Le Museo degli Strumenti di Fisica de l’université de Pise est l’une des institutions les plus prestigieuses d’Italie pour la préservation et l’étude de l’histoire de la science et de la physique. C’est là qu’est conservée une collection unique et de grande valeur : le fonds Pacinotti, une collection d’instruments scientifiques historiques qui représente un point de référence fondamental pour comprendre l’évolution de la physique et de la technologie. Cette collection porte le nom de l’ingénieur et physicien pisan Antonio Pacinotti (Pise, 1841 - 1912), qui a laissé une trace indélébile dans l’histoire des sciences, tant par ses découvertes que par son engagement en faveur de l’éducation scientifique.
Pacinotti est né à Pise en 1841 et s’est distingué dans sa jeunesse par ses dons intellectuels, à tel point qu’en 1861, à seulement 20 ans, il a obtenu un diplôme en mathématiques appliquées à l’université de Pise. Sa carrière professionnelle est marquée par un profond intérêt pour l’électricité et ses applications, un sujet qui émergeait fortement dans la communauté scientifique internationale de l’époque. Pacinotti, avec d’autres scientifiques de l’époque, a contribué de manière significative au développement de la théorie et des applications de l’électricité, mais on se souvient surtout de lui pour la perfection de son moteur à courant continu, une invention qui préfigure l’avenir de la production d’électricité.
En effet, Pacinotti a créé l’une des premières versions de ce qui allait devenir la machine dynamoélectrique, le générateur électrique qui allait révolutionner le monde de la technologie. Son invention a contribué de manière significative à la diffusion de la technologie électrique en Europe, marquant le début d’une nouvelle ère industrielle. La machine de Pacinotti a été, entre autres, l’une des premières à permettre la production d’un courant électrique continu de manière efficace et stable. Sa dynamo est considérée comme la première machine de l’histoire capable de produire de l’électricité : il s’agit d’une évolution importante par rapport aux piles et aux batteries qui, jusqu’en 1859, année où Pacinotti, âgé d’à peine dix-huit ans, a mis au point son invention, étaient les seuls moyens de produire de l’électricité.
Le Fonds Pacinotti du Musée des instruments de physique de l’Université de Pise est une collection d’objets scientifiques qui témoignent de l’évolution de la physique et de ses applications. Parmi les objets de la collection figurent des instruments de grande valeur historique et scientifique, dont beaucoup ont été utilisés par Pacinotti lui-même au cours de ses expériences et de ses découvertes.
a collection comprend un large éventail d’équipements scientifiques, notamment des instruments de laboratoire, des appareils d’expérimentation en électromagnétisme et des machines qui représentent l’aboutissement des recherches de Pacinotti et de ses contemporains. Chaque instrument raconte une histoire, celle d’une recherche scientifique qui a marqué l’évolution de la pensée et de la technologie.
La collection se compose principalement d’instruments relatifs à l’électromagnétisme et à la mécanique, domaines d’étude dans lesquels Pacinotti a réalisé d’importantes avancées. Parmi les objets les plus significatifs de la collection figurent différents types d’aimants, de bobines et de dispositifs de production de courant électrique, ainsi que des instruments de précision utilisés pour mesurer des phénomènes physiques tels que la tension, le courant et la résistance. Chaque instrument est un témoin tangible des progrès de la physique au XIXe siècle, période qui a vu le passage des théories philosophiques de la nature aux applications pratiques des découvertes scientifiques.
En outre, le Fonds Pacinotti possède une série de publications scientifiques, de lettres et de documents qui retracent la vie et l’œuvre du physicien pisan, ainsi que ses relations avec d’autres savants et son influence sur les générations suivantes. Ces documents, dont certains sont inédits, constituent une source précieuse pour la recherche historique et permettent de mieux comprendre le contexte scientifique de l’époque et la contribution de Pacinotti à l’essor de la physique moderne.
Parmi les instruments les plus intéressants du fonds figurent les anneaux de Pacinotti: ils ont été utilisés par le scientifique pour les premiers essais techniques qui ont abouti à la création de la machine électromagnétique à anneaux, également connue sous le nom de machine à “aimant transversal”. Un autre dispositif important est la macchinetta de Pacinotti, construite en 1860 après que l’inventeur eut brièvement interrompu le projet en raison de sa participation à la deuxième guerre d’indépendance. Malgré cette interruption, Pacinotti continua à réfléchir au projet pendant la période de guerre. Après son retour à Pise et avec l’aide d’un mécanicien, il acheva la machine qui n’avait qu’un seul électro-aimant fixe. Cette machine s’est avérée efficace à la fois comme moteur et comme dynamo, en produisant un courant continu très intense. La machine utilise un système de bobines et de collecteurs et se distingue par sa capacité à générer un courant constant sans avoir recours à des aimants permanents externes. "La machine électromagnétique dont les premières idées sont rapportées ci-dessus, écrit Pacinotti dans son livre Sogni (Rêves), a été construite par moi sous la forme d’un petit modèle ; [...] Cette machine n’a qu’un seul électro-aimant fixe. Elle agit très bien comme machine magnéto-électrique, car elle donne un courant continu toujours dans une direction et très intense".
