Benoît XVI aux artistes: "Votre tâche est de rendre l'invisible compréhensible".


Le 21 novembre 2009, le pape Benoît XVI, né Joseph Ratzinger, a prononcé, lors d'une rencontre avec des artistes, l'un de ses discours jugés les plus intéressants par les experts: celui sur le rôle de l'art. Nous le reproduisons dans son intégralité.

Le 21 novembre 2009 à 11 heures, le pape Benoît XVI, né Joseph Ratzinger, a tenu une rencontre avec des artistes: plus de deux cents représentants des arts visuels, de la musique, du cinéma, du théâtre, de l’architecture, de la littérature et de la poésie du monde entier y ont participé (voir la liste complète ci-dessous). Cette rencontre a été organisée par le Conseil Pontifical de la Culture à l’occasion du 10ème anniversaire de la Lettre de Jean-Paul II aux artistes (4 avril 1999) et du 45ème anniversaire de la Rencontre de Paul VI avec les artistes (7 mai 1964). Nous reproduisons ci-dessous l’intégralité du discours, dans lequel le souverain pontife a mis l’accent sur ce que devrait être, selon lui, le rôle de l’art.

Benoît XVI lors de la rencontre avec les artistes
Benoît XVI lors de la rencontre avec les artistes

C’est avec une grande joie que je vous accueille dans ce lieu solennel riche d’art et de souvenirs. Je salue cordialement chacun d’entre vous et je vous remercie d’avoir accepté mon invitation. Avec cette rencontre, je souhaite exprimer et renouveler l’amitié de l’Église avec le monde de l’art, une amitié consolidée au fil du temps, puisque le christianisme, depuis ses origines, a bien compris la valeur des arts et a habilement utilisé leurs langages multiformes pour communiquer son message immuable de salut. Cette amitié doit être continuellement promue et soutenue, afin qu’elle soit authentique et fructueuse, adaptée aux temps et qu’elle tienne compte des situations et des changements sociaux et culturels. C’est la raison de notre nomination. Je remercie chaleureusement Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture et de la Commission pontificale pour les biens culturels de l’Église, pour l’avoir promu et préparé, avec ses collaborateurs, ainsi que pour les paroles qu’il vient de m’adresser. Je salue les cardinaux, les évêques, les prêtres et les personnalités présentes. Je remercie également la Cappella Musicale Pontificia Sistina qui accompagne ce moment important. Les protagonistes de cette rencontre sont vous, chers et illustres Artistes, appartenant à des pays, des cultures et des religions différentes, peut-être même éloignés de l’expérience religieuse, mais désireux de maintenir vivante la communication avec l’Église catholique et de ne pas restreindre les horizons de l’existence à la simple matérialité, à une vision réductrice et banalisante. Vous représentez le monde varié des arts et, précisément pour cette raison, à travers vous, je voudrais transmettre à tous les artistes mon invitation à l’amitié, au dialogue et à la collaboration.



Quelques circonstances significatives enrichissent ce moment. Rappelons le dixième anniversaire de la Lettre aux artistes de mon vénérable prédécesseur, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II. Pour la première fois, à la veille du grand jubilé de l’an 2000, ce pontife, lui-même artiste, s’adressait directement aux artistes avec la solennité d’un document pontifical et le ton amical d’une conversation entre “ceux qui, comme le dit l’adresse, recherchent avec passion de nouvelles ”épiphanies“ de la beauté”. Le même pape, il y a vingt-cinq ans, avait proclamé le bienheureux Angelico patron des artistes, en voyant en lui un modèle d’harmonie parfaite entre la foi et l’art. Ma pensée remonte alors au 7 mai 1964, il y a quarante-cinq ans, lorsque, en ce même lieu, s’est déroulé un événement historique, vivement souhaité par le pape Paul VI pour réaffirmer l’amitié entre l’Église et les arts. Les paroles qu’il prononça à cette occasion résonnent encore aujourd’hui sous la voûte de cette chapelle Sixtine, touchant le cœur et l’intelligence. “Nous avons besoin de vous”, a-t-il dit, “notre ministère a besoin de votre coopération. Car, comme vous le savez, Notre ministère consiste à prêcher et à rendre accessible et compréhensible, voire émouvant, le monde de l’esprit, de l’invisible, de l’ineffable, de Dieu. Et dans cette opération ? vous êtes maîtres. C’est votre métier, votre mission ; et votre art est de cueillir dans les cieux de l’esprit ses trésors et de les revêtir de mots, de couleurs, de formes, d’accessibilité”(Insegnamenti II, [1964], 313). L’estime de Paul VI pour les artistes est telle qu’il en vient à formuler des expressions vraiment audacieuses: “Et si nous n’avions pas votre aide, poursuit-il, le ministère deviendrait bégayant et incertain et devrait faire un effort, disons, pour devenir artistique lui-même, voire pour devenir prophétique. Pour s’élever à la force de l’expression lyrique, de la beauté intuitive, il faudrait faire coïncider le sacerdoce avec l’art”(Ibid., 314). À cette occasion, Paul VI s’est engagé à “rétablir l’amitié entre l’Église et les artistes” et leur a demandé de se l’approprier et de la partager, en analysant avec sérieux et objectivité les raisons qui ont perturbé ce rapport et en assumant chacun avec courage et passion la responsabilité d’un itinéraire renouvelé et approfondi de connaissance et de dialogue, en vue d’une authentique “renaissance” de l’art, dans le contexte d’un nouvel humanisme.

