La galerie ML Fine Art de Milan présente une importante exposition consacrée au peintre et sculpteur américano-ukrainien Alexander Archipenko (Kiev, 1887 - New York, 1964). Intitulée Archipenko in Italy et organisée par Maria Elena Versari, cette exposition est la première consacrée à Archipenko en Italie après celle qui s’est tenue à Milan en 1963, et la toute première exposition dans une galerie privée italienne. Elle se tiendra du 14 septembre au 12 décembre 2021. L’exposition présente une sélection de sculptures, dessins et sculptures-peintures de l’artiste, dont certaines proviennent de la famille de l’artiste, et vise à mettre en lumière la relation entre l’art italien et le sculpteur américain, originaire d’Ukraine. C’est pourquoi ses œuvres seront présentées avec celles des artistes qui se sont le plus inspirés de son exemple, comme Umberto Boccioni, Gino Severini, Alberto Magnelli, Enrico Prampolini, Fortunato Depero, ainsi que Giorgio De Chirico et Carlo Carrà.
Pour les premiers futuristes, les occasions de rencontrer personnellement le sculpteur et de visiter son atelier à Paris ne manquent pas. Sa réputation dans le monde de l’art d’avant-garde est soutenue dès le début par Blaise Cendrars, André Salmon et Guillaume Apollinaire. Ce dernier est d’ailleurs renvoyé en 1914 du journal dans lequel il écrit pour avoir défendu les œuvres de son ami sculpteur. Moins connues en revanche sont ses relations avec Alberto Magnelli, qui achète la même année trois de ses œuvres les plus célèbres (et les plus radicales) alors exposées au Salon des Indépendants. Parmi ces œuvres figure Pugilatori (Boxeurs), présentée dans l’exposition. L’expérimentation formelle continue d’Archipenko et ses relations avec les futuristes avant même 1914 ont favorisé l’expansion de sa renommée en Italie. L’invention de la sculpture-peinture, qui, à partir des recherches de l’assemblage cubiste et futuriste, en est venue à créer une nouvelle forme d’art multi-matériel destinée à réunir la peinture et la sculpture, est particulièrement importante. Comme Maria Elena Versari l’a suggéré dès 2005, et comme l’ont répété depuis les plus grands spécialistes de la question, Giorgio De Chirico et Carlo Carrà se sont inspirés des sculptures d’Archipenko pour concevoir les fameux mannequins qui reviennent dans la peinture métaphysique. En 1920, avec la rétrospective organisée à l’occasion de la Biennale internationale de Venise, le sculpteur connaît une consécration définitive et devient le point de référence d’une génération d’artistes qui, bien que liés à l’avant-garde, ne renient pas les recherches formelles sur le corps humain et sa représentation.
En effet, il est possible de trouver des références plus ou moins évidentes aux idées d’Archipenko dans de nombreuses œuvres du second futurisme: comme dans les recherches d’Enrico Prampolini, Nicolay Diulgheroff, Fillia et Fortunato Depero, mais aussi de sculpteurs tels que Mino Rosso, Regina et Thayaht. Les œuvres de ces artistes italiens sont mises en regard, dans les espaces de Via Montebello 30, avec quelques chefs-d’œuvre conçus au tout début des années 1910 et représentatifs des innovations introduites dans la sculpture par Archipenko : Figure drapée, de 1911, qui a influencé les recherches sculpturales d’Umberto Boccioni ; les Pugilatori déjà cités, de 1914 ; et Figure assise, conçue vers 1913 et qui reprend le tracé du célèbre Medrano I. Sont également exposés des dessins et des gouaches de la même période, qui montrent clairement, d’une part, les contacts avec le futurisme italien et, d’autre part, ceux avec la peinture métaphysique, ainsi que deux sculptures-peintures polychromes qui témoignent de l’innovation radicale d’Archipenko dans le domaine de l’art moderne.
Parmi les œuvres d’art italien de l’exposition figurent Pénélope de Carlo Carrà (1917) et Uomo con cappello d’Alberto Magnelli (1914), une œuvre réalisée à l’époque du célèbre achat des œuvres exposées au Salon de Paris et que la critique a récemment rapprochée des expérimentations d’Archipenko. Les résultats obtenus après la Première Guerre mondiale sont illustrés par Torso in space de 1935-1946, une sculpture en aluminium, un matériau également fréquemment utilisé par les artistes futuristes. Cette œuvre dialogue visuellement dans les espaces de la galerie avec les recherches contemporaines sur la figure humaine de Fillia, Prampolini, Diulgheroff et Depero.
Archipenko in Italy est organisée en collaboration avec Stephenson art, Londres et avec le soutien de la Fondation Archipenko.
Image : Alexander Archipenko, Femme drapée, Femme assise (1911-1957 ; bronze, 55,9 x 31,8 x 32,4 cm ; succession d’Alexander Archipenko)
Milan, chez ML Fine Art, la première exposition sur Archipenko en Italie après plus de 50 ans. |
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