Du 7 mars au 15 avril, les espaces de la Basilique de San Celso à Milan accueilleront l’exposition Aperçues, une exposition personnelle de l’artiste Nina Carini (Palerme, 1984) organisée par Angela Madesani et Rischa Paterlini. Le projet d’exposition est réalisé sous le patronage de la région de Lombardie et de la municipalité de Milan. Le titre de l’exposition reprend le mot français aperçues , que l’artiste a rencontré pour la première fois dans les pages du livre du même nom de Georges Didi-Huberman (2018). Dans l’interprétation de l’auteur, l’aperçue est le regard d’une image qui apparaît et qui, avant de disparaître, laisse derrière elle le sillage d’une question, d’un souvenir ou d’une sensation. L’installation conçue par Nina Carini s’inspire de l’idée d’une vision perçue juste avant de disparaître, construisant un itinéraire à l’intérieur de la Basilique de San Celso à travers six installations, conçues pour générer des interstices, des passages, des ouvertures vers des réalités intemporelles.
La commissaire Angela Madesani explique : “Le temps, la vulnérabilité de l’existence et des phénomènes sont au centre de la recherche de l’artiste : le ”pour toujours“ en contraste avec la précarité de tout est une clé pour interpréter les œuvres, spécialement créées par Carini pour sa première exposition personnelle dans la capitale lombarde. Un dialogue éloquent se développe ici entre la matière et le langage, entre la théorie et la poésie”.
Le projet d’exposition présente tous les moyens d’expression qui caractérisent la riche production artistique de Nina Carini, à commencer par le son. La première œuvre qui accueille le visiteur depuis l’extérieur de la basilique est l’installation sonore Le cose in pericolo (A,B,C,D,E...), réalisée à partir de textes tirés de Glossopetrae de Simona Menicocci et en collaboration avec les enfants de l’Institut Armando Diaz et de l’Institut Antonio Scarpa de Milan. L’exposition se poursuit avec Venere Bugiarda 3023, une installation repensée pour l’occasion et mise en dialogue avec les espaces architecturaux qui l’accueillent.
"La recherche de Nina Carini, explique Rischa Paterlini, est en développement processuel continu et trouve aujourd’hui une profondeur particulière dans la performance et la sculpture. C’est précisément sous le signe de l’expérimentation avec un matériau tel que la pierre que Nina Carini a réalisé en 2020, à l’invitation du collectionneur Enzo Nembrini, sa première œuvre sculpturale in situ : Venere Bugiarda. Une installation où deux étoiles dialoguent et qui, à l’occasion de l’exposition, est repensée en demandant au spectateur de réfléchir au thème de la beauté tout en découvrant la souffrance de cette même beauté qui disparaîtra bientôt. Les œuvres de Nina Carini sont toujours créées et conçues pour être vécues par l’observateur en totale harmonie avec le lieu et les matériaux qui caractérisent les espaces qui les entourent. La basilique de San Celso, lieu sacré construit avant l’an 1000 sur ordre de l’archevêque de Milan Landolfo II, confié à des moines bénédictins et dont les transformations au cours des siècles ont représenté l’histoire de la ville de Milan, ne fait pas exception à la règle.
Dans un échange continu entre matière et spiritualité, le parcours du visiteur entend restituer un espace vertical près de l’autel, qui accueille l’œuvre réalisée lors de la résidence à la Fonderia Battaglia Hands comme des branches touchant le ciel, et se prolonge ensuite vers l’œuvre Senza Voce (Sans Voix), qui scrute le passage du visiteur à partir de sa position à l’intérieur du confessionnal. L’exposition est accompagnée d’un livre conçu comme un projet d’artiste, édité par Angela Madesani et Rischa Paterlini et enrichi d’un texte du philosophe Davide Dal Sasso. Le livre, publié par Allemandi Editore, retrace la recherche de Nina Carini à travers des textes et des images, avec un accent particulier sur Aperçues.
La sélection d’œuvres qui composent Aperçues trace un parcours dans la production articulée de Nina Carini, flanquée d’une œuvre importante de la collection d’Enzo Nembrini et d’installations spécialement conçues pour l’occasion. Suspendues entre une approche horizontale et bidimensionnelle et une tension verticale et tridimensionnelle, les œuvres exposées interprètent le dialogue harmonieux entre réalité et mystère, entre macrocosme et microcosme, entre visible et invisible.
Davide Dal Sasso déclare : “Le mouvement dans l’immobilité apparente alimente la recherche de Nina Carini : la possibilité que, dans leur concrétude, ses œuvres expriment néanmoins une oscillation continue entre constance et mutabilité”.
La réalisation de l’exposition est soutenue par Ecoedile Srl, OT et Collezione Enzo Nembrini, avec la collaboration d’Allemandi Editore et NM Contemporary, Principauté de Monaco et le parrainage technique d’ArtDefender Insurance.
L’exposition est ouverte du mardi au dimanche, de 11 h à 19 h. Entrée libre.
Milan, exposition "Aperçues" de Nina Carini à la basilique de San Celso |
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