Hier, le Musée national de l’émigration italienne (MEI) a été inauguré à Gênes, à l’intérieur de la Commenda di San Giovanni di Prè : dans le passé, de nombreux navires qui ont amené des Italiens dans le monde entier sont partis du port de Gênes, mais le musée racontera l’histoire des phénomènes migratoires avec un regard non seulement sur l’Italie, mais sur le monde entier. Le Musée national de l’émigration est en effet le résultat de mois de travail consacrés à un projet participatif qui a impliqué de nombreuses réalités italiennes et du reste du monde, grâce à une forte synergie avec de nombreuses associations d’Italiens réparties sur les cinq continents. Le choix de la Ligurie, et de Gênes en particulier, parmi les différentes villes et régions candidates à l’accueil de cet important musée, a été dicté précisément par le rôle que cette ville et son port ont joué dans l’histoire de l’émigration italienne. En outre, le choix du lieu, la Commenda di San Giovanni di Prè, un édifice du XIIe siècle, est lourd de sens: pendant des siècles, il a été un lieu d’accueil et un point de passage pour une humanité en transit, des pèlerins aux croisés, en passant par les émigrants du XIXe siècle.
Construit vers 1180 à la demande du frère Guillaume des Chevaliers Hospitaliers, l’édifice était un lieu d’assistance pour les pèlerins et les croisés qui se préparaient à partir pour la Terre Sainte ou qui en revenaient. Deux papes y ont également séjourné: Urbain V, lors de son voyage à Rome en 1367, et Urbain VI, qui y a séjourné pendant environ un an entre 1385 et 1386. La structure a maintenant été rénovée à l’intérieur, grâce aux travaux d’amélioration fonctionnelle et technologique réalisés en accord avec la Surintendance de Ligurie, rendus possibles grâce à un investissement substantiel de Mic et à une contribution de la Fondation Compagnia di San Paolo. L’intervention s’inscrit dans la continuité de l’engagement de la Compagnia dans la construction du Galata et du Pavillon de la Mémoire et des Migrations. L’IME est un projet fortement souhaité par le Ministère de la Culture, dont les chefs de file sont la Ville de Gênes et la Région Ligurie, signataires de l’Accord de mise en valeur. Un accord basé sur la volonté de construire une mémoire des migrants, un lieu de réflexion sur les thèmes de la migration mais aussi de l’inclusion et de l’intégration. L’IEDM entend se présenter comme un contenant des expériences qui ont caractérisé et caractérisent encore la complexe réalité migratoire nationale, en gardant à l’esprit que les migrations sont une constante dans l’histoire de l’humanité et qu’elles sont aussi un trait distinctif de notre pays.
Le parcours de l’exposition se développe sur trois étages divisés en seize espaces, construits autour des récits de vie des protagonistes de l’émigration: les expériences des individus sont présentées au visiteur à travers des sources primaires telles que des autobiographies, des journaux intimes, des lettres, des photographies, des journaux, des chansons et de la musique qui accompagnaient les émigrants. Ces documents se fondent en un seul récit, montrant le phénomène migratoire sous ses multiples facettes et articulations. L’IME se veut un musée en mouvement, comme le suggère le thème du voyage, que le visiteur entreprendra parmi les images et les histoires des millions d’Italiens qui ont quitté notre pays. Des migrants de différentes époques (de l’unification de l’Italie à aujourd’hui) avec leur propre histoire, des personnes qui ont été confrontées au moment délicat de choisir de partir, de décider d’abandonner leur travail, leur maison et leur famille d’origine.
Les données sur les départs, les retours, les destinations, le travail, la santé, l’alimentation, le racisme, l’accueil et les multiples raisons de quitter l’Italie qui composent la grande mosaïque de la migration seront restituées au visiteur grâce à des outils interactifs et multimédias. Si le voyage est au centre de l’exposition du Galata Museo del Mare, dont l’IEDM représente la continuation et l’achèvement, à l’IEDM l’attention se porte sur ce qui se trouve après le voyage: la recherche d’un travail et d’un foyer, l’apprentissage d’une nouvelle langue, l’installation dans une société différente et parfois hostile. Les documents utilisés pour construire le contenu du musée proviennent d’organisations, d’institutions nationales et locales, d’archives, de musées, d’associations d’émigrants: un grand réseau de collaboration que l’IEDM a construit, une grande mosaïque où chaque pièce est une histoire individuelle et communautaire de la migration.
Chaque espace du musée présente une période de mobilité humaine, de la préhistoire à l’époque médiévale et moderne, bien avant que le concept de “frontières” ne se généralise. L’émigration italienne n’a pas eu pour seule destination l’étranger et n’appartient pas seulement au passé. C’est pourquoi le musée raconte également l’histoire de l’émigration interne, déclinée dans ses deux directions principales, de la campagne vers la ville et du sud vers le nord, et l’émigration contemporaine, avec les formes qu’elle a prises après 1973, l’année du changement d’époque où l’Italie est passée d’un pays d’émigration à un pays d’immigration.
À l’intérieur du musée se trouve également un espace de réflexion, le Mémorial, une installation artistique avec un planisphère qui montre les lieux des tragédies de l’émigration: du naufrage du Sirius à l’incendie du Triangle à New York, des événements d’Aigues Mortes au massacre de Marcinelle, en passant par les désastres miniers et les naufrages. La visite du musée se termine par une réflexion sur la mobilité interne du pays et une première présentation des migrations des vingt dernières années, réalisée notamment en collaboration avec la Fondation Migrantes et basée sur les études publiées dans les différents rapports sur les Italiens dans le monde.
Les documents utilisés sont le résultat de recherches et d’études menées avec la collaboration d’universitaires et d’institutions telles que le Centro Internazionale di Studi sull’Emigrazione Italiana (CISEI) de Gênes, la Fondazione Archivio Diaristico Nazionale de Pieve Santo Stefano, le Museo regionale dell’emigrazione Pietro Conti de Gualdo Tadino, l’Istituto centrale per i beni sonori e gli audiovisivi, l’Istituto Luce - Archivio Storico Luce, la RAI, à travers les Archives Rai-Teche, les Archives centrales de l’État et les Archives historiques diplomatiques du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Des contacts ont également été établis avec des musées et des centres internationaux tels que le musée national de l’immigration d’Ellis Island, le MUNTREF -Museo de la Inmigración à Buenos Aires et le Museu da Imigração do Estado de São Paulo à São Paulo. Un rôle fondamental est également joué par les nombreuses associations d’“Italiens dans le monde”, une multiplicité de sujets qui sont souvent très actifs dans les relations internationales et qui ont un fort impact sur les communautés d’expatriés italiens.
Un dialogue important et constructif a été développé avec un sujet institutionnel prestigieux: la Direction générale des Italiens à l’étranger (DIGIT) du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et un protocole d’accord a également été signé avec le Conseil général des Italiens à l’étranger (CGIE).
Le MEI - Musée national de l'émigration italienne ouvre ses portes à Gênes |
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