Le marché de l'art ancien doit s'ouvrir au partage et au dialogue


Pour un nouveau marché de l'art ancien, une nouvelle approche est nécessaire, basée sur le partage et le dialogue, qualités indispensables pour un voyage de redécouverte du passé qui est également utile pour l'orientation dans l'avenir.

Entamer une réflexion sur le marché de l’art aujourd’hui, à l’époque contemporaine, est loin d’être simple. Tout d’abord, il faut s’interroger sur le sens sociologique même de l’achat et de la vente d’œuvres d’art, un sens qui plonge ses racines dans des temps bien plus anciens qu’il y a quelques siècles et qui nous pousse donc inévitablement, nous qui essayons aujourd’hui d’en décrypter le sens, à considérer tout cela sous un angle bien plus large que la seule question du goût. Ces derniers, comme les modes, les manies, ne sont rien d’autre que l’expression d’un certain sentiment social qui, d’une manière ou d’une autre, trouve son accomplissement dans l’accomplissement d’un geste. Le geste de collectionner des œuvres d’art est certainement une action qui consacre en quelque sorte un désir d’“infini” qui accompagne l’homme en tant qu’être millénaire dans son parcours évolutif.

Et nous, les opérateurs de ce monde, ne pouvons nous départir de ce postulat de base. Le monde des collectionneurs est en constante évolution, tout comme le contexte socio-économique mondial ; de nouvelles économies émergent et, avec elles, de nouvelles classes de collectionneurs potentiels ayant un bagage culturel différent de celui auquel nous avons été habitués au cours des cinquante dernières années. Le rôle de l’art ancien et des grands maîtres sur la scène internationale de l’achat d’art semble toutefois beaucoup plus renforcé aujourd’hui ; la crise contextuelle de l’art contemporain est également un reflet de cette même réalité. On assiste à une évolution vers un modus operandi dans lequel la collection d’art n’est plus perçue comme une activité spéculative-financière, mais comme une érudition de l’âme. Et en fin de compte, c’est précisément ce vers quoi doivent tendre tous ceux qui travaillent dans notre délicat secteur : nourrir les valeurs de l’âme.

Le stand de la galerie Giorgio Baratti au BIAF 2024
Le stand de la Galerie Giorgio Baratti au BIAF 2024

La récente édition de la Biennale Internazionale dell’Antiquariato de Florence a clairement exprimé ce qui a été dit jusqu’à présent dans cette brève réflexion. Pendant dix jours, 28 000 visiteurs ont peuplé les somptueux espaces du Palazzo Corsini, attirés par une valeur et un goût artistiques faits de réflexion, d’habileté, de dévouement et de profondeur. De nouveaux espoirs, en effet, pour l’avenir également ; en assistant à des événements de cette ampleur, on ne peut manquer de remarquer que de plus en plus de jeunes décident d’entrer dans les méandres de l’art ancien, qu’ils soient érudits compétents, collectionneurs, restaurateurs ou passionnés ; sommes-nous arrivés à la conclusion qu’il est peut-être plus révolutionnaire d’approcher les maîtres anciens plutôt que les contemporains ? Il est difficile de répondre à cette question, ce qui est certain c’est que dans un contexte mondial extrêmement instable, dépourvu de valeurs, la culture artistique des siècles passés peut peut-être constituer un phare sûr, une référence à suivre pour ne pas faire naufrage dans cette traversée houleuse des valeurs qui afflige l’humanité à l’échelle mondiale. Un véritable voyage de (re)découverte du passé pour s’orienter consciemment vers l’avenir, voilà, je crois, ce que nous demandent les nouvelles générations.



Pour conclure, je crois que le concept qui sous-tend une nouvelle approche du marché de l’art est celui du partage et du dialogue. Il est important d’entrer en contact avec d’autres cultures, de s’y confronter, d’apprendre et en même temps d’être le porteur des merveilles artistiques que nos ancêtres nous ont léguées et que nous utilisons temporairement. S’entourer d’art, c’est s’entourer d’émotions, et le marché doit continuer à exister pour poursuivre ce mélange irrépressible de suggestions qui caractérise l’ensemble de l’humanité. Il ne peut y avoir de développement, pour aucune nation, pour aucun peuple, sans puiser dans ses racines.

Cette contribution a été publiée dans le numéro 24 de notre magazine imprimé Finestre sull’Arte on paper. Cliquez ici pour vous abonner.


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