La Commission Culture de la Chambre des députés a approuvé hier une importante mesure bipartisane, présentée par Gianluca Vacca (Movimento 5 Stelle), Daniele Belotti (Lega), Flavia Piccoli Nardelli (Pd), Federico Mollicone (Fratelli d’Italia) et Valentina Aprea (Forza Italia) en faveur de la reproduction gratuite d’images de biens culturels publics. Les cinq parlementaires partent du principe que la culture est l’un des principaux moteurs de développement de notre pays : “il est donc essentiel”, lit-on dans le texte de la résolution commune sur la reproduction numérique des biens culturels, “de promouvoir une réflexion qui permette de repartir de la culture comprise comme un bien commun précieux et comme une opportunité de partage”. L’idée est que l’Italie devrait jouer un rôle central pour assurer un juste équilibre entre les positions juridiques des titulaires de droits et celles de la communauté, en tant qu’utilisateurs de la culture. La directive 2019/790 invite les États membres à prendre en compte les évolutions technologiques rapides qui continuent de transformer la manière dont les œuvres et autres objets sont créés, produits, distribués et exploités, tandis que de nouveaux modèles commerciaux et de nouveaux acteurs apparaissent constamment, afin d’adapter la législation pertinente aux besoins futurs, de manière à ne pas limiter l’évolution technologique ; Par conséquent, le contexte de la transposition de la législation européenne susmentionnée est l’occasion de répondre et de clarifier, au sein de notre système juridique, le champ d’application des demandes de reconnaissance de la faculté de reproduction gratuite des images des biens culturels du domaine public.
Et encore, au niveau européen, l’article 14 de la directive 2019/790 prévoit que : “ Les États membres veillent à ce que, à l’expiration de la durée de protection d’une œuvre des arts visuels, le matériel résultant d’un acte de reproduction de cette œuvre ne soit pas soumis au droit d’auteur ou aux droits voisins, à moins que le matériel résultant d’un tel acte de reproduction ne soit original en ce sens qu’il constitue la propre création intellectuelle de l’auteur ” afin de faciliter la promotion et la connaissance des reproductions de l’œuvre des arts visuels à l’expiration de la protection accordée par la loi sur le droit d’auteur. La mise en œuvre de cet article nécessite d’évaluer l’opportunité de coordonner cette règle avec l’article 108 du code du patrimoine et du paysage, qui restreint la réutilisation à des fins commerciales des reproductions du patrimoine culturel même si elles sont dans le domaine public, et selon la résolution “un engagement du gouvernement à soutenir un programme de numérisation et à évaluer les modalités possibles de diffusion des reproductions numériques du patrimoine culturel est donc nécessaire”.
La possibilité de diffuser des reproductions du patrimoine culturel public et du domaine public, à travers le web“, poursuit la résolution, ”représente un levier fondamental pour le renforcement des politiques de valorisation et de protection du territoire et pour la promotion de l’image de l’Italie à l’étranger, y compris en termes de tourisme, si l’on considère qu’une photographie d’un bien culturel sur Wikipédia - l’encyclopédie libre traduite en plus de 280 langues - est un outil très important pour la promotion de l’image de l’Italie à l’étranger“, publiée sous une licence Creative Commons Share Alike (une licence de droit d’auteur qui permet à tout utilisateur d’utiliser, de modifier et de partager l’œuvre sous licence, sous réserve, tout au plus, de conditions exigeant que l’attribution de l’œuvre soit reconnue et partagée de la même manière) - devient virale et circule dans le monde entier, avec des millions de vues par jour, comme cela a été largement attesté”. Les rédacteurs de la résolution notent cependant que “cette diffusion est encore rare et inefficace par rapport au potentiel des beautés artistiques, historiques et architecturales de notre pays”, et que “le nombre de pays européens qui prévoient dans leur législation des exceptions explicites au droit d’auteur pour permettre à quiconque de reproduire des bâtiments et des œuvres visibles de la voie publique, comme les cas récents en Belgique et en France et dans le processus de la nouvelle directive européenne sur le droit d’auteur, est en augmentation”.
De plus, le Parlement européen et la Commission européenne (COM(2016) 592 final, 14 septembre 2016) ont indiqué la “liberté de panorama” comme une exception importante à harmoniser et donc à étendre au niveau européen, mais en Italie, à l’heure actuelle, bien que plusieurs instruments législatifs aient déjà été proposés, une telle exception au droit d’auteur n’existe pas et dans la pratique quotidienne des bureaux ministériels, les dispositions énoncées dans le décret législatif n° 42 du 22 janvier 2004 sur la diffusion des images des biens culturels publics et du domaine public ne sont pas toujours mises en œuvre de manière homogène. En outre, l’élargissement de la sphère de libre accès et de réutilisation du patrimoine culturel numérisé à des fins de protection, de prévention des risques, de promotion éditoriale, de communication, d’éducation, de développement de la fruition pour améliorer les processus d’apprentissage tout au long de la vie, de gamification, de merchandising et de promotion du tourisme a été reconnu comme une priorité dans l’utilisation du Fonds de relance, comme indiqué dans l’avis approuvé par la VIIe Commission de la Chambre des députés le 29 septembre 2020 sur les grandes lignes du rapport à l’Assemblée sur les priorités dans l’utilisation du Fonds de relance.