Cette rencontre historique, comme je l’ai dit, a eu lieu ici, dans ce sanctuaire de la foi et de la créativité humaine. Ce n’est donc pas un hasard si nous nous trouvons dans ce lieu précieux pour son architecture et ses dimensions symboliques, mais plus encore pour les fresques qui le rendent unique, à commencer par les chefs-d’œuvre du Pérugin et de Botticelli, de Ghirlandaio et de Cosimo Rosselli, de Luca Signorelli et d’autres, pour finir par les Histoires de la Genèse et du Jugement dernier, œuvres sublimes de Michelangelo Buonarroti, qui a laissé ici l’une des créations les plus extraordinaires de toute l’histoire de l’art. Le langage universel de la musique y a également souvent résonné, grâce au génie de grands musiciens qui ont mis leur art au service de la liturgie, aidant l’âme à s’élever vers Dieu. En même temps, la chapelle Sixtine est un singulier trésor de souvenirs, car elle est le cadre, solennel et austère, d’événements qui marquent l’histoire de l’Église et de l’humanité. C’est ici, comme vous le savez, que le Collège des cardinaux élit le Pape ; c’est ici aussi que j’ai vécu, avec inquiétude et une confiance absolue dans le Seigneur, le moment inoubliable de mon élection comme Successeur de l’Apôtre Pierre.

Chers amis, laissons ces fresques nous parler aujourd’hui, en nous attirant vers le but ultime de l’histoire humaine. Le Jugement dernier, qui se trouve derrière moi, nous rappelle que l’histoire humaine est mouvement et ascension, qu’elle est tension incessante vers la plénitude, vers le bonheur ultime, vers un horizon qui dépasse toujours le présent en le traversant. Mais dans son caractère dramatique, cette fresque met aussi sous nos yeux le danger de la chute ultime de l’homme, menace qui plane sur l’humanité lorsqu’elle se laisse séduire par les forces du mal. La fresque lance donc un puissant cri prophétique contre le mal, contre toutes les formes d’injustice. Mais pour les croyants, le Christ ressuscité est le Chemin, la Vérité et la Vie. Pour ceux qui le suivent fidèlement, il est la Porte qui nous fait entrer dans ce “face à face”, dans cette vision de Dieu d’où jaillit sans limite le bonheur plein et définitif. Michel-Ange offre ainsi à notre regard l’Alpha et l’Oméga, le Début et la Fin de l’histoire, et nous invite à parcourir le chemin de la vie avec joie, courage et espérance. La beauté dramatique de la peinture de Michel-Ange, avec ses couleurs et ses formes, devient ainsi une proclamation d’espoir, une puissante invitation à lever le regard vers l’horizon ultime. Le lien profond entre beauté et espérance a également constitué le noyau essentiel du message évocateur que Paul VI a adressé aux artistes à la fin du Concile œcuménique Vatican II, le 8 décembre 1965: “À vous tous, a-t-il proclamé solennellement, l’Église du Concile dit d’une seule voix: si vous êtes les amis de l’art véritable, vous êtes nos amis”(Enchiridion Vaticanum, 1, p. 305). Et il ajoutait: “Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas sombrer dans le désespoir. La beauté, comme la vérité, est ce qui réjouit le cœur des hommes, elle est ce fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, qui unit les générations et les fait communier dans l’admiration. Et cela grâce à vos mains... Rappelez-vous que vous êtes les gardiens de la beauté dans le monde”(Ibid.).

