À Sienne , le Palazzo delle Papesse, qui fut un lieu d’exposition très prisé pour l’art contemporain, va rouvrir ses portes : le bâtiment sera réhabilité par Opera Laboratori, une société spécialisée dans la gestion de musées, qui a signé ce matin avec la Banque d’Italie, par l’intermédiaire de son président-directeur général Beppe Costa, le contrat d’achat de la résidence historique de Caterina et Laudomia, sœurs du pape Pie II, et connue pour cette raison sous le nom de Palazzo ’delle Papesse’. La société a donc acheté la prestigieuse propriété par l’intermédiaire d’une société de groupe et s’emploiera à repositionner le bâtiment, l’un des plus importants de la ville de Sienne, au centre des institutions culturelles italiennes. En effet, le projet de réouverture du Palazzo est déjà prêt et verra l’inauguration, immédiatement après l’été, d’une exposition, en collaboration avec la Galleria Continua, de Julio Le Parc, sculpteur et peintre argentin, figure de proue de l’art cinétique et de l’Op Art, ainsi que fervent défenseur des droits de l’homme. Les œuvres de Julio Le Parc sont exposées dans les principaux musées et galeries du monde entier et son influence sur l’art contemporain est internationalement reconnue.
Opera Laboratori, par l’intermédiaire de sa direction, a l’intention de tracer, dit-elle dans une note, un chemin de renaissance culturelle qui vise à amener des expositions et des événements artistiques internationaux à Sienne dans un bâtiment qui a été un point de référence pendant de nombreuses années. En 2025, à l’occasion du vingtième anniversaire de la première exposition siennoise et trente ans après la mort d’Hugo Pratt, une grande exposition consacrée au dessinateur et écrivain “père” de Corto Maltese sera organisée. L’exposition, dont le commissariat sera assuré par Patrizia Zanotti et Patrick Amsellem, sur un projet de l’architecte Giovanni Mezzedimi, sera produite par Opera Laboratori et constituera la première étape d’un voyage dans d’importantes salles de musée italiennes.
La nouvelle identité visuelle du Palazzo delle Papesse a également été dévoilée aujourd’hui. Elle a été conçue par Lorenzo De Rita, directeur créatif de longue date (il a dirigé des campagnes de communication pour des clients internationaux tels que Nike, Adidas et Volvo), et son équipe de designers de The Phosphorescent Room, un centre d’études sur l’imagination. Trois mots ont été choisis pour représenter l’identité du Palais : vision, ouverture et pluralité. Le porte-parole de ce mot est l’invité le plus illustre qui ait jamais franchi le seuil de la porte du Palais : Galileo Galilei. Le Palazzo delle Papesse, à travers ses expositions, offrira de nouvelles “visions” et manières de voir l’art et la culture, à regarder avec de nouveaux yeux, inspirés par une phrase de Galileo Galilei : “des yeux qui veulent voir et croire ce qu’ils voient...”. Le mot “ouverture” décrit l’âme du Palais : il y a toujours l’ouverture d’esprit de Galilée et sa façon d’interpréter la science, mais il y a aussi celle de la sœur de Pie II, Caterina Piccolomini. Une femme qui, à l’encontre des normes et des coutumes de son époque, a construit et organisé l’édifice qui sera bientôt rendu au public. Tout comme Caterina était une femme ouverte d’esprit, le Palazzo delle Papesse devrait devenir, dans les intentions d’Opera, un symbole d’ouverture d’esprit, inclusif et participatif, où les artistes peuvent “aller au-delà et imaginer des villes qui n’existent pas sur les cartes, où aucun être humain n’est un étranger” (Pape François, discours aux artistes à l’occasion de la Biennale de Venise). Enfin, “Pluralité” est dans le nom du Palazzo, dans le nombre de croissants de lune du symbole Piccolomini, dans le nombre d’habitants et de fonctions qui se sont succédé au fil du temps, mais aussi dans la capacité à dialoguer avec les différentes institutions de la ville et du territoire. Un projet qui entrelace les “croissants” du Piccolomini avec les yeux de Galilée pour donner de nombreux aperçus de l’avenir.
