moderne, car dans le parc, à plusieurs endroits, se trouvent des œuvres du Belge Jean-Michel Folon, une sorte d’héritier du surréalisme de Magritte. Voici donc la valise Partir encadrant une vue de la ville, le banc avec Je me souviens, l’Envol, les statues d’animaux comme Oiseau, Chat, Chat - oiseau. Au total, douze œuvres de Folon sont visibles dans cette roseraie : elles y sont installées depuis 2011. Pour en savoir plus sur la roseraie, cliquez ici.

Jean Michel Folon, Partir (2002 ; bronze, 248 x 298 x 78 cm ; Florence, roseraie)
Jean Michel Folon, Partir (2002 ; bronze, 248 x 298 x 78 cm ; Florence, Jardin des roses)

8. Musée Horne

Situé entre le Duomo et Santa Croce, cet élégant musée a été créé à la suite de la donation, en 1916, par l’historien britannique Herbert Horne de sa remarquable collection d’œuvres d’art à l’État italien. L’objectif du musée est de préserver, de mettre en valeur et d’exposer cette collection. La collection est présentée comme si nous nous trouvions réellement dans la maison d’un collectionneur, de sorte que l’on ne s’attend pas à un musée avec une disposition chronologique précise. Ce que l’on attend, en revanche, ce sont de splendides chefs-d’œuvre, à commencer par le Saint Étienne de Giotto, l’une des œuvres les plus célèbres de l’artiste florentin. Viennent ensuite un diptyque de Simone Martini, un panneau de Pietro Lorenzetti, le tondo avec le Saint Jérôme pénitent de Piero di Cosimo, la Déposition de Benozzo Gozzoli, un remarquable chef-d’œuvre de Madone et Enfant de Domenico Beccafumi, une Allégorie de Dosso Dossi, des sculptures d’Antonio Rossellino, de Vecchietta et de Sansovino, sans oublier (puisqu’il s’agit d’une maison de collectionneurs) l’importante collection d’arts appliqués.

Salle du musée Horne
Salle du musée Horne

9. Collection Casamonti

Il s’agit de la riche collection d’œuvres du XXe siècle à nos jours de Roberto Casamonti, marchand d’art et propriétaire de Tornabuoni Arte, l’une des galeries les plus importantes au monde. La collection a été ouverte par Casamonti en 2018 dans le but de partager avec le public les œuvres rassemblées tout au long de sa vie. Elle est installée dans l’un des plus beaux palais de Florence, le Palazzo Bartolini Salimbeni, juste en face de l’église Santa Trinita. La collection est exposée par rotation : lors de la première rotation, entre 2018 et 2019, des œuvres allant du début du XXe siècle aux années 1960 ont été exposées, tandis qu’actuellement, c’est la collection des années 1960 à aujourd’hui qui est exposée. Quels sont les noms de ceux que l’on peut voir actuellement à la collection Casamonti ? Mario Ceroli, Jannis Kounellis, Giulio Paolini, Fausto Melotti, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Joan Miró, Nam June Paik, Daniel Spoerri, Anselm Kiefer, Yves Klein, Franco Angeli, Sergio Lombardo, Renato Mambor, Gino De Dominicis, Anish Kapoor, Richard Long, Mario Schifano, Marina Abramović, Vanessa Beecroft, Gino De Dominicis et d’autres.Vanessa Beecroft, Bill Viola, Maurizio Cattelan, Jean-Michel Basquiat, Claudio Parmiggiani, Mimmo Paladino, Emilio Isgrò, Arnaldo Pomodoro, Andy Warhol, Robert Rauschenberg, Sol LeWitt. Est-ce suffisant ?

Collection Casamonti Hall
Salle de la collection Casamonti

10. Les cénacles monumentaux

Si Milan possède la Cène la plus célèbre, celle de Léonard de Vinci, Florence en possède de nombreuses : il ne s’agit certes pas d’œuvres aussi connues que celle de Léonard, mais de chefs-d’œuvre réalisés par de grands artistes qui ont précédé celle de Léonard. Certains d’entre eux se trouvent à l’intérieur d’anciens monastères transformés en musées, tandis que d’autres ont été transformés en structures muséales que l’on ne visite que pour voir le cénacle qui y est conservé. Parmi les premiers, citons la Cène de Taddeo Gaddi à Santa Croce (que l’on peut visiter avec le billet du musée), la Cène d’Orcagna à Santo Spirito (dans le complexe aujourd’hui transformé en siège de la Fondation Salvatore Romano, musée qui conserve la collection d’art du célèbre antiquaire), et la Cène de Domenico del Ghirlandaio à San Marco, que l’on peut visiter au Museo Nazionale di San Marco. Il y a ensuite les quatre “musées des Cénacles”, où l’on entre, comme nous l’avons dit, uniquement pour voir ces peintures importantes, et qui appartiennent tous à l’État : le Cénacle de San Salvi (d’Andrea del Sarto), le Cénacle de Fuligno (du Pérugin), le Cénacle de Sant’Apollonia (d’Andrea del Castagno) et le Cénacle d’Ognissanti (de Domenico del Ghirlandaio). Il en existe un huitième, le Cenacolo della Calza, de Franciabigio, aujourd’hui transformé en salle de conférence dans un ancien couvent converti en hôtel.

Cenacolo del Fuligno. Photo de Francesco Bini
Cenacolo del Fuligno. Photo de Francesco Bini

10 lieux tranquilles à voir à Florence, hors des sentiers battus du tourisme de masse
10 lieux tranquilles à voir à Florence, hors des sentiers battus du tourisme de masse


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