Les costumes et l'acier : les œuvres d'Antonio Fraddosio au GAM à Rome


Du 1er novembre 2018 au 3 mars 2019, la Galleria d’Arte Moderna de Rome accueille les œuvres en acier d’Antonio Fraddosio.
Une installation éthique, un monument anti-rhétorique dédié aux travailleurs d’Ilva et à la ville de Tarente. Avec le nouveau projet in situ du sculpteur Antonio Fraddosio, intitulé Antonio Fraddosio. Le tute e l’acciaio (Le bleu de travail et l’acier), l’art se confronte à la réalité et en particulier à l’histoire dramatique de l’usine Ilva de Tarente ; une dénonciation universelle de toutes les situations dans lesquelles le droit au travail se gagne en donnant sa santé, sa vie en échange.

Face aux espaces particuliers du jardin-cloître de la Galleria d’Arte Moderna, Antonio Fraddosio expose dix grandes tôles déchirées et tordues, puissantes et mystérieuses, rappelant les combinaisons censées protéger les ouvriers d’Ilva des tumeurs, déposées, à la fin du travail et avant d’aller aux douches, dans une sorte de sas.
La position claire de Fraddosio est aussi celle d’un homme du sud, d’ailleurs originaire des Pouilles, qui a vu de ses propres yeux, à maintes reprises au cours des années, l’impressionnante transformation de Tarente provoquée par l’aciérie Ilva, la plus grande d’Europe.



Comme l’écrit Gabriele Simongini dans le catalogue, dans ces linceuls de fer, l’empreinte des corps humains souffrants demeure, il y a un sentiment de mort et de destruction, mais une sorte d’espoir confié à l’art, à ses possibilités cathartiques, survit. Dans les tôles, toutes différentes les unes des autres, les couleurs vénéneuses et mortelles font souvent surface, inspirées par la couche de rouille, la poussière lourde et rougeâtre, aux teintes brunes et noires, qui enveloppe et étouffe la ville, affectant surtout le quartier de Tamburi, près d’Ilva.
Antonio Fraddosio (Barletta, 1951) vit et travaille entre Rome et la Toscane. Ses nombreuses expositions incluent les plus récentes : en 2012, ses expositions personnelles dans les salles de la Villa Bottini à Lucques et du Spazio Cerere à Rome ; en 2016, “Salvarsi dal naufragio. Antonio Fraddosio/Claudio Marini” présentée au Museo Carlo Bilotti - Aranciera di Villa Borghese à Rome. En 2011, il a été invité au pavillon italien de la Biennale de Venise, avec “Black Flag in the Suspended Cage” exposé à l’Arsenale.

Le livre qui accompagne l’exposition, publié par La Casa Usher, outre les essais des commissaires et les photos de l’installation in situ, contiendra des textes de Michele Ainis, juriste et constitutionnaliste de renom, de Giuse Alemanno, employé de l’Ilva et écrivain, ainsi que quelques clichés du reportage “Rosso Tamburi” du photographe de Bari Christian Mantuano. Pendant la durée de l’exposition au GAM, des événements de danse, des lectures et des rencontres sont prévus. Pour plus d’informations, visitez le site officiel du GAM.

Les costumes et l'acier : les œuvres d'Antonio Fraddosio au GAM à Rome
Les costumes et l'acier : les œuvres d'Antonio Fraddosio au GAM à Rome


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