Cet hiver, Hauser & Wirth présente dans les Alpes suisses l’œuvre de l’une des artistes les plus célèbres du XXe siècle, Louise Bourgeois (Paris, 1911 - New York, 2010). En effet, la galerie suisse présente à l’espace d’exposition Tarmak22 de Gstaad (et en ligne pour ceux qui ne peuvent s’y rendre en direct) l’exposition Le cœur a ses raisons, qui tire son titre de la célèbre phrase de Blaise Pascal “le cœur a ses raisons dont la raison ne sait rien”. Bourgeois a étudié les mathématiques et la philosophie à la Sorbonne, à Paris, et a écrit sa thèse sur Pascal ; mais la mort de sa mère en 1932 l’a amenée à abandonner ces études et à se tourner vers l’art. Elle reste néanmoins pascalienne, convaincue qu’il y a dans notre expérience émotionnelle et psychologique de l’Autre quelque chose qui échappe ou transcende toute explication rationnelle. Pour l’artiste française, ce rapport à l’autre est un agencement complexe et constitue un monde en soi.
The Heart Has Its Reasons, à voir jusqu’au 3 février 2021, présente une sélection de sculptures et de dessins importants de Louise Bourgeois datant de 1949 à 2009, et explore les thèmes centraux de sa pratique. Des motifs tels que le couple, la forme appariée, la maison, le lit, le paysage et l’anatomie humaine reposent sur le jeu dynamique entre les oppositions binaires (esprit et corps, géométrique et organique, masculin et féminin, conscient et inconscient) qui animent l’ensemble de l’univers de Bourgeois. Cette exposition évoque avant tout le “besoin d’amour” de Louise Bourgeois, “l’étoile polaire” dont elle ne pouvait se passer.
Dans l’une des sculptures emblématiques, Le Couple (2007-2009), les cheveux de la figure féminine se transforment en une spirale excentrique qui la lie à la figure masculine. Le fait que la sculpture soit suspendue à un seul point exprime la fragilité et la précarité de la relation. Les spires serrées de la spirale enveloppante visent à surmonter la peur de la séparation et de l’abandon. Le motif de la maison dans l’œuvre de Bourgeois est également biface. Dans les deux nids suspendus (1962 ; 1986-2000), elle est une métaphore de la retraite, tandis que la maison sur l’un des bras fusionnés de Untitled No.7 (1993) représente un idéal de repos, de sécurité et de couple heureux.
Dans Eyes (2001), la lumière émane de pupilles saillantes, comme un paysage psychique sur la réalité extérieure. Pour Bourgeois, l’acte de regarder symbolise l’introspection et la connaissance de soi, mais a aussi son côté sexuel et érotique (c’est-à-dire regarder et être regardé). Dans la série de dessins La Rivière Gentille (2007), qui fait référence à la Bièvre qui coulait derrière la maison d’enfance de Bourgeois à Antony, le paysage est introjecté dans le corps : ici, la personne et le lieu se rejoignent par l’acte de reconstitution de l’artiste. Comme l’écrivait Bourgeois dans le texte (datant de 1959) qui a servi de base à cette œuvre :
Le bruit d’un caillou tombant dans l’eau noire
et l’eau lointaine d’un puits.
des souvenirs inconscients qui renaissent
L’exposition coïncide avec Louise Bourgeois. To Unravel a Torment au musée Serralves, Porto, Portugal, du 3 décembre 2020 au 27 juin 2021. Parmi les projets à venir, citons l’exposition Louise Bourgeois, Freud ’s Daughter qui ouvrira au printemps prochain au Jewish Museum de New York, NY, sous le commissariat de Philip Larratt-Smith.
Pour plus d’informations, visitez le site officiel de Hauser & Wirth.
Suisse, Hauser&Wirth consacre une exposition à Louise Bourgeois au cœur des Alpes |
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