L’époque actuelle est malheureusement marquée non seulement par des phénomènes négatifs au niveau social et économique, mais aussi par un affaiblissement de l’espérance, par une certaine méfiance dans les relations humaines, et donc les signes de résignation, d’agressivité et de désespoir se multiplient. Le monde dans lequel nous vivons risque donc de changer de visage à cause de l’action pas toujours avisée de l’homme qui, au lieu de cultiver sa beauté, exploite sans conscience les ressources de la planète au profit de quelques-uns et défigure souvent ses merveilles naturelles. Qu’est-ce qui peut redonner l’enthousiasme et la confiance, qu’est-ce qui peut encourager l’âme humaine à retrouver son chemin, à lever les yeux vers l’horizon, à rêver d’une vie digne de sa vocation, si ce n’est la beauté ? Vous savez bien, chers artistes, que l’expérience de la beauté, de la beauté authentique, ni éphémère ni superficielle, n’est pas quelque chose d’accessoire ou de secondaire dans la recherche du sens et du bonheur, parce qu’une telle expérience n’éloigne pas de la réalité, mais, au contraire, conduit à se confronter étroitement avec la vie quotidienne, à la libérer de l’obscurité et à la transfigurer, à la rendre lumineuse, belle.

Une fonction essentielle de la vraie beauté, en effet, déjà signalée par Platon, consiste à communiquer à l’homme un “choc” salutaire, qui le fait sortir de lui-même, l’arrache à la résignation, à l’accommodement du quotidien.Elle le fait aussi souffrir, comme un dard qui le blesse, mais c’est précisément de cette façon qu’elle le “réveille” en rouvrant les yeux de son cœur et de son esprit, en lui donnant des ailes, en le propulsant vers le haut. L’expression de Dostoïevski que je vais citer est sans doute audacieuse et paradoxale, mais elle invite à la réflexion: “L’humanité peut vivre, dit-il, sans science, elle peut vivre sans pain, mais c’est seulement sans beauté qu’elle ne pourrait plus vivre, parce qu’il n’y aurait plus rien à faire dans le monde. Tout le secret est là, toute l’histoire est là”. Le peintre Georges Braque lui fait écho: “L’art est fait pour déranger, alors que la science rassure”. La beauté frappe, mais c’est précisément en cela qu’elle rappelle l’homme à son destin ultime, qu’elle le remet en route, qu’elle le remplit d’un nouvel espoir, qu’elle lui donne le courage de vivre pleinement le don unique de l’existence. La recherche de la beauté dont je parle ne consiste évidemment pas en une fuite dans l’irrationnel ou en un simple esthétisme.

Mais trop souvent, la beauté véhiculée est illusoire et mensongère, superficielle et éblouissante jusqu’au vertige, et au lieu de faire sortir l’homme de lui-même et de l’ouvrir à des horizons de vraie liberté en le tirant vers le haut, elle l’emprisonne en lui-même et le rend encore plus esclave, privé d’espérance et de joie. C’est une beauté séduisante mais hypocrite, qui réveille la convoitise, le désir de pouvoir, de possession, de domination, et qui se transforme vite en son contraire, prenant les visages de l’obscénité, de la transgression ou de la provocation comme une fin en soi. La beauté authentique, en revanche, ouvre le cœur humain à la nostalgie, au désir profond de connaître, d’aimer, d’aller vers l’Autre, vers l’Au-delà. Si nous acceptons que la beauté nous touche intimement, nous blesse, nous ouvre les yeux, alors nous redécouvrons la joie de la vision, de la capacité à saisir le sens profond de notre existence, le Mystère dont nous faisons partie et dans lequel nous pouvons puiser la plénitude, le bonheur, la passion de l’engagement quotidien.Jean-Paul II, dans sa Lettre aux artistes, cite à cet égard ce vers d’un poète polonais, Cyprian Norwid: “La beauté, c’est s’enthousiasmer pour le travail, / le travail, c’est s’élever” (n° 3). Et plus loin, il ajoute: “En tant que quête de la beauté, fruit d’une imagination qui va au-delà du quotidien, l’art est, par nature, une sorte d’appel au Mystère. Même lorsqu’il scrute les profondeurs les plus sombres de l’âme ou les aspects les plus choquants du mal, l’artiste devient en quelque sorte la voix de l’attente universelle de la rédemption” (n° 10). Et dans la conclusion, il affirme: “La beauté est un signe de mystère et un appel à la transcendance” (n. 16).

