Du 8 décembre 2019 au 13 avril 2020, le Museo di Palazzo Davanzati à Florence accueille l’exposition Bellezza e nobili ornamenti nella moda e nell’arredo del Seicento. L’exposition est née de l’acquisition, promue par les Musées du Bargello pour le Palazzo Davanzati, d’un corpus extrêmement rare et inédit de dessins pour la broderie et la dentelle datant de la première moitié du XVIIe siècle et apparu sur le marché des antiquités en 2018. Il s’agit de l’une des plus vastes collections existantes de dessins pour la dentelle et la broderie : l’ensemble se compose de 105 feuilles, cent deux dessins à l’encre et trois dessins à la mine de plomb et à la sanguine, qui nous sont parvenus dans un excellent état de conservation et qui, pour la plupart, peuvent être attribués à la signature du même auteur, Giovanni Alfonso Samarco da Bari, un dessinateur méridional de grand talent graphique dont l’identité reste inconnue à ce jour. Autour de ces dessins de grands cols, de bordures et de frises brodées, se développe un itinéraire qui entend documenter le style précieux et élégant de la mode et de l’ameublement du XVIIe siècle, à travers une comparaison entre les graphiques et une sélection de vêtements, d’accessoires, de peintures, de sculptures, de médailles, de livres, d’étoffes, de dentelles et de broderies.
Plusieurs “salles des merveilles”, conçues à l’occasion de l’exposition, présentent, en dialogue constant avec le graphisme, quelques accessoires précieux : le sac à broderie appliquée, probablement de fabrication anglaise ; la pantoufle féminine, datable du dernier quart du XVIIe siècle, en satin de soie rouge recouvert de dentelle ; la broche en or, d’orfèvrerie nordique, avec perles et diamants, utilisée à l’époque comme ornement vestimentaire. Pour témoigner du goût de la mode à l’époque, on trouve une rare veste d’homme, datable de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, avec des empiècements en dentelle aux fuseaux, ainsi que plusieurs peintures représentant les somptueux cols en dentelle portés par Valdemaro de Danemark, par Justus Suttermans et par Vittoria Bulgarini, représentée par Nicolas Régnier. La maîtrise de la technique de la broderie toscane est attestée par le splendide devant d’autel de la Madonna del Letto, anciennement conservée à l’église Santa Maria delle Grazie de Pistoia, qui révèle des motifs décoratifs marqués par une recherche naturaliste minutieuse.
L’exposition est également l’occasion d’admirer, dans les salles d’exposition rénovées du Palazzo Davanzati, une sélection de dentelles issues de la riche et précieuse collection du musée, comparées aux dessins acquis afin de créer un dialogue entre le produit fini et le processus créatif lié à cet art.
"Beauté et ornements dans la mode et l’ameublement du XVIIe siècle", explique Paola D’Agostino, directrice des Musées du Bargello, “est une exposition unique qui présente au public un rare groupe de cent cinq dessins de dentelle et de broderie acquis par les Musées du Bargello avec des fonds provenant de l’autonomie des musées, à la suite de la réforme de 2014”. Le grand groupe de dessins était destiné au Palazzo Davanzati, qui abrite depuis les années 1980 une précieuse collection de dentelles et de broderies du XVe au XXe siècle. Pendant la durée de l’exposition, les Davanzati, connus pour être une ancienne résidence florentine, seront habillés de formes baroques raffinées, avec des salles de merveilles qui révéleront, à travers un parcours d’exposition fascinant, le rôle singulier que la dentelle a joué dans l’histoire sociale et économique de l’Europe, ainsi que dans l’histoire de l’art, du design et de la mode.
Les institutions prêteuses sont les galeries des Offices, le musée Stibbert, le musée d’art civique de Modène, l’université de Florence, les archives d’État de Florence, l’USL Toscana Centro, le musée de la broderie de Pistoia, ainsi que de généreux prêts de la part de collectionneurs privés. L’exposition et le catalogue, riche en contributions d’experts en la matière et publié par Edifir, sont édités par Benedetta Matucci et Daniele Rapino. Le billet d’entrée à l’exposition coûte 6 euros pour le plein tarif et 2 euros pour le tarif réduit (pour les jeunes de l’Union européenne âgés de 18 à 25 ans).
Photo : Manufacture italienne de la seconde moitié du XVIIe siècle, chaussure féminine (Florence, Stibbert Museum)
Références entre art et haute couture au XVIIe siècle : dessins et robes exposés au Palazzo Davanzati, Florence |
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