Du 4 mars au 25 juin 2023, le MAN de Nuoro accueille l’exposition Twelve ee h s nine, un projet du photographe Olivo Barbieri (Carpi, 1954) sous la direction de Marco Delogu et Chiara Gatti. L’exposition est produite par la Fondazione di Sardegna, en collaboration avec le musée MAN. Avec cette nouvelle œuvre, Olivo Barbieri conclut son travail dans le cadre de la Commission Sardaigne, un projet qui soutient la production d’œuvres d’art contemporain par le biais de la plateforme AR/S Arte Condivisa, dans le but d’ouvrir une fenêtre sur le territoire, l’histoire et les stratifications qui caractérisent l’île, à travers le regard de conservateurs, d’artistes et d’artistes invités à vivre des expériences de résidence et de production en Sardaigne.
Olivo Barbieri, l’un des principaux artistes et photographes contemporains italiens, a été invité par la Fondazione di Sardegna à tourner son regard vers l’île, à entreprendre trois voyages sur deux ans, en déchiffrant une bulle spatio-temporelle entre l’archéologie et l’imagerie contemporaine. L’objet de la recherche est le patrimoine composé de nombreux mégalithes, dolmens et menhirs disséminés sur l’île, selon des logiques encore obscures pour les chercheurs, observés dans leur capacité à modifier l’espace qui les entoure. Barbieri, qui avait déjà beaucoup voyagé en Bretagne et à Carnac dans les années 1980, attiré par ces monuments mégalithiques, par le mystère de leur genèse et de leur fonction, bien qu’avec des années de retard et un certain sentiment de culpabilité d’avoir attendu si longtemps, arrive en Sardaigne pour approcher un patrimoine tout aussi unique, peu divulgué, voire presque inconnu pour beaucoup.
Guidé par les connaissances d’érudits comme l’archéologue Riccardo Cicilloni, par les indications des habitants, des chercheurs et des mémoires locales, Barbieri dans Twelveee h s nine - Dolmen and Menhirs in Sardinia restitue une reconnaissance, une cartographie sensorielle libre et non scientifique des mégalithes, mais raconte surtout comment l’espace qui les entoure a changé, comment le monde s’est modifié à travers des formes, des stratifications et des passages logiques inconscients.
Les photographies enregistrent des situations authentiques de coexistence et d’interpénétration entre le passé archaïque, les constructions récentes et le paysage végétal. L’artiste a élargi son regard du site unique au paysage anthropisé, vers des contextes habités qui ont absorbé les volumes et l’histoire de ces extraordinaires objets de résistance, dans un nouveau scénario, modifié par le contexte des découvertes et de leur ascension, inspirant de nouvelles images et de nouvelles architectures.
À travers cette recherche de la variation, Olivo Barbieri, avec un processus d’observation clair, dépourvu de fioritures linguistiques, mais poussant à l’extrême les possibilités perceptives de la vision, trace une géographie imaginaire de la Sardaigne profonde et silencieuse, différente de la beauté internationalement connue du littoral. Dans ses voyages de Dorgali à Laconi, de Calangianus à Barrali, il explore des itinéraires aventureux à travers les champs cultivés, les pâturages et les villages, à la recherche de vestiges parfois engloutis par la végétation ou le béton pour les restituer au présent.
Dans le dialogue avec Chiara Gatti publié dans le catalogue, Olivo Barbieri déclare: “J’ai beaucoup travaillé et réfléchi sur la modification de l’espace autour de chaque trouvaille, sur la façon dont les époques ont passé en superposant des greffes, des couches, des passages. Il s’agit d’une narration temporelle syncrétique.... ”.
Comme l’écrivent Marco Delogu et Franco Carta dans le texte accompagnant l’exposition: “les formes de la pierre sont imprégnées par le temps et Barbieri capture leur mystère, en enfermant la couleur et la lumière dans le cadre, en renforçant leur force esthétique, en interrogeant leurs suggestions magiques et la valeur symbolique-sacrale que les dolmens et les menhirs ont toujours évoquée dans l’esprit de l’observateur, qu’il soit érudit ou profane”.
Le travail de Barbieri s’inscrit dans la lignée des productions originales de la Fondazione di Sardegna réalisées ces dernières années, productions dont l’objectif est de raconter l’histoire de l’île à travers la vision de l’art, en interrogeant des protagonistes de premier plan pour restituer une image de l’île en dialogue avec les contextes créatifs nationaux et internationaux les plus dynamiques. De ce dialogue naissent les signes d’une Sardaigne insolite que nous avons parfois du mal à reconnaître. L’exposition est accompagnée d’un livre de 105 photographies publié par Punctum Press avec des textes d’Andrea Cortellessa, Riccardo Cicilloni, Marco Delogu et Franco Carta et d’un dialogue entre Olivo Barbieri et Chiara Gatti.
Pour plus d’informations, visitez le site web du MAN à Nuoro.
Nuoro, le grand photographe Olivo Barbieri fait découvrir les menhirs et les dolmens de Sardaigne à l'homme. |
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