Ces dernières expressions nous incitent à faire un pas en avant dans notre réflexion. La beauté, depuis celle qui se manifeste dans le cosmos et dans la nature jusqu’à celle qui s’exprime à travers les créations artistiques, précisément en raison de sa caractéristique d’ouvrir et d’élargir les horizons de la conscience humaine, de l’envoyer au-delà d’elle-même, de regarder l’abîme de l’Infini, peut devenir un chemin vers le Transcendant, vers le Mystère ultime, vers Dieu. L’art, dans toutes ses expressions, lorsqu’il est confronté aux grandes questions de l’existence, aux thèmes fondamentaux dont découle le sens de la vie, peut revêtir une signification religieuse et se transformer en un chemin de profonde réflexion intérieure et de spiritualité. Cette affinité, cette harmonie entre le chemin de la foi et l’itinéraire artistique, est attestée par un nombre incalculable d’œuvres d’art qui ont pour protagonistes les personnages, les histoires, les symboles de cet immense réservoir de “figures” - au sens le plus large - qu’est la Bible, l’Écriture Sainte. Les grands récits, thèmes, images et paraboles bibliques ont inspiré d’innombrables chefs-d’œuvre dans tous les secteurs de l’art, tout comme ils ont parlé au cœur de chaque génération de croyants à travers les œuvres d’artisanat et d’art local, qui ne sont pas moins éloquentes et captivantes.

On parle à cet égard d’une via pulchritudinis, d’un chemin de la beauté qui constitue à la fois un chemin artistique, esthétique, et un itinéraire de foi, de recherche théologique. Le théologien Hans Urs von Balthasar ouvre son grand ouvrage intitulé Gloria. Une esthétique théologique, avec ces expressions évocatrices: “Notre premier mot s’appelle beauté. La beauté est le dernier mot que l’intellect pensant peut oser prononcer, car elle ne fait que couronner, comme un halo de splendeur insaisissable, l’étoile double de la vérité et de la bonté et leur relation indissoluble”. Il poursuit: “C’est la beauté désintéressée sans laquelle l’ancien monde était incapable de se comprendre lui-même, mais qui s’est éloignée sur la pointe des pieds du monde moderne des intérêts, pour l’abandonner à sa morosité et à sa fatalité. C’est la beauté qui n’est plus aimée et chérie même par la religion”. Et il conclut: “Celui qui, à son nom, plisse les lèvres en souriant, la jugeant comme le bibelot exotique d’un passé bourgeois, celui-là, on peut en être sûr, secrètement ou ouvertement, n’est plus capable de prier et, bientôt, pas même d’aimer”. Le chemin de la beauté nous conduit donc à saisir le Tout dans le fragment, l’Infini dans le fini, Dieu dans l’histoire humaine. Simone Weil écrivait à ce sujet: “Dans tout ce qui suscite en nous le sentiment pur et authentique de la beauté, il y a vraiment la présence de Dieu. Il y a presque une sorte d’incarnation de Dieu dans le monde, dont la beauté est le signe. La beauté est la preuve expérimentale que l’incarnation est possible. C’est pourquoi tout art de premier ordre est, par essence, religieux”. La déclaration d’Hermann Hesse est encore plus fantastique: “L’art signifie: en toute chose, montrer Dieu”. Faisant écho aux paroles du pape Paul VI, le serviteur de Dieu Jean-Paul II a réaffirmé la volonté de l’Église de renouer le dialogue et la collaboration avec les artistes: "Pour transmettre le message que le Christ lui a confié, l’Église a besoin de l’art"(Lettre aux artistes, n. 12) ; mais il a aussitôt demandé: “Pourquoi l’art est-il si important pour l’Église ? 12) ; mais il demandait aussitôt: ”L’art a-t-il besoin de l’Église ?“, exhortant ainsi les artistes à trouver dans l’expérience religieuse, dans la révélation chrétienne et dans le ”grand codex" qu’est la Bible une source d’inspiration renouvelée et motivée.