Il y a aussi la question économique: lors de l’audition informelle d’Icom Italia à la 14e Commission permanente du Sénat, une étude a été présentée où il a été démontré que les revenus de la vente d’images sur le web sont inférieurs aux coûts de gestion, contre, au contraire, les avantages pour les institutions culturelles en termes de visibilité et évidemment pour la communauté des utilisateurs en termes d’opportunités de croissance culturelle, sociale et économique. Il faut également considérer que les institutions culturelles qui ont introduit un régime de réutilisation gratuite des images de leurs collections en retirent des avantages en termes de valorisation de leurs actifs, de diffusion et de connaissance, par rapport au montant modeste des revenus provenant des frais de reproduction. En outre, les initiatives en ligne visant à valoriser les collections ou les sources historiques promues par les musées, les archives et les bibliothèques rendent de plus en plus opportune une compréhension précise des opportunités et des limites liées à la réutilisation des images, tant pour l’institution promotrice que, plus encore, pour l’utilisateur, mettant fin à un état d’incertitude quant à la légitimité des utilisations des reproductions de biens culturels.
Pour ces raisons, la résolution engage le gouvernement “à prendre des initiatives pour promouvoir, à partir de la transposition de la directive 2019/790/UE, une systématisation et une modernisation du cadre juridique du droit d’auteur et des droits voisins, afin de supprimer les droits dits voisins dans le cas des reproductions d’œuvres des arts visuels du domaine public qui ne présentent pas un caractère original, comme le prévoit l’article 14 de la directive de l’UE 790/2019” ; “de prendre des initiatives pour ajuster et compléter le cadre réglementaire actuel, en sauvegardant un niveau élevé de protection du droit d’auteur et des droits voisins dans le respect des exigences de protection du patrimoine culturel, en garantissant le droit à la libre manifestation de la pensée et, en même temps, en permettant une valorisation adéquate du patrimoine culturel, y compris par l’utilisation des nouvelles technologies, de manière à poursuivre sur la voie de la libéralisation de la reproduction du patrimoine culturel et de la diffusion des images, entamée avec l’amendement de l’article 108 du Code du patrimoine culturel et du paysage”; ; “d’adopter des initiatives, y compris réglementaires, visant à favoriser la libre réutilisation et la libre diffusion des images des biens culturels publics visibles de la voie publique, à quelque fin que ce soit, dans le respect du droit d’auteur (en prévoyant également des formes d’exceptions, telles que la ”liberté de panorama tempéré“)”.
Enfin, la résolution engage également le gouvernement à “fournir des orientations, y compris par le biais de la bibliothèque numérique, aux instituts centraux et périphériques du ministère de la culture sur la manière de diffuser les images des biens culturels publics sur le web ; à adopter des initiatives visant à créer un groupe de travail, ouvert à la participation d’experts en la matière et des associations les plus représentatives des professions du patrimoine culturel et des principales parties prenantes, afin de proposer une reformulation de l’article 87 de la loi n° 633 du 22 avril 1941 (”protection du droit d’auteur“), qui est la seule disposition relative au droit d’auteur dans le domaine du patrimoine culturel”. Il s’agira de reformuler l’article 87 de la loi n° 633 (“ protection du droit d’auteur et des autres droits liés à son exercice ”), ainsi que les articles 107 et 108 du décret législatif n° 42 du 22 janvier 2004 (“ code du patrimoine culturel et du paysage ”), ce qui est conforme aux dispositions de l’article 14 de la directive européenne 2019/790/UE. Ce groupe de travail aura également pour tâche d’évaluer l’impact culturel et économique sous-jacent à l’application éventuelle de la libre réutilisation des images du patrimoine culturel et de fournir un soutien informatif aux instituts centraux et périphériques du ministère de la Culture ; d’adopter des initiatives visant à renforcer la protection du rôle des artistes créateurs et des auteurs, compte tenu de leur centralité dans les processus de création culturelle et de paternité dans notre pays, à partir de la phase d’urgence liée à l’épidémie au cours de laquelle ces professionnels ont particulièrement souffert, d’abord du blocage des événements culturels et, par conséquent, d’un redémarrage lent et sous-dimensionné".
Photo : Palazzo Montecitorio. Ph. Crédit Manfred Heyde.
La commission de la culture adopte une résolution en faveur de la libre reproduction des biens culturels |
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