Cette année marque les cent trente ans de la naissance de Cesare Sofianopulo (Trieste, 1889 - 1968), peintre et homme de lettres, personnage à la culture raffinée et à l’originalité surprenante, “âme byzantine du grec moderne” (Arduino Berlam). Voici ses principales étapes de formation, semblables à bien des égards à celles de la plupart des artistes de Trieste, mais fondamentales pour comprendre la spécificité de son langage artistique : après ses débuts formateurs auprès d’Argio Orell, qu’il fréquente à partir de 1908, il étudie entre 1910 et 1913 à l’Académie de Munich avec Angelo Yank, puis à Paris en 1911 à l’Académie Julian, élève de Jean Paul Laurens, et encore tout au long de l’année 1913 à l’Académie de Bavière, où il est admis à l’enseignement de Franz von Stuck, protagoniste de la Sécession munichoise .
Se référant au portrait rigoureux et intense du célèbre peintre de Trieste d’origine grecque, Salvatore Sibilia s’exprime en ces termes en 1922 : “Le portrait, pour Cesare Sofianopulo, doit être le symbole de la personne, le symbole d’une âme, potentiellement complète : la synthèse de tous les sentiments, la somme de tous les différents aspects mutables d’un caractère spécifique. [...]”.
Cesare Sofianopulo s’est distingué non seulement par ses compétences artistiques raffinées, mais aussi par ses qualités d’intellectuel et de “sociologue” à part entière, dont on se souvient encore aujourd’hui. Dédié à la réflexion littéraire, à la poésie et à l’activité de traducteur, il était parfaitement immergé dans la réalité de son monde en tant qu’“enquêteur diligent des affaires civiques”, au nom desquelles il s’engageait constamment en intervenant, avec un langage perspicace et parfois cinglant, dans près d’une trentaine de journaux triestins et régionaux. Cette aptitude journalistique est l’expression d’un engagement civique très sensible qui, au cours de la première moitié du XXe siècle, s’étend non seulement aux questions irrédentistes et aux phases historiques du passage tourmenté de Trieste au territoire national, mais s’intéresse aussi systématiquement aux événements quotidiens de sa ville, ainsi qu’au débat artistique de son époque.
Le tableau le plus connu de Cesare Sofianopulo dans les collections du Museo Revoltella, au titre aussi complexe que son contenu métaphysique, Autoritratto bifronte(Autoportrait dualiste ou pirandellien / Mon reflet), est paradigmatique de la tension psychologique fébrile à travers laquelle l’artiste s’est exprimé pour l’affirmation d’un principe, pour la délimitation d’une valeur, qu’il soutenait et convoitait profondément. L’œuvre, qui peut être attribuée à 1936, représente la protestation concrète de l’artiste contre l’embellissement du dernier tronçon du canal sur lequel donnait, jusqu’en 1934, l’église de Sant’Antonio Nuovo.
C’est à la modernité de la pensée de Cesare Sofianopulo, à laquelle son origine hellénique a sans doute contribué par son esprit combatif et héroïque, et aux cent trente ans de sa naissance, qu’est dédié le nouvel aménagement de la salle du rez-de-chaussée de la Galerie d’Art Moderne.
L’exposition, qui sera ouverte aux visiteurs du 16 novembre 2019 au 12 janvier 2020 et qui réunit les six œuvres appartenant au Museo Revoltella, représente également une occasion importante de présenter au public, pour la première fois, les cinq œuvres concédées au musée en prêt par la famille Sofianopulo. Cette importante concession, récemment approuvée, sera une occasion significative pour tous de mieux connaître la figure et l’œuvre de cet illustre citoyen.
Pour toute information, vous pouvez appeler le +39 040 6754350, envoyer un courriel à biglietteriarevoltella@comune.trieste.it ou visiter le site officiel du Musée Revoltella.
Dans l’image : Cesare Sofianopulo, Masques (1930 ; Trieste, Museo Revoltella)
Source : communiqué de presse
Trieste célèbre les cent trente ans de la naissance du peintre Cesare Sofianopulo avec une exposition. |
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