Chers artistes, au moment de conclure, je voudrais moi aussi vous adresser, comme l’a fait mon prédécesseur, un appel cordial, amical et passionné. Vous êtes les gardiens de la beauté ; vous avez, grâce à votre talent, la capacité de parler au cœur de l’humanité, de toucher les sensibilités individuelles et collectives, de susciter des rêves et des espoirs, d’élargir les horizons de la connaissance et de l’effort humain. Soyez donc reconnaissants pour les dons que vous avez reçus et soyez pleinement conscients de la grande responsabilité de communiquer la beauté, de communiquer dans la beauté et par la beauté ! Par votre art, soyez les hérauts et les témoins de l’espoir pour l’humanité ! Et n’ayez pas peur de vous confronter à la source première et ultime de la beauté, de dialoguer avec les croyants, avec ceux qui, comme vous, se sentent pèlerins dans le monde et dans l’histoire vers la Beauté infinie ! La foi n’enlève rien à votre génie, à votre art, au contraire, elle les exalte et les nourrit, elle les encourage à franchir le seuil et à contempler avec des yeux fascinés et émus le but ultime et définitif, le soleil qui ne se couche pas et qui illumine et rend beau le présent.

Saint Augustin, poète amoureux de la beauté, réfléchissant sur la destinée ultime de l’homme et commentant presque ante litteram la scène du Jugement que vous avez aujourd’hui sous les yeux, écrivait: “Nous jouirons donc, ô frères, d’une vision que les yeux n’ont jamais contemplée, que les oreilles n’ont jamais entendue, que l’imagination n’a jamais imaginée: une vision qui surpasse toute beauté terrestre, celle de l’or, de l’argent, des bois et des champs, de la mer et du ciel, du soleil et de la lune, des étoiles et des anges, et cela parce qu’elle est la source de toutes les autres beautés”(In Ep. Jo. Tr. 4,5: PL 35, 2008). Je vous souhaite à tous, chers artistes, de porter cette vision dans vos yeux, dans vos mains, dans vos cœurs, afin qu’elle vous donne de la joie et qu’elle inspire toujours vos belles œuvres. En vous bénissant de tout cœur, je vous salue, comme l’a fait Paul VI, d’un seul mot: au revoir !

Voici la liste des artistes qui ont participé à la rencontre

Peinture et sculpture: Gustavo Aceves ; Roberto Almagno ; Getulio Alviani ; Tito Amodei ; Kengiro Azuma ; Marco Bagnoli ; Caspar Berger ; Venancio Blanco ; Cecco Bonanotte ; John Martin Borg ; Christoph Brech ; Amedeo Brogli ; Carlo Busiri Vici ; Angelo Canevari ; Antonella Cappuccio ; Nicola Carrino ; Bruno Ceccobelli ; Sandro Chia ; Alfredo Chiappori ; Roberto Ciaccio ; Max Cole ; Clelia Cortemiglia ; Ugo Cortesi ; Nicola De Maria ; Lucio Del Pezzo ; Giuseppe Ducrot ; Giosetta Fioroni ; Giuseppe Gallo ; Gino Giannetti ; Laurent Grasso ; Emilio Isgrò ; Pierluigi Isola ; Mimmo Jodice ; Roberto Joppolo ; Anish Kapoor ; Adam Kisleghi Nagy ; Jannis Kounellis; Ernesto Lamagna ; Felice Levini ; Bruno Liberatore ; Sergio Lombardo ; Trento Longaretti ; Carlo Lorenzetti ; Giuseppe Maraniello ; Paolo Marazzi ; Eliseo Mattiacci ; Igor Mitoraj ; John David Mooney ; Alessandro Nastasio ; Armanda Negri ; Ugo Nespolo ; Mimmo Paladino; Giulio Paolini ; Benedetto Pietrogrande ; Cristiano Pintaldi ; Ezio Pollai ; Arnaldo Pomodoro; Massimo Pulini ; Oliviero Rainaldi ; Lucia Romualdi ; Filippo Rossi ; Marco Nereo Rotelli ; Marco Rupnik ; Sandro Sanna ; Ulisse Sartini ; Sebastian Sinisca ; Mauro Staccioli ; Laura Stocco ; Alberto Sughi ; Marco Tirelli ; Natalia Tsarkova ; Valentino Vago ; Teodorus van Kampen ; Giuliano Vangi ; Grazia Varisco ; Claudio Verna ; Guido Veroi ; Bill Viola ; Simona Weller ; Aleksandr Zvjagin.

Architecture: Eugenio Abruzzini ; Sandro Benedetti ; Mario Botta ; Bruno Bozzini ; Saverio Busiri Vici ; Santiago Calatrava LLC ; David Chipperfield ; Vittorio Gregotti ; Nathalie Grenon ; Zaha Hadid ; Daniel Libeskind ; Pier Paolo Maggiora ; Lucio Passarelli ; Antonio Piva ; Paolo Portoghesi ; Pietro Sartogo ; Tommaso Scalesse ; Oswald Mathias Ungers.

