Histoire de Venise au Female Palazzo Vescovile à Portogruaro, qui accueille l’exposition La dogaressa tra storia e mito. Les femmes vénitiennