Lors de sa réunion d’hier à 12 h 45, le Conseil des ministres a approuvé le décret réorganisant les attributions des ministères, par lequel le MiBACT (ministère du patrimoine et des activités culturelles et du tourisme) cesse d’exister et se transforme en ministère de la culture, dont l’acronyme est “MiC”.
Le MiBACT perd donc le tourisme, qui sera doté d’un ministère autonome avec portefeuille, le ministère du Tourisme, qui sera chargé de la planification, de la coordination et de la promotion des politiques nationales du tourisme, des relations avec les régions et des projets de développement dans le secteur du tourisme, des relations avec l’Union européenne et du tourisme international, sans préjudice des compétences du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et des relations avec les associations professionnelles et les entreprises du tourisme et les associations de consommateurs.
Le ministère du tourisme sera dirigé par leghiste Massimo Garavaglia. Il ne s’agit pas d’une nouveauté, mais plutôt d’une renaissance. En effet, l’Italie disposait déjà d’un ministère du tourisme autonome. Créé en 1959 par le gouvernement Segni II (le premier ministre fut Umberto Tupini de la DC), il était également chargé des loisirs et, comme on le sait, a été supprimé en 1993 (lorsque Margherita Boniver du PSI était ministre du tourisme) à la suite du référendum abrogatif demandé par les conseils régionaux de neuf régions (Val d’Aoste, Piémont, Lombardie, Trentin-Haut-Adige, Émilie-Romagne, Toscane, Marches, Ombrie, Basilicate), qui a recueilli 82,28 % de votes favorables à l’abolition, avec un taux de participation de 76,88 %. Les fonctions du tourisme ont alors été transférées à deux départements de la présidence du Conseil des ministres, le département du tourisme et le département du divertissement.
Le tourisme a été placé sous la responsabilité des services du Premier ministre jusqu’en 2013, date à laquelle les fonctions ont été reprises par le ministère des Biens et Activités culturels, qui est ainsi devenu MiBACT pour la première fois sous le gouvernement Letta (ministre Massimo Bray). Le tourisme est resté associé à la culture jusqu’en 2018, c’est-à-dire jusqu’au gouvernement Conte I, qui l’a détaché et l’a confié au ministère de l’Agriculture (dirigé à l’époque par le ministre de la Lega Nord Gian Marco Centinaio). Revenu dans le giron de la culture en 2019 avec le gouvernement Conte II (ministre Dario Franceschini), le tourisme repart maintenant pour redevenir autonome comme il l’avait été de 1959 à 1993.
Sur la photo : le Collegio Romano, siège du ministère de la Culture. Ph. Crédit Finestre sull’Arte
MiBACT devient MiC, le ministère de la culture. Le ministère du Tourisme renaît |
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