La Casa dei Tre Oci de Venise présente la vaste rétrospective Mario De Biasi. Photographies 1947-2003, consacrée à l’un des plus grands photographes italiens, infatigable narrateur du monde, Mario De Biasi (Belluno, 1923 - Milan, 2013). L’exposition, qui retrace l’ensemble de la production du photojournaliste, depuis le début de sa collaboration avec la revue Epoca jusqu’à ses dernières œuvres, initialement prévue du 12 mars au 31 juillet 2021, sera ouverte au public du 13 mai au 9 janvier 2022. Elle est organisée par Enrica Viganò en collaboration avec l’Archivio Mario De Biasi, par Civita Tre Venezie avec Admira et promue par la Fondazione di Venezia.
Fruit d’une recherche approfondie dans les archives De Biasi, l’exposition rassemble 216 photographies, dont la moitié sont inédites, et se déroule de manière diachronique par noyaux thématiques à travers dix sections, en passant par le récit de grands événements historiques, de voyages exotiques, de portraits de personnages puissants et célèbres, de scènes de la vie quotidienne et de visages anonymes, pour se diriger ensuite vers le conceptuel et l’abstrait. “Il était temps”, observe Enrica Viganò, commissaire de l’exposition. “Il fallait une exposition anthologique célébrant le talent de Mario De Biasi sous toutes ses facettes. Le photojournaliste néoréaliste, le photoreporter d’Epoch, le témoin de l’histoire, le portraitiste de célébrités, l’explorateur de mondes proches et lointains, l’artiste visuel, l’interprète de la nature, le dessinateur compulsif et créatif. Toute son œuvre est un hymne à la vie”.
Parmi les nombreuses œuvres inédites, la Casa dei Tre Oci expose pour la première fois la séquence complète de la photographie la plus célèbre et probablement la plus aimée de De Biasi : Gli Italiani si voltano, réalisée en 1954 pour l’hebdomadaire photographique Bolero Film et choisie par Germano Celant comme image directrice de son exposition au Guggenheim Museum de New York, The Italian Metamorphosis 1943-1968. Une belle Moira Orfei vêtue de blanc se promène dans le centre de Milan, attirant le regard d’un groupe d’hommes.
Les années 1950 constituent l’un des pivots de l’exposition avec des images d’uneItalie dévastée par la guerre, où le désir de renaissance et de reconstruction se fait néanmoins sentir ; des vues mémorables de New York ; ou encore la perspective rapprochée du soulèvement hongrois de 1956, sous le feu des balles, qui a blessé De Biasi et lui a valu le titre de “Crazy Italian” (l’Italien fou). Autant d’extraits visuels “d’un XXe siècle qui paraît aujourd’hui lointain”, souligne Denis Curti, directeur artistique de la Casa dei Tre Oci, “mais qui ne cesse d’éveiller la curiosité”.
Deux incroyables reportages datant de 1964 témoignent de l’obstination de De Biasi : celui en Sibérie, avec des températures inférieures à 65 degrés, et celui parmi les langues de lave de l’Etna en éruption. Les moments de légèreté et d’intimité quotidienne ne manquent pas, et De Biasi les a étudiés dans les cinq contenus, avec des photos de baisers, de barbiers de rue et de pauses déjeuner prises de Londres à Paris, de Rome à Vienne, du Caire à Téhéran, de la Thaïlande au Brésil, d’Israël au Népal.
On y trouve également des images de l’alunissage, ses portraits les plus célèbres, dont ceux de Sofia Loren, Brigitte Bardot, Fellini, Maria Callas; quelques-uns de ses innombrables voyages, notamment à Hong Kong, en Amérique du Sud et en Inde. La dernière section est consacrée à son amour de la nature, dont les formes et les signes sont revisités, rendus en photographies comme une sorte de “poésie visuelle”.
Outre les photographies, de nombreux documents, des volumes, des numéros originaux de la revue Epoca, quelques télégrammes, dont ceux d’Enzo Biagi et d’Arnoldo Mondadori, des carnets de notes et deux aperçus audiovisuels seront exposés. L’interview de Laura Leonelli dans laquelle Mario De Biasi raconte son expérience de photographe et une projection d’images, sélectionnées par sa fille et responsable des archives, Silvia De Biasi, avec des reportages pour la série Epoca intitulée Le meraviglie del mondo (Les merveilles du monde).
En plus d’être un grand photographe, Mario De Biasi, amoureux de l’art et de la peinture, était aussi un dessinateur original. Un univers de couleurs fortes et d’imagination infinie “habillera” la Casa dei Tre Oci, rétablissant la continuité stylistique de l’agencement des trois étages du bâtiment néogothique avec la représentation de soleils, d’yeux, de têtes et de cœurs : “La Casa dei Tre Oci est une merveille pour les yeux en soi”, affirme Enrica Viganò. Et sa structure complexe et polyvalente nous stimule, nous les conservateurs, à inventer de nouvelles solutions pour le parcours de l’exposition. L’exposition sur De Biasi est spectaculaire par son originalité et la richesse de son contenu".
L’exposition est accompagnée d’un catalogue publié par Marsilio avec des essais d’Enrica Viganò, Denis Curti et Angelo Ponta.
Radio Monte Carlo est la radio officielle de l’exposition.
Pour plus d’informations, visitez le site officiel de la Casa dei Tre Oci.
Photo : Mario de Biasi, Gli italiani si voltano, Milan
Venise, à la Casa dei Tre Oci, une grande exposition sur Mario De Biasi avec de nombreuses œuvres inédites. |
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