L’intuition“, commente Beppe Costa, ”partagée avec Daniele Petrucci, ancien administrateur délégué, et Stefano Di Bello, directeur opérationnel d’Opera Laboratori, n’est pas seulement un grand pas pour notre entreprise, mais un investissement fait pour le monde de la culture“. Le Palazzo delle Papesse dialoguera avec toutes les institutions culturelles italiennes et internationales et invitera ses hôtes à avoir un aperçu du futur”.
La volonté de collaboration a été immédiatement acceptée par le maire de Sienne, Nicoletta Fabio, qui a déclaré dans une note : “Une grande opportunité pour la ville, je suis heureuse que cette nouvelle arrive le jour même où nous avons présenté le programme culturel de Santa Maria della Scala. Un nouveau souffle, dynamique et constructif, est en train de se former dans cette ville, grâce à la synergie entre tous les acteurs impliqués. Avec Opera Laboratori, nous avons immédiatement établi une excellente relation de collaboration et de respect mutuel, et je crois que la voie que nous avons empruntée est la bonne”.
Le Palazzo Piccolomini est appelé “delle Papesse” parce qu’il a été commandé par les sœurs de Pie II. Enea Silvio Piccolomini, élu pape, séjourna à Sienne au moins trois fois au cours de ses six années de pontificat, et deux séjours, entre 1459 et 1460, furent particulièrement longs. Au cours de ces séjours, Pie II entreprend la conception de plusieurs résidences représentatives de la famille, comme les deux puissants palais de Via di Città et de Banchi di Sotto, ainsi qu’une loggia et une chapelle funéraire, symboles de l’ambitieuse politique dynastique d’Enea Silvio. La première trace de commande architecturale concerne, en 1459, la résidence de sa sœur Caterina, veuve de Bartolomeo Guglielmi, qui, avec l’élection de son frère au trône papal, a eu l’occasion de retrouver son nom d’origine. L’ascendance de la famille est attestée par le patronyme du palais dit “delle Papesse”, inspiré en partie du palais des Médicis de Via Larga à Florence, avec ses rustications et ses grands portails en plein cintre au rez-de-chaussée, tandis que les fenêtres à meneaux et à arcs brisés sont encore en partie liées au style gothique de Sienne. L’attribution du projet, traditionnellement attribué à Bernardo Rossellino, l’architecte de la famille Piccolomini à Pienza, est problématique et n’est pas complètement résolue. Les documents relatifs à la construction de l’édifice, qui a duré environ trois décennies, mentionnent plutôt Antonio Federighi, l’un des sculpteurs et architectes les plus représentatifs de la Renaissance siennoise, qui, à tout le moins, a dû être un surintendant des travaux.
Un descendant des Piccolomini, l’archevêque Ascanio, accueillit Galileo Galilei au palais des papes après sa condamnation par le Saint-Office en 1633. Pendant son séjour à Sienne, le savant se consacre à la composition des Discorsi e dimostrazione matematiche intorno a due nuove scienze (Discours et démonstrations mathématiques sur deux nouvelles sciences) publiés en Hollande en 1638 pour échapper à la censure du tribunal de l’Inquisition. Il s’agit d’un texte dans lequel il perfectionne ses études sur les principes de la mécanique, qui sera plus tard utilisée par Newton pour formuler sa loi de la gravitation universelle. Le mathématicien Theophilus Gallaccini rappelle dans ses écrits les six observations de la Lune faites par Galilée depuis la loggia du palais au mois d’août. À l’aide d’une lunette, le grand scientifique découvre que ce satellite n’est ni parfait ni sphérique comme on le croyait, mais qu’il est parsemé de montagnes et de cratères.
Sienne, le Palazzo delle Papesse rouvre ses portes après des années de fermeture |
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