Du 30 avril au 21 mai 2023, la Villa Grimani Valmarana, à Noventa Padovana (Padoue), accueillera dans ses espaces d’exposition temporaire l’ exposition d’art contemporain Noli me tangere. Dell’inviolabilità del corpo (De l’inviolabilité du corps), sous la direction de Barbara Codogno et organisée par la municipalité de Noventa Padovana, département de la culture, avec le soutien de la région de Vénétie, de l’IRVV (Istituto Regionale Ville Venete) et de la province de Padoue.
Les artistes exposés sont Enrica Berselli (Modène) ; Greta Bisandola (Padoue) ; Marta Czok (Pologne) ; Ruggero D’Autilia (Venise) ; Tommaso Giusti (Modène) ; Maurizio L’Altrella (Milan) ; Nunzio Paci (Bologne) ; Federica Poletti (Modène) ; Stefano Reolon (Padoue) ; Silvia Patrono (Padoue) ; Marco Strano (Padoue) ; Roberta Ubaldi (Terni) ; Marco Vecchiato (Padoue) ; Elisabetta Vignato (Padoue).
En outre, un hommage sera rendu à Sergio Rodella et Orlando Tisato avec des œuvres provenant de la collection de la municipalité de Noventa Padovana.
Cette exposition, explique Vincenzo Gottardo, vice-président adjoint de la province de Padoue, est organisée dans une villa vénitienne, manifestation de la Sérénissime sur le continent. De nombreux artistes ont été sollicités par des mécènes clairvoyants et érudits pour travailler sur ces monuments architecturaux à partir du XVIe siècle. Parmi eux, Palladio, Tiepolo et Véronèse. Dans la seule province de Padoue, on compte plus de 600 villas vénitiennes, et nous savons tous que la Riviera Brenta et, en particulier, la Noventa Padovana, sont les joyaux de la couronne de ce système culturel. Le rôle de la Province a toujours été de travailler en réseau, en promouvant l’excellence du territoire. L’occasion est particulièrement intéressante et propice : non seulement nous revalorisons un bien précieux qui fait partie de notre bagage historique, mais nous le faisons en donnant de l’espace à des artistes vivants qui s’occupent de peinture contemporaine. Une ligne de continuité qui nous montre à quel point la beauté reste une identité culturelle essentielle de notre territoire. J’espère que cette exposition sera l’occasion de redémarrer, mais aussi de tisser ce dialogue nécessaire entre les municipalités qui remettra la culture en circulation et, avec elle, le tourisme et l’économie".
“Je tiens à souligner que l’exposition collective organisée à la Villa Grimani Valmarana”, souligne Marcello Bano, maire de Noventa Padovana, “nous aide à réfléchir sur le message réel véhiculé par les témoignages historiques que nous conservons consciencieusement et avec amour. Nous sommes à l’intérieur d’une villa vénitienne qui a une longue histoire, dont l’architecture reflète la splendeur de la Sérénissime, et dont l’utilisation ultérieure nous rappelle comment les lieux acquièrent de la valeur au fil du temps lorsqu’ils sont habités par des contemporains. Mais aussi par la prévoyance. J’aime aussi penser que les artistes rendent hommage à ce lieu à travers leur art, porté par un titre important, tant en termes d’inspiration que de réinterprétation. Un message important que Noventa Padovana est heureuse d’accueillir et de promouvoir. Il est donc particulièrement significatif que cette exposition soit accueillie dans un lieu propice au dialogue entre les artistes contemporains, l’art et la communauté. La beauté de l’art est immortelle, elle doit créer le partage, l’agrégation, la réflexion. Mon engagement ira toujours dans ce sens”.
