La semaine dernière a eu lieu l’exposition I luoghi ultimi (Les derniers lieux), un solo show avec lequel Andrea Chiesi (Modène, 1966), l’un des peintres italiens contemporains les plus appréciés et lauréat du prix du Caire en 2004, apporte à Ravenne, au Palazzo Rasponi dalle Teste, une partie importante de sa production, depuis les dessins du début des années 2000 jusqu’aux œuvres les plus récentes, comme celles qui peuplent la série Eschatos. Presque toutes ont pour centre les “derniers lieux” du titre : “des lieux peints à la fin d’une époque”, comme le souligne la présentation de l’exposition, “suspendus dans le temps, attendant de renaître dans une nouvelle forme et une nouvelle vie”, mais aussi des lieux qui “cessent de faire partie du paysage, renaissant dans un monde silencieux, une abstraction mentale hors du temps”. L’exposition, accompagnée de la musique industrielle de Tomat Petrella sélectionnée comme fond sonore, s’ouvre avec la première salle où sont exposées quelques peintures de 2018, tirées de la série Eschatos: des œuvres caractérisées par la même méticulosité que celle qui caractérise la production mature de Chiesi, et dans lesquelles la nature se réapproprie cette fois les espaces abandonnés par l’homme (qui n’apparaît jamais dans les œuvres les plus récentes de l’artiste modénais). Dans la salle suivante, le public pourra s’arrêter pour regarder un documentaire vidéo réalisé par Andrea Nocetti et Giulia Caverni et consacré à la vie et à l’œuvre de l’artiste, qui permettra également au public de s’immerger dans son atelier et de comprendre le processus qui conduit à la naissance des peintures de Chiesi.
La troisième salle, la plus grande de l’exposition, présente aux visiteurs les œuvres de la série Chaos ainsi que certaines de ses premières œuvres. Chiesi, dont la peinture se concentre principalement sur les paysages contemporains et en particulier sur les lieux abandonnés (grands entrepôts industriels désaffectés, usines, stations-service, banlieues urbaines), a commencé sa carrière en dessinant des feuilles d’encre qui reflétaient la culture punk dans laquelle il a été formé (une production similaire subsiste dans ses carnets, dont certains sont présentés dans l’exposition). Pour évoquer les premières étapes de la production de l’artiste, Ravenne présente également les pochettes de disques qu’il a conçues dans les années 1990, qui occupent une vitrine entière : il s’agit d’œuvres réalisées pour des albums d’artistes tels que CSI - Consorzio Suonatori Indipendenti, Officine Schwartz et Andrea Chimenti. La salle présente également un rare autoportrait de 2004 peint à l’huile sur lin.
Les deux dernières salles présentent des œuvres plus récentes issues de séries telles que Eschatos (qui revient donc également dans le final de l’exposition), Karma et Ucronie. On y trouve également des œuvres consacrées aux intérieurs, des réflexions d’Andrea Chiesi sur la mémoire et sa préservation : ces œuvres représentent des bibliothèques et des archives abandonnées. L’exposition se termine par des œuvres consacrées aux sanatoriums, un autre sujet récurrent dans la production de Chiesi. Mais l’exposition ne s’arrête pas à ses œuvres : Chiesi, en tant que professeur de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Ravenne, a en effet jugé bon de consacrer deux salles aux travaux de ses étudiants. La ville est ensuite également mise à l’honneur avec de nouvelles œuvres, exposées dans les premières salles, dédiées à la Darsena de Ravenne, un autre des “lieux ultimes” représentés par le peintre dans ses œuvres : c’est d’ailleurs près de la Darsena que se trouve l’Académie.
L’exposition a été présentée le 24 février par Giovanni Lindo Ferretti, voix historique du CCCP, puis du CSI et du PGR, et ami d’Andrea Chiesi. “De ta condition d’artiste, de ton art”, a écrit Ferretti lors de la présentation du volume Eschatos, la dernière monographie d’Andrea Chiesi, qui vient d’être publiée par Silvana Editoriale, “je trouve louable la discipline quotidienne à laquelle tu as contraint ton talent. Des limites bien définies dans le choix des sujets, de la technique, jusqu’au spectre des couleurs utilisées. Un dévouement absolu qui vous a permis de maîtriser votre œil et votre main. Votre œil décompose et votre main recompose ce que vous contemplez. Vous dévoilez et révélez. On ne regarde pas au hasard, on contemple. Il faut des prédispositions, mais cela ne suffit pas, il faut s’entraîner, se fortifier, s’astreindre à une discipline quotidienne pendant toute une vie”.
Voici quelques images de l’exposition.
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Images de l’exposition Les derniers lieux d’Andrea Chiesi |
Les derniers lieux d'Andrea Chiesi, à Ravenne la production de l'artiste du début des années 2000 à aujourd'hui |
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