La galerie A arte Invernizzi de Milan organise jusqu’au 17 février 2022 une exposition consacrée à Salvatore Scarpitta (New York, 1919 - 2007), intitulée simplement Salvatore Scarpitta. L’exposition, conçue par l’artiste allemand Günter Umberg en collaboration avec Luigi Sansone, commissaire du Catalogue raisonné de Salvatore Scarpitta, étudie la relation qui s’établit entre les trente œuvres exposées, qui montrent le processus créatif de Scarpitta depuis ses débuts jusqu’en 1992, et entre celles-ci et le spectateur, en offrant une vision inédite de l’œuvre de l’artiste.
La première salle de l’étage supérieur de la galerie présente des œuvres qui marquent le passage de Salvatore Scarpitta d’une peinture matérielle-expressionniste à une nouvelle figuration, qui se réalise d’abord dans des toiles extensibles, comme dans les deux Untitled (1957), puis dans des bandages et des pansements, comme dans Untitled (1958). Les œuvres réalisées à la fin des années 50, dont on peut voir quelques exemples dans les bureaux de la galerie, marquent un moment fondamental dans la recherche de l’artiste car elles activent l’idée d’une production “abstraite-réelle” qui s’éloigne du processus mimétique et devient fonctionnelle à la logique de la construction, du déplacement sur un territoire.
Le dialogue entre les œuvres exposées au premier étage est idéalement synthétisé dans celui entre lesbronzes Self-Portrait (1941), At Leo ’s N.Y. C. (N.Y. Exhibition Announcement) (1965) et Face Stalker (1992). Les œuvres en bois exposées dans la deuxième salle de l’étage supérieur sont en corrélation directe avec les multiples en bronze accrochés au mur à l’entrée de la galerie et relient idéalement le parcours des deux étages d’exposition, dans un jeu de renvois fait d’analogies et de dissonances.
À l’étage inférieur, Gunner’s Mate (1961), la seule des œuvres contemporaines basées sur la répétition modulaire de croix à ne pas avoir été démembrée par l’artiste, pousse à l’extrême le geste des œuvres basées sur le X en relief aux yeux bandés, telles que X Core (1959) et Panciera (1959). Le dialogue entre ces œuvres et des œuvres plus tardives comme Sci rib elle (1989-1990) révèle le désir constant, qui se manifeste dans les différents types d’œuvres, aussi dissemblables soient-ils, de concrétiser dans l’œuvre le continuum vital de l’artiste, de sa pensée et de son langage.
La présence de cette œuvre aux côtés d’œuvres telles que Sal Is Racer (1985), une séquence d’images extraites d’une des vidéos dans laquelle Scarpitta apparaît en tant que pilote, M. Hyde (Dr. Jekyll) (1989) et Peat Bog Sled (1992), des luges assemblées en combinant différents matériaux et évoquant l’idée du voyage, compris comme un départ vers une destination qui dépasse la limite de la réalité objective, montre comment l’artiste charge chaque élément physique d’une valeur symbolique. L’œuvre, qui naît d’une expérience totale vécue à la première personne, s’inscrit dans un récit strictement individuel, dans lequel elle devient un point de rencontre entre l’art et la vie.
En 1993, Scarpitta lui-même a déclaré dans une interview : “On espère que ceux qui voient, voient au-delà du fait objectif qu’ils ont sous les yeux, et le transcendent. [...] L’ailleurs se trouve dans l’histoire commune à tous, à travers les passages que nous rencontrons tous tôt ou tard : la naissance, la mort, la violence, l’appartenance à la nature”.
À l’occasion de l’exposition, un catalogue bilingue sera publié avec un essai de Luigi Sansone et un autre de Davide Mogetta sur le parcours d’exposition conçu par Günter Umberg sur l’œuvre de Salvatore Scarpitta, accompagné d’une documentation iconographique des œuvres exposées.
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site officiel de la galerie A arte Invernizzi.
Photo : Salvatore Scarpitta, Toga (1958 ; toile et techniques mixtes sur panneau, 24x35 cm). Photo Bruno Bani, Milan
Milan, l'artiste Salvatore Scarpitta expose à A arte Invernizzi |
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