Une exposition itinérante en trois étapes pour explorer le thème du pèlerinage à travers des œuvres allant du Moyen Âge au XVIIe siècle, en suivant un itinéraire à travers les lieux de culte de saint Michel Archange. Le projet s’intitule " Sur les traces de saint Michel Archange". Pèlerins et dévots dans l’art de Crivelli au Caravage, est dirigé par Stefano Papetti et commence le 9 avril à Loreto, ville universellement consacrée comme centre de pèlerinage marial, avant de se poursuivre à Ascoli Piceno, où l’on approfondira la dévotion territoriale à saint Michel Archange, et de se terminer à Senigallia. L’itinéraire est promu par la Région des Marches et réalisé par Artifex International.
L’exposition sera inaugurée le 9 avril au Bastion Sangallo et durera jusqu’au 13 juillet 2022. La deuxième étape aura lieu du 22 juillet au 6 novembre à la Pinacoteca Civica d’Ascoli Piceno et se terminera du 11 novembre 2022 au 12 février 2023 au Palazzetto Baviera de Senigallia.
L’exposition racontera l’histoire des itinéraires européens de la foi que les pèlerins et les dévots, en grand nombre, ont parcouru dans l’Antiquité: les pèlerins ont été représentés à plusieurs reprises par des artistes qui ont mis en évidence les particularités de leurs vêtements, avec les signes caractéristiques du pèlerinage qui permettaient de les reconnaître. Les saints invoqués au cours du pèlerinage, tels que saint Roch et saint Jacques le Majeur, ont ainsi été représentés par les artistes dans les vêtements typiques des pèlerins, tout comme les saints qui, au Moyen Âge, avaient porté la parole du Christ dans des lieux éloignés et dangereux, tels que saint Jacques des Marches, toujours représenté avec une bannière. À Lorette, où commence cette exposition, le sanctuaire marial a été reconnu en 1520 comme un centre de pèlerinage universel au même titre que Jérusalem, Rome et Saint-Jacques-de-Compostelle, attirant ainsi des fidèles du monde entier. L’exposition rend hommage à ce lien particulier et, en s’appuyant sur un riche patrimoine iconographique, un noyau d’œuvres a été sélectionné, dans un itinéraire thématique qui met en évidence certains éléments particuliers, tels que l’habit caractéristique des pèlerins et les insignes arborés pour certifier qu’ils ont entrepris le voyage vers les lieux saints éloignés.
La plupart de ces œuvres proviennent des collections municipales de la région des Marches, où ne manquent pas les chefs-d’œuvre d’auteurs comme Antonio da Fabriano, Carlo Crivelli, Pietro Alamanno, Guercino, Francesco Guerrieri, Pietro Liberi et Ferdinand Voet, qui, entre le XVe et le XVIIe siècle, ont témoigné de ce phénomène cultuel, dédiant les représentations surtout à saint Jacques le Majeur et à saint Roch, patrons des pèlerins, et illustrant les vêtements typiques des dévots, avant et après la période de la Contre-Réforme. L’exposition présente également d’importantes bannières de procession conservées dans la région des Marches, qui témoignent d’objets fondamentaux pour le culte et représentent un genre pictural très exigeant, dont la production était déjà connue dans le célèbre traité de Cennino Cennini au XIVe siècle. À Ascoli Piceno, l’exposition mettra l’accent sur la dévotion territoriale, en hommage au culte du micaelico présent depuis l’époque des Lombards, en exposant d’importantes peintures, des bijoux et des sculptures médiévales, renaissantes et baroques qui témoignent de la dévotion populaire à la figure de saint Michel Archange. L’itinéraire, qui part du Mont Saint-Michel, passe par la Sacra di San Michele dans le Piémont et atteint le sanctuaire de Saint Michel Archange dans le Gargano, touche également la ville d’Ascoli et la région du Piceno, comme en témoignent les nombreux édifices cultuels médiévaux dédiés à l’ange guerrier.
La persistance dans les Marches méridionales du culte du micaelico est également attestée par l’œuvre du plus grand artiste picénois du XXe siècle, Osvaldo Licini, qui, à partir du tableau de 1919 intitulé Archangel - qui sera présenté dans l’exposition - s’est consacré à l’exploration de ce thème jusqu’à élaborer les célèbres icônes des anges rebelles qui résument en eux l’opposition entre le Bien et le Mal.
"Ce projet d’exposition, soutenu par la Région des Marches, commente la Conseillère à la Culture Giorgia Latini, traverse une partie de l’histoire de la production artistique, en se concentrant sur des aspects particuliers et fascinants tels que la grande dévotion des pèlerins racontée dans les images et la figure de Saint Michel Archange, le défenseur de la foi qui est aussi le protecteur de la Police d’État. Juxtaposer les pèlerins, dont les voyages étaient pleins de risques et menaçaient la vie elle-même, et le saint qui combat le mal par excellence, signifie initier une réflexion à travers l’art également sur le présent, sur le fait qu’aujourd’hui encore le défi du bien n’est pas sans coût et sur ce qui nous pousse à l’accepter. Mais cela signifie aussi revenir au passé et à la grande tradition que le culte catholique a laissée dans notre région, avec une trace qui peut être placée aux côtés de Jérusalem, Rome et Saint-Jacques-de-Compostelle en termes d’importance".
Photo: Nicola Filotesio dit Cola dell’Amatrice, la Vierge allaitant l’enfant avec les saints Sébastien, Antoine, François et Rocco.
Une grande exposition sur le pèlerinage, de Crivelli à Caravaggio, démarre dans la région des Marches en trois étapes |
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