Dans le sillage d’une contamination de plus en plus évidente et nécessaire", explique Flora Tibò, conseillère pour la culture de la municipalité de Noventa Padovana, “nous ferons dialoguer l’art figuratif contemporain au sein de la Villa Grimani Valmarana, qui deviendra encore plus un lieu de beauté et d’expression artistique, ouvert au témoignage de tous”. L’exposition, organisée par Barbara Codogno, réunit 14 artistes de renommée nationale et internationale. La commissaire sort tout juste de l’exposition du Museo degli Eremitani intitulée A riveder le stelle (Revoir les étoiles), créée dans le but de tracer une ligne de continuité entre la peinture médiévale et la peinture contemporaine, avec Dante et Giotto comme phare. Noli me tangere procède de la même intention : la phrase, prononcée par Jésus dans l’Évangile de Jean, est plus que jamais d’actualité lorsqu’elle s’applique au respect, à la non-violence et à la paix au sens le plus large. Une perspective qui réunit les différentes sensibilités des artistes impliqués. Nous sommes convaincus que cette initiative peut être le premier pas d’un chemin à construire autour de l’idée d’unité dans le signe de l’art, qui est également capable de valoriser des espaces historiquement importants et aujourd’hui sous les feux de la rampe comme le sont les Villas Vénitiennes".
Giotto, Hans Holbein, Tintoret, Claude Lorrain, Nicolas Poussin, Beato Angelico, Titien, Correggio, Guercino, sont quelques-uns des nombreux artistes qui, du Moyen Âge à nos jours, ont rendu hommage picturalement à la phrase qui scelle le moment précis où le Christ ressuscité, aux traits encore humains, se transmue en pur esprit. Reconnu par Marie-Madeleine, le Christ dit : “Noli me tangere”. Une phrase traduite d’abord en : ne me touche pas ; puis en : ne me retiens pas.
Le conservateur entend attirer l’attention sur la dilatation du temps dans laquelle la phrase sculpte l’histoire. L’agonie du Christ sur la croix, la violence qu’il subit. Son épiphanie humaine. De nombreux peintres ont représenté cette scène de l’Évangile comme un frôlement des doigts qui n’a pourtant jamais lieu, mettant ainsi l’accent sur un espace entre les corps : la distance entre les mains qui devient le centre magnétique de la scène. C’est l’un des points sur lesquels les artistes sont allés travailler : il faut reconnaître la distance comme élément fondateur pour “ rapprocher ” le corps de l’autre. Un espace sacré qui sanctionne le respect, abolit la préhension et confirme l’inviolabilité de l’espace occupé par l’autre par rapport à soi.
“Une perspective spécifiquement philosophique et anthropologique, qui relie la lecture sacrificielle de la mise à mort du Christ, conduit à considérer la sentence comme un dévoilement qui consolide le message chrétien. Ne me faites plus de mal, tout le mal possible m’a été fait. Le Christ, par sa mort, nous oblige à assumer nos mécanismes violents : une violence que nous exerçons sur les corps, sur l’environnement, sur la nature”, explique le commissaire. “Pourtant, Noli me tangere est aussi l’espace du miracle. Une transfiguration et une résurrection, la création d’un Homme nouveau qui ne se fera que si nous savons respecter l’autre, son espace. Sans lui faire violence. Jamais”.
Des événements culturels accompagnent l’exposition : le 7 mai à 16 heures, Marco Vecchiato présente L’ultimo guardiano di aprile, Cleup Editore, au public. Le 14 mai à 16 heures, Stefano Reolon tiendra une conférence ouverte sur le dessin, tandis que le 21 mai, le finissage de l’exposition sera assuré par le psychanalyste Ruggero Chinaglia et l’écrivain Maria Antonietta Viero. Un concert avec Andrea Ferrari suivra.
L’exposition sera ouverte en entrée libre les jeudis, vendredis et samedis après-midi de 16 à 19 heures, et le dimanche de 10 à 12 heures et de 16 à 19 heures.
Image : Enrica Berselli, Senza Umane Interferenze (2023 ; cire d’abeille vierge, plasticine, trouvailles botaniques, pigments, fer, 47x61x18 cm)
Villa Grimani Valmarana un collectif d'art contemporain sur l'inviolabilité du corps |
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