La Tornabuoni Arte consacre son exposition d’automne, du 5 octobre au 6 décembre 2019 dans sa salle milanaise, à Arman (Armand Pierre Fernandez ; Nice, 1928 - New York, 2005), l’un des représentants les plus connus et les plus appréciés du Nouveau Réalisme, dont les œuvres, caractérisées par une forte valeur environnementale, sont peut-être plus actuelles aujourd’hui qu’elles ne l’étaient à l’époque de leur création. Une exposition monographique qui choisit de suivre l’ensemble de la production de l’artiste à partir du début des années 1950.
Les œuvres sélectionnées visent à donner une idée globale de la poétique d’Arman, qui a observé la réalité sous son aspect industriel et urbain, en mettant en évidence toutes ses contradictions possibles.
Le point de départ est constitué par les Accumulations de 1953 pour arriver aux Instruments de musique disséqués, dans un parcours qui s’inscrit parfaitement dans la société contemporaine. Arman croyait fermement au principe d’accumulation, et ses boîtes en verre remplies de déchets (poussière, fils électriques, boîtes de fromage...) renvoient le visiteur aux problèmes environnementaux quotidiens, au premier rang desquels l’urgence des déchets.
Avec une intention irrévérencieuse et provocatrice, les accumulations d’Arman peuvent sembler déroutantes, mais en y regardant de plus près, elles se révèlent être un ensemble parfaitement contrôlé, résultat de la construction du regard. “Dans l’accumulation, Arman tente de capturer l’essence et de donner une mesure à son environnement”, souligne l’historienne de l’art Rachele Ferrario dans le texte d’introduction du catalogue.
Chez Arman, l’idée d’accumulation devient d’autant plus maîtrisée que l’on assiste à son évolution artistique. D’assemblages d’objets de diverses natures, il passe à l’empilement d’objets identiques les uns aux autres, ne se différenciant que par le moindre détail. “Les téléphones, les bouchons, les tubes de couleur diffèrent les uns des autres par une variation, un détail ou une inclinaison minime, et c’est pourquoi les meubles et les listes aimés sont condamnés à rester hétérogènes et jamais donnés une fois pour toutes”, poursuit Rachele Ferrario. Elle ajoute : “Penser à rationaliser le monde en une liste ”de beautés différentes“ a quelque chose de fou, cela a à voir avec le désir d’altérer la matière. Mais c’est une caractéristique inhérente à l’esprit de la société du siècle dernier d’où sont nés les médias de masse, avec les vitrines qui ont inspiré poètes, philosophes et artistes, de de Chirico aux surréalistes, en passant par le néo-dada et le pop”.
La poétique d’Arman évolue donc de manière binaire au fil du temps. Si d’un côté nous trouvons les Accumulations, de l’autre nous trouvons aussi son autre cheval de bataille dans l’exposition : les Fragmentations. Un choix audacieux, qui est quelque peu en contradiction avec l’idée d’accumulation. Mais Arman lui-même l’explique : “Je crois que dans le désir d’accumuler, il y a un besoin de sécurité, alors que dans le fait de détruire et de couper, il y a un désir d’arrêter le temps”.
Une idée de matérialisme et de cristallisation, donc, qui se développe en parallèle au sein d’une même exposition. Un aspect n’exclut pas l’autre, ils peuvent même être considérés comme complémentaires dans la vie de tous les jours. Deux faces d’une même pièce, qui permettent au spectateur d’ouvrir les yeux sur la société contemporaine, dans un parcours de réflexion et de sensibilisation.
Pour toute information, veuillez appeler le +39 02.6554841 ou envoyer un e-mail à milano@tornabuoniarte.it.
Photo : Arman, Sans titre, 1968, accumulation de bouteilles de peinture en résine sous plexiglas, 100x84x16 cm
Source : communiqué de presse
Milan, Arman participe à une exposition de Tornabuoni Arte |
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