Littérature et poésie: Eraldo Affinati ; Edoardo Albinati ; Alberto Arbasino ; Alberto Bevilacqua ; Elena Bono ; Laura Bosio ; Ferdinando Camon ; Piero Citati ; Giuseppe Conte ; Maurizio Cucchi ; Florence Delay ; Luca Desiato ; Luca Doninelli ; Alain Elkann ; Ernesto Ferrero ; Sergio Givone ; Vivian Lamarque ; Franco Loi ; Luciano Luisi ; Claudio Magris ; Paola Mastrocola ; Margaret Mazzantini ; Lorenzo Mondo ; Roberto Mussapi ; Salvatore Niffoi ; Ciaran O’ Coigligh ; Ferruccio Parazzoli ; Daniele Piccini ; Davide Rondoni ; Susanna Tamaro ; Maria Travia Morricone ; Liudmila Ulitskaya ; Patrizia Valduga ; Alessandro Zaccuri.

Musique et chant: Vadim Ananiev ; Claudio Baglioni ; Martin Baker ; Mite Balduzzi ; Domenico Bartolucci ; Andrea Bocelli ; Angelo Branduardi ; Bruno Cagli ; Michele Campanella ; Roberta Canzian ; Riccardo Cocciante ; Flavio Colusso ; Daniela Dessì ; Marco Frisina ; Roberto Gatto ; Gianluigi Gelmetti ; Adriano Guarnirei ; Angela Hewitt ; I Pooh ; Jean-Paul Lecot ; Monica Leone ; Giuseppe Liberto ; Alma Manera ; Valentin Miserachs Grau ; Ennio Morricone ; Carsten Nicolai ; Marcello Panni ; Arvo Part ; Vincent Paulet ; Roberto Prosseda ; Enrico Rava ; Claudio Scimone ; Alvaro Siviero ; Amii Stewart ; Fabio Vacchi ; Antonello Venditti ; Bruno Venturini.

Cinéma, théâtre, danse, photographie: F. Murray Abraham ; Aurelio Amendola ; Enrica Antonioni ; Adriana Asti ; Pupi Avati ; Lino Banfi ; Gabriele Basilico ; Marco Bellocchio ; Rachid Benhadj ; Paolo Benvenuti ; Mahesh Bhatt ; Pooja Bhatt ; Alessio Boni ; Francesca Calvelli ; Lino Capolicchio ; Sergio Castellitto ; Liliana Cavani ; Vincenzo Cerami ; Giovanni Chiaramonte ; Liliana Cosi ; Maddalena Crippa ; Silvia D’Amico ; Caterina D’Amico ; Luca De Filippo ; Roberto De Simone ; Piera Degli Esposti ; Bruno Delbonnel ; Osvaldo Desideri ; Francesco Escalar ; Dante Ferretti ; Arnoldo Foà ; Jon Fosse ; Carla Fracci ; Matteo Garrone ; Valeria Golino ; Peter Greenway ; Ugo Gregoretti ; Philip Gr`ning ; Tonino Guerra ; Eleonora Guerra ; Monica Guerritore ; Roberto Herlitzka ; Terence Hill ; Micha van Hoeke ; Claudia Koll ; Giulia Lazzarini ; Virna Lisi ; Carlo Lizzani ; Francesca Lo Schiavo ; Samuel Maoz ; Citto Maselli ; David L. Miller ; Mario Monicelli ; Giuliano Montaldo ; Laura Morante ; Nanni Moretti ; Lucilla Morlacchi ; Franco Nero ; Salvatore Nocita ; Garin Nugroho ; Gabriella Pescucci ; Marco Pontecorvo ; Giacomo Poretti ; Anna Proclemer ; Gianni Quaranta ; Massimo Ranieri ; Luca Ronconi ; Giuseppe Rotunno ; Maurizio Scaparro ; Giacomo Scarpelli ; Furio Scarpelli ; Ettore Scola ; Ballakè Sissoko ; Aleksandr N. Sokurov ; Ferruccio Soleri ; Paolo Sorrentino ; Marinel Stefanescu ; Peter Stein ; Andrej jr. Tarkovsky ; Paolo Taviani ; Stephen Verona ; Pamela Villoresi ; Bob Wilson ; Krzysztof Zanussi ; Franco Zeffirelli.


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