À Rome, le Palazzo Merulana accueille, du 23 janvier au 13 mars 2022, une exposition collective consacrée à trois grands maîtres italiens de l’abstraction picturale : Bruno Aller, Luigi Boille et Lamberto Pignotti.L’exposition, organisée par CoopCulture et la Fondazione Elena et Claudia Cerasi, a pour but de rechercher, d’analyser et de proposer un lien commun entre les trois artistes, tout en examinant les éventuelles “ frictions ”, convaincus que cette “ diversité ” naît et s’origine d’un point commun aux trois auteurs, à savoir les variations infinies du “ signe ”. Le signe est le protagoniste, dans sa configuration variable, de la recherche esthétique et de la pensée de chacun d’entre eux.
Chez Luigi Boille, le signe est l’élément premier, il est existentiel : le signe est le point où tout peut commencer, c’est l’élément choisi par l’artiste qui est nécessaire pour peindre, c’est “l’être” qui, distillé et réduit au minimum perceptible, parvient néanmoins à donner vie à chaque surface étudiée. Lamberto Pignotti, l’un des pionniers de la poésie visuelle, a toujours été un bâtisseur d’alphabets alternatifs pour un langage altéré où les mots et les images sont reformulés, repensés, relus et révisés, découpés pour des collages pointus, avec un langage délibérément populaire. Bruno Aller, artiste d’une autre génération que Boille et Pignotti, est lié à eux par une amitié ancienne et forte. Son œuvre graphique picturale, caractérisée depuis longtemps par la série des “Re-Tracts”, est linguistiquement éloignée des deux artistes précédents, même s’il semble d’une certaine manière avoir embrassé les deux leçons éloignées, d’une part en partageant le choix de Boille de poursuivre obstinément et fièrement le langage de la peinture, et d’autre part en saisissant l’aspect socio-politique dans les fragments verbaux-visuels de Pignotti.
Être outsider, c’est rejeter ce qui éloigne, sépare et détourne de l’art, c’est être capable de refuser, de se mettre en marge des choses, mais de travailler avec ténacité : être outsider, c’est “prendre la bonne distance avec les scories collatérales, c’est fuir les producteurs de tristesse”, comme l’écrit lui-même Bruno Aller. On peut supposer que les choix de Boille, Pignotti et Aller, en se maintenant pour ainsi dire “en marge” de la critique, sont nés et ont mûri à différents moments et de différentes manières, mais cela les rend en tout cas très proches, les distingue et les a vus auteurs sans raccourcis dans leur travail, poursuivant constamment leur propre langage.
L’exposition présentera une soixantaine d’œuvres au total, dont quelques grands formats, parmi lesquels deux œuvres à double face de Luigi Boille de 1958, trois bannières de Lamberto Pignotti exposées en 2019 au Centre Pompidour de Paris, un retable profane ainsi qu’une parabole profane de Bruno Aller.
Pour toute information, veuillez consulter le site officiel du Palazzo Merulana.
Rome, trois outsiders exposés au Palazzo Merulana : Aller, Boille et Pignotti |
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