Trévise consacre une exposition au voyage de Dante, en prévision de l'ouverture du Grande Bailo

En prévision de l’ouverture, le 20 mai 2022, de la Grande Bailo agrandie et rénovée, le musée Bailo de Trévise accueillera, du 18 décembre 2021 au 27 mars 2022, l’exposition Trévise. Le voyage de Dante. Le projet scientifique de Paola Bonifacio, Maria E. Gerhardinger et Monia Bottaro, avec Fabrizio Malachin, a fait appel à d’importants prêteurs publics et a impliqué diverses institutions, tandis qu’un grand groupe de contributeurs scientifiques a offert des perspectives inédites sur les thèmes de l’exposition dans le catalogue.

Une salle est consacrée à chacun des trois Cantiques. Dans l’Enfer, les illustrations raffinées et lunaires d’Alberto Martini dialoguent avec les traits larges et denses de la chine de Tono Zancanaro. Le Japonais Go Nagai, avec une sélection d’œuvres de sa Divine Comédie, jette un pont entre ces deux visions opposées. Il s’agit d’un Dorè Manga.

La sculpture infernale de Romano Abate fait irruption dans le Cantique en opposant, à la légèreté des signes graphiques, la physicalité d’une matière primordiale : Lucifer gît ainsi collé au sol, les ailes brisées.

Le Purgatoire d’Abate est presque un monolithe, historié par des chemins accidentés, des cicatrices tracées pour suggérer des parcours cycliques et épuisants, ponctués d’une végétation clairsemée. Il y a aussi les âmes illustrées du Purgatoire de Tono Zancanaro : c’est une dimension vaguement éthérée, adoucie par des plantes luxuriantes qui captivent tout. Alberto Martini aussi, dans son Purgatorio, alterne l’obscurité de l’encre, qui contient ponctuellement tout, avec le fond clair sur lequel le signe parfait souligne des atmosphères de plus en plus détachées et raréfiées.

Au Paradis, la Vierge d’Abate est une sculpture hiératique, évocatrice d’un souvenir mystérieux et médiéval, mais aussi d’une femme de notre temps. Tout autour, les bleus et les blancs caractérisent les gouaches paradisiaques de Tono Zancanaro, dont la foi en la nature humaine se manifeste dans toute son évidence. Martini répond avec ses géométries célestes, oniriques et lumineuses, qui tendent de plus en plus vers la seule lumière, véritable protagoniste d’une lecture de plus en plus abstraite et symbolique du Paradis de Dante.

Pour plus d’informations : www.museicivicitreviso

Image : Go Nagai, Divine Comédie, détail. Crédits Go Nagai

Trévise consacre une exposition au voyage de Dante, en prévision de l'ouverture du Grande Bailo

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