Milan, une exposition examine les influences baroques sur Lucio Fontana, Leoncillo et Fausto Melotti


Du 2 février au 11 avril 2021, la galerie ML Fine Art Matteo Lampertico consacrera une exposition aux influences baroques de trois grands maîtres du XXe siècle : Lucio Fontana, Leoncillo Leonardi et Fausto Melotti.

Du 2 février au 11 avril 2021, la galerie ML Fine Art Matteo Lampertico de Milan accueillera l’exposition Ritorno al Barocco. Leoncillo Fontana Melotti, organisée par Andrea Bacchi, éminent spécialiste de l’art baroque, professeur d’histoire de l’art moderne à l’université de Bologne et directeur de la Fondazione Zeri. L’exposition est consacrée aux influences de la culture baroque sur certains des plus grands maîtres de l’art italien du XXe siècle. Le titre fait écho à l’exposition Retour au baroque. Da Caravaggio a Vanvitelli organisée en 2009 à Naples par un autre grand spécialiste de l’art du XVIIe siècle, Nicola Spinosa, dans une perspective d’investigation nouvelle et différente : Pour la première fois, en effet, les précieuses œuvres en céramique créées entre les années 1940 et 1960 par Lucio Fontana (Rosario, 1899 - Comabbio, 1968), Fausto Melotti (Rovereto, 1901 - Milan, 1986) et Leoncillo Leonardi (Spoleto, 1915 - Rome, 1968) ont été examinées à la lumière de leur relation avec la sculpture et la peinture baroques.

Lucio Fontana a écrit dans le Manifeste du Spatialisme (1951) : “Un changement d’essence et de forme est donc nécessaire. Le dépassement de la peinture, de la sculpture et de la poésie est nécessaire. Un art fondé sur la nécessité de cette nouvelle vision est maintenant exigé. Le baroque nous a orientés dans cette direction, en la représentant comme une grandeur encore inégalée où la notion de temps s’allie à la plasticité, où les figures semblent abandonner le plan et poursuivre dans l’espace les mouvements représentés”.



Ces mots de l’artiste ont initié la réflexion de l’exposition et leur sens se retrouve dans de nombreuses œuvres exposées, à commencer par l’extraordinaire Crucifix (1949) réalisé dans les années cruciales de son retour d’Argentine. Une œuvre qui révèle comment, pour l’artiste, le baroque coexiste avec les nouvelles instances spatiales. L’exposition présente également un Concept spatial (1957), qui fait partie de la série de toiles intitulée Baroque (1954-57) d’Enrico Crispolti. Et encore les deux versions de La Corrida, qui montrent comment le passé est pour l’artiste un stimulant pour de nouvelles recherches d’avant-garde.

Les deux Trophées monumentaux de Leoncillo, réalisés pour l’Exposition universelle de Rome en 1942, et les esquisses qui s’y rapportent, déjà présentées en 1979 dans l’exposition Leoncillo. 1915-1968 à la Galerie nationale d’art moderne de Rome. Les deux trophées ont été modelés par l’artiste en s’inspirant de modèles du XVIIIe siècle, développant des masses de couleurs vives et d’or qui transfigurent les formes des soldats en personnages fantastiques et excentriques. Parallèlement, des œuvres comme San Sebastiano (1961) et Sirena (1939) confirment l’inspiration de l’artiste pour la sculpture du XVIIe siècle et en particulier celle de Gian Lorenzo Bernini, déjà mise en valeur à son époque par Roberto Longhi, qui a inventé pour Leoncillo l’appellation “il barocchetto spoletino” (le baroque spolié).

L’exposition présente une série d’élégantes figures féminines de Fausto Melotti réalisées entre 1949 et 1951, avec des vêtements aux drapés enveloppants et lumineux, puis deux vases créés en 1950, aux formes géométriques et aux volumes ondulés qui semblent contredire toute fonctionnalité, ainsi qu’un bas-relief de 1960. Si les rapports de l’artiste avec le baroque semblent moins évidents, ils n’en sont pas moins significatifs, notamment dans sa production céramique, qui semble s’inspirer des formes légères et fulgurantes du Barocchetto lombard.

Andrea Bacchi, dans le catalogue de l’exposition publié par Christian Marinotti Edizioni, se demande s’il est possible de parler de l’influence de l’art baroque sur la sculpture italienne à partir des années trente : Certainement oui, mais il faut bien distinguer les rares emprunts au répertoire figuratif des XVIIe et XVIIIe siècles (en fait, presque uniquement du XVIIIe siècle, comme nous le verrons), de la reconnaissance de l’appartenance des chefs-d’œuvre de Fontana, Leoncillo et Melotti à une catégorie précise de l’esprit, un baroque éternel toujours en résurgence après une époque de mesure et de canon, ou en contraste simultané avec elle". Se référer à ces sources signifiait aussi, pour ces artistes, prendre consciemment et même polémiquement ses distances avec l’art du régime, incarné avant tout par le mouvement Novecento de Margherita Sarfatti, qui proposait une récupération de la tradition classique, en pleine harmonie avec les aspirations du pouvoir politique de l’époque.

L’exposition peut être visitée du lundi au vendredi de 10 heures à 13 heures et de 15 heures à 19 heures. Mardi 2 février de 10 heures à 19 heures.

La photo montre une vue de l’exposition. Ph. Crédit Daniele De Lonti

Milan, une exposition examine les influences baroques sur Lucio Fontana, Leoncillo et Fausto Melotti
Milan, une exposition examine les influences baroques sur Lucio Fontana, Leoncillo et Fausto Melotti


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