Bonisoli, MiBAC : pour 2019, j'aimerais lancer un concours pour 2 000 postes


Le ministre des biens culturels, Alberto Bonisoli, a annoncé son intention de lancer un concours pour 2 000 postes en 2019.

Un concours pour 2 000 postes pour le ministère de la Culture: c’est ce que le ministre Bonisoli voudrait faire pour pallier le manque de personnel qui caractérise aujourd’hui le MiBAC. Il l’a proposé ce matin lors de son intervention à l’occasion d’une audition devant les commissions de la culture de la Chambre des députés et du Sénat réunies en session conjointe. Le ministre a d’abord proposé une analyse de la situation actuelle : “Ce n’est pas que le ministère manque de personnel : nous parlons d’un personnel total de plus de 16.000 personnes, elles ne sont donc pas peu nombreuses. Mais je vous rappelle que le plan d’effectifs du ministère est de 19 050 personnes et que nous sommes loin du compte, nous sommes à des milliers de postes d’atteindre cet objectif. Je vais également vous donner quelques chiffres, car je pense qu’il est important de les partager. Au cours des trois prochaines années, y compris celle-ci, 3 437 personnes prendront leur retraite en vertu des règles actuelles. Si l’on fait un mauvais calcul, cela représente environ 20 % des fonctionnaires, des employés du ministère. L’âge moyen du ministère est de 54,66 ans. N’oublions pas que l’âge moyen de l’administration publique italienne, qui est déjà en soi une administration publique âgée par rapport à d’autres administrations publiques dans d’autres pays, est de 48 ans : il s’agit donc d’un ”ministère" âgé et sous-dimensionné.

Afin de répondre à ces situations d’urgence, des solutions d’urgence ont été adoptées par le passé : “jusqu’à présent, nous avons utilisé la fonction publique pour combler certains déficits en personnel, nous avons fait un usage important d’Ales, qui est l’entreprise interne du ministère pour fournir du personnel et pour garder les Offices ouverts et tout le reste, et cela, à mon avis, devrait nous faire réfléchir. A mon avis, c’est quelque chose qui doit nous amener à nous poser des questions et à voir si nous pouvons trouver une solution structurelle. Le service public, les autres formes de volontariat, les entreprises internes, à mon avis, sont des solutions qui doivent trouver leur raison d’être dans un caractère temporaire. Quand cette temporalité n’existe pas, et que ceux qui commencent à travailler d’une certaine manière s’attendent à travailler pendant vingt ans, alors c’est quelque chose qui ne fonctionne pas”.



D’où l’idée d’un grand concours : “Je voudrais lancer un concours et, à mon avis, nous avons besoin d’au moins 2 000 postes en 2019. Peut-être avec un plus grand nombre de lauréats pour que nous ayons un réservoir, mais aussi pour contrebalancer les pensions. Je préférerais en faire un de 2 000 en 2019 et un peut-être de taille égale ou même supérieure quelques années plus tard, pour éviter un autre syndrome que j’ai vu dans les ministères, à savoir l’entrée massive, en une seule année, d’un grand nombre de personnes (cela s’est produit par exemple, dans ce ministère, je crois en 1984, quand 6.000 personnes en une année), parce qu’on crée un bouchon, un bloc générationnel, ce qui est un peu une distorsion de ce qui devrait être de bons processus organisationnels”.

Pour d’autres postes, on pourrait plutôt utiliser les classements du ministère de l’éducation, de l’université et de la recherche, par le biais de la mobilité entre les administrations publiques : “Dans certains ministères, nous avons des redondances dans des fonctions ou des profils qui nous intéressent, par exemple je citerais le MIUR, qui dans certaines régions a des redondances dans les classements pour les diplômés de l’enseignement, qui sont peut-être extrêmement motivés et passionnés par les sujets que nous traitons (bibliothèques, archives, histoire de l’art, archéologie, et aussi le droit parce que dans les surintendances nous avons besoin de quelqu’un pour faire les appels). Si je peux prendre quelques centaines de personnes qui vivent des remplacements ou qui vivent dans une grande précarité parce que les classements sont bloqués de fait, et que je peux leur donner, sur base volontaire (pas de mutation, pas de détachement), à qui ils veulent, la possibilité de venir travailler avec nous, surtout dans certains domaines, je pense que c’est une bonne chose. Nous devrons travailler avec nos collègues du MIUR, nous construirons une table, nous ferons quelque chose d’unique, parce que nous parlons ici de solutions qui ne fonctionnent pas s’il y a un transfert, donc nous parlons de solutions au sein de la même région, ou idéalement même au même endroit. Il ne s’agira peut-être pas de chiffres importants, et certainement pas d’une solution au problème principal de l’usine biologique que j’ai mentionné plus tôt, mais je pense que cela pourrait être quelque chose d’intéressant à explorer, et au moins à mettre en œuvre, si ce n’est pas dans les chiffres que j’ai à l’esprit, au moins en partie. C’est une opportunité qui s’offre à nous, je pense qu’il faut la saisir”.

Enfin, quelques considérations sur l’alternance : “Si on arrive à trouver une forme protégée, une forme où il y a un minimum de spécialisation pour faire de l’alternance dans ce secteur (on parle de 17-18 ans, donc de très jeunes), le fait de donner une reconnaissance, peut-être dans un concours public, je pense que ça peut être un stimulant pour attirer des garçons et des filles qui ont naturellement une propension à s’occuper de thèmes comme la culture”.

Sur la photo : Alberto Bonisoli pendant son discours.

Bonisoli, MiBAC : pour 2019, j'aimerais lancer un concours pour 2 000 postes
Bonisoli, MiBAC : pour 2019, j'aimerais lancer un concours pour 2 000 postes


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