Une collection des premières œuvres du Greco en Espagne réunie au musée du Prado pour la première fois depuis 1830


Le musée du Prado présente un extraordinaire noyau des premières œuvres réalisées par le Greco en Espagne : huit des neuf œuvres destinées à l'église du monastère de Santo Domingo el Antiguo à Tolède, aujourd'hui réunies pour la première fois depuis leur dispersion en 1830.

Du 18 février au 15 juin 2025, le Musée du Prado présente un événement exceptionnel qui permet d’admirer un noyau extraordinaire des premières œuvres du Greco (Domínikos Theotokópoulos, Candia, Crète, 1541 - Tolède, 1614) en Espagne : la réunion de huit des neuf œuvres que le Greco a réalisées pour l’église du monastère de Santo Domingo el Antiguo à Tolède. Pour la première fois depuis 1830, ces œuvres, dispersées dans différentes collections, seront exposées ensemble dans la Galerie centrale du bâtiment Villanueva, grâce au mécénat de la Fondation des Amis du Musée du Prado et au commissariat de Leticia Ruiz, responsable de la collection de peinture de la Renaissance espagnole.

La pièce maîtresse de l’exposition est L’Assomption, le monumental retable central du maître-autel, qui fait partie depuis 1906 des collections de l’Art Institute of Chicago. L’œuvre a été acquise en 1830 par le prince Sebastián Gabriel et, après la confiscation de sa collection en 1836, a été transférée au musée de la Trinité. Après avoir récupéré ses biens en 1859, Sebastián Gabriel a emmené sa collection avec lui en exil à Pau, en France. Après sa mort, sa collection est dispersée entre ses héritiers, qui prêtent l’Assomption au musée du Prado en 1902 pour la première exposition consacrée au Greco. En 1904, l’œuvre est acquise par le marchand parisien Paul Durand-Ruel. Elle est ensuite acquise par Nancy Atwood Sprague, puis donnée à l’Art Institute of Chicago, où elle se trouve encore aujourd’hui.

À l’occasion de l’exposition au Prado, L’Assomption sera présentée aux côtés des deux œuvres de ce retable qui se trouvent dans la collection du musée du Prado, de celles qui se trouvent encore à Santo Domingo el Antiguo et de celles qui sont conservées dans d’autres collections.



Au milieu de l’année 1577, peu après son arrivée en Espagne, le Greco obtient deux commandes importantes : La Spoliation pour la cathédrale de Tolède et la création des trois retables pour le monastère cistercien de Santo Domingo el Antiguo, l’un des plus anciens monastères de la ville, qui disposait depuis 1579 d’une nouvelle église de style classique. Don Diego de Castilla, doyen de la cathédrale, commande au peintre le retable principal et les deux retables latéraux de l’église sur la suggestion de son fils Luis, qui l’avait rencontré à Rome en 1571, au palais Farnèse.

L’artiste est appelé à concevoir non seulement les trois retables, mais aussi les cinq sculptures qui couronnent l’autel principal et huit grandes peintures. La conception de l’ensemble a impliqué le renouvellement du retable castillan traditionnel. Au centre du retable principal se trouvait l’Assomption, autour de laquelle étaient disposées les figures de saint Jean-Baptiste, saint Jean l’Évangéliste, saint Bernard et saint Benoît ; dans la partie supérieure se trouvait la Trinité, tandis que des années après l’inauguration de l’église, le blason en bois situé au-dessus du tableau central fut recouvert par la Sainte Face, également d’El Greco.

Achevée en 1579, cette œuvre extraordinaire a consacré le Greco comme un peintre illustre, capable de créer des œuvres de grand format, chargées de réminiscences italiennes tant dans leurs modèles figuratifs que dans leurs couleurs et leur exécution.

Sur la photo, L’Assomption du Greco exposée au musée du Prado (huile sur toile ; Chicago, The Art Institute of Chicago ; don de Nancy Atwood Sprague).

Une collection des premières œuvres du Greco en Espagne réunie au musée du Prado pour la première fois depuis 1830
Une collection des premières œuvres du Greco en Espagne réunie au musée du Prado pour la première fois depuis 1830


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