L ’“avenue électromagnétique” ou “fusil” était un prototype de moteur linéaire utilisé pour des expériences de balistique. En utilisant des électro-aimants montés en série et convenablement alimentés, Pacinotti a tenté d’explorer la possibilité de tirer des projectiles au moyen du courant électrique, une expérience qui témoigne de sa vision novatrice. Parmi les autres inventions, on peut citer les disques tripodes, que Pacinotti a utilisés pour expérimenter l’électricité générée par le frottement de paires de matériaux différents. Ces trépieds ont été construits en différents modèles, dont certains ont été restaurés pour fournir des informations précises sur la configuration des expériences. Un autre dispositif intéressant est le tour à bois, une machine-outil actionnée par le pied qui était utilisée pour la construction d’objets cylindriques, tels que les pieds de meubles et autres garnitures. Ce tour, qui se trouvait dans l’atelier de Pacinotti, était particulièrement utile pour construire les supports en bois des anneaux de Pacinotti et d’autres composants utilisés dans ses inventions.
Le moteur à anneau magnétique était similaire à la machine de Pacinotti, mais il était dépourvu de la manivelle qui lui aurait permis de fonctionner comme une dynamo. Ce dispositif avait une fonction essentiellement démonstrative et était utilisé dans certaines photographies montrant Pacinotti avec la machine. Une autre création de Pacinotti est le modèle de tramway à “double courroie électromagnétique”. Il s’agit d’un prototype à échelle réduite d’une voiture à traction électromagnétique linéaire. Le système utilisé comportait deux structures en fer sur les côtés de la voiture, qui contenaient des solénoïdes alimentés par des contacts sur les traverses de la voie. Cette expérience avait pour but d’étudier la fiabilité mécanique, la sécurité et la possibilité de faire varier la vitesse du véhicule à l’aide du système d’aimants. On peut également mentionner la machine à translation électrodynamique, un autre prototype de véhicule à traction électromagnétique. Le système était basé sur un chariot circulant dans un tunnel sur trois voies en “V”, avec des électroaimants disposés le long du parcours qui interagissaient avec le chariot, lequel était alimenté par un courant électrique.
Un autre dispositif, la machine électromagnétique du système Ladd, a été conçu pour produire un courant continu en utilisant une manivelle pour faire tourner deux armatures Siemens dans un champ magnétique. Pacinotti la construit pour la comparer à sa “petite machine” de 1860. Vient ensuite la machine électromagnétique avec surexcitateur, une version plus récente de la “macchinetta”, mais avec une caractéristique distinctive : un interrupteur monté dans l’axe de l’aimant en rotation. Ce dispositif augmentait l’efficacité de la production de courant en ouvrant et en fermant l’interrupteur deux fois pour chaque tour du rotor. La machine à boule magnéto-électrique, un autre de ses modèles, était également similaire à la “petite machine”, mais avec une innovation dans l’enroulement du fil sur l’aimant rotatif. Ce type d’enroulement, similaire à celui utilisé pour les boules de coton, optimisait l’espace et augmentait l’efficacité de la machine.
Le déviateur d’angle, quant à lui, est un appareil permettant de détecter des angles à distance. Il fonctionne au moyen d’un électroaimant circulaire qui, associé à un indicateur, transmet les variations angulaires à distance, ce qui permet également des applications pratiques telles que la commande à distance de vannes ou de gouvernails de bateaux. Enfin, on peut citer l’appareil pour l’étude des courantsélectriques, un appareil qui permettait au scientifique d’expérimenter la production de courants électriques à l’aide d’un volant rotatif constitué de secteurs de cuivre qui étaient serrés dans un champ magnétique.
Le Fonds Pacinotti est un patrimoine d’une valeur inestimable, mais comme toutes les collections historiques, il nécessite un travail continu de conservation et de valorisation. L’Université de Pise et le Museo degli Strumenti di Fisica sont constamment engagés dans des projets de restauration et de numérisation afin de préserver les instruments et de les faire connaître aux nouvelles générations d’universitaires et de chercheurs. En particulier, la numérisation des collections offre de nouvelles opportunités pour l’étude et la diffusion du patrimoine scientifique, en permettant à chacun d’accéder aux ressources historiques du musée, même à distance. En collaboration avec la Fondation Galilei, le Musée des instruments de physique a donc mis en réseau les machines de la collection, qui ont également été récemment restaurées, et pour chacune d’entre elles, des photographies sont fournies, le fonctionnement est décrit et les travaux de restauration sont expliqués, en documentant également l’état avant la restauration.
En outre, le Fonds Pacinotti fait l’objet d’activités de recherche impliquant des historiens des sciences, des ingénieurs et des physiciens, qui utilisent les instruments et les documents conservés dans le musée pour approfondir leur connaissance des techniques et des théories scientifiques du XIXe siècle. Ce type de recherche est fondamental pour comprendre non seulement l’histoire des sciences, mais aussi les racines des innovations technologiques qui ont façonné le monde moderne. Le Fonds Pacinotti représente l’une des ressources les plus importantes pour l’histoire de la physique et de la technologie, un patrimoine qui retrace la genèse des découvertes qui ont marqué le passage de la science classique à la science moderne. Sa conservation au sein du Musée des instruments de physique de l’Université de Pise permet ainsi de préserver la mémoire d’un grand scientifique et de ses découvertes pour les générations futures.
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Le Fonds Pacinotti, patrimoine de la science et de l'innovation au Museo degli Strumenti di Fisica de Pise |
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