Après le succès remporté tout au long de l’été, le “Museica Tour” de Caparezza débarque auJoe Strummer Arena de Bologne, pour l’une des dates les plus attendues de la tournée, basée sur le dernier album de l’auteur-compositeur-interprète des Pouilles, un concept inspiré par l’art figuratif, comme on peut déjà le deviner d’après le nom, une crase entre les mots “musée” et “musique”.
La réponse de la capitale de l’Émilie est positive, avec plusieurs milliers de personnes dans l’arène, théâtre du récent Rock in Idro et, les années précédentes, d’autres festivals de rock italiens importants, tels que I-Day et Gods of Metal.
La scénographie, inspirée de l’œuvre du même nom de Domenico Dell’Osso utilisée pour la pochette de l’album, laisse présager un spectacle d’un grand impact visuel et musical.
Une série de messages ironiques lus par la voix d’un répondeur annoncent le début imminent du spectacle, qui s’ouvre sur le riff de “Canzone all’Entrata”, un morceau éphémère qui donne également le coup d’envoi de l’album.
Une grande matryoshka est ensuite apportée sur scène, d’où Caparezza saute en criant le nom de l’album. La matryoshka est en fait le symbole de la première chanson qui suit, “Avrai Ragione Tu (Ritratto)”, tirée de “Museica”, comme une grande partie de la setlist, un morceau dans lequel la foi politique communiste de Caparezza est tournée en dérision, et en effet, les références à la Russie ne manquent pas.
Caparezza présente ensuite le concert, qui sera caractérisé par la corrélation entre les œuvres d’art et les chansons interprétées ; la deuxième chanson est inspirée par le célèbre “Guernica” de Pablo Picasso, et est associée à la plus datée “Dalla Parte del toro”, qui tisse diverses références dans les paroles, en utilisant les corridas comme allégorie. Nous arrivons ensuite à “ Mica Van Gogh ”, l’une des meilleures chansons du dernier album, qui confirme la capacité de Caparezza à s’exprimer même sur des sons plus durs, proches du crossover. Le concert se poursuit avec les chansons entrecoupées de gags et d’œuvres d’art, diffusés sur l’écran au-dessus de la scène.
Après de nombreuses chansons plus rythmées, qui permettent au public de danser et de sauter, nous arrivons à un moment de réflexion, ouvert par “Cover”, une chanson qui, sur des sons country/blues, présente des paroles pleines de références à l’une des destinations les plus modernes de l’art figuratif, à savoir les pochettes d’album. " Non siete stato voi" est une progression très forte qui contient dans ses paroles une attaque féroce contre un certain type de classe politique ; c’est l’une des rares chansons écrites par Caparezza dans laquelle il y a peu de figures rhétoriques, et les concepts sont exprimés d’une manière extrêmement directe. " China Town“, avec ”china" à lire avec la prononciation italienne, est une déclaration d’amour romantique et anachronique à l’écriture à l’encre. Après ce moment, calme dans ses rythmes mais très intense, le public peut se déchaîner à nouveau avec l’historique “Io Vengo dalla Luna”, qui, comme toujours, suscite une grande participation.
Le temps passe vite et nous arrivons bientôt à la fin du bloc principal, confié aux rythmes des chansons folkloriques des Pouilles, avec “Vieni a Ballare in Puglia”, la chanson la plus dénaturée de l’auteur-compositeur-interprète de Molfetta, qui raconte les nombreux problèmes de sa région, et “Non Me Lo Posso Permettere”, un portrait très actuel et ironique de la situation économique.
Après quelques minutes, le groupe revient pour un rappel, ouvert par le solennel “Fai da Tela” et le rythme funky de “È tardi”. La conclusion finale est l’écrasante “La Fine di Gaia”, avec son message positif caché derrière l’ironie du catastrophisme, à la fin de laquelle le public quitte l’arène sur les notes enregistrées de “Canzone all’Uscita”, la chanson qui conclut la visite de la “Museica”, à la fois sur disque et en direct.
À la fin du concert, on a l’impression d’avoir assisté à un spectacle complet, comme Caparezza en a pris l’habitude ces dernières années: les chansons offrent des moments de colère, d’ironie, de réflexion, le tout accompagné d’une scénographie bien construite et d’intermèdes amusants.
À son énergie et à sa grande capacité à écrire des textes, “il Capa” a ajouté l’expérience nécessaire pour devenir une excellente bête de scène. Par le biais direct de sa musique, il parvient à communiquer ses idées sur des sujets même complexes sans être banal, devenant ainsi une référence pour de nombreuses personnes.
Son caractère “trop politique”, exprimé dans une chanson de son dernier album, qui n’est pas jouée lors de cette tournée, est la raison pour laquelle il peut être critiqué, mais contrairement à beaucoup, en ce moment, on peut dire qu’il a toujours maintenu une certaine cohérence, comme le montre le prix relativement bas des billets, par exemple. Le plus grand défaut de la tournée, qui est inhérent à sa nature, est l’absence de chansons plus anciennes, qui auraient certainement fait plaisir aux fans de la première heure, mais ce n’est pas la tournée pour cela.
Pour le reste, Michele Salvemini (pour ceux qui ne le savent pas, c’est son vrai nom), démontre qu’il a atteint un haut niveau de maturité artistique, et quoi qu’il arrive, il fait partie des rares Italiens à offrir des spectacles de ce niveau.
En conclusion, pour citer le titre de son troisième album, et pour être, contrairement à lui, un peu banal: Habemus Capa!
Voici la setlist du concert, et de toute la tournée.
(Chanson à l’entrée)
You will be right (Portrait)
Du côté du taureau
Mica Van Gogh
Laisse tomber
Légaliser le premier
Giotto Beat
Mon côté intolérant
Têtes de Modì
Abjure Me
Canzone a metà
Couverture
C’était pas toi
China Town
Je viens de la lune
Goodbye Melancholy
Kitaro
Viens danser dans les Pouilles
Je ne peux pas me le permettre
Encore
Do Canvas
Il est tard
La fin de Gaia
(Chanson à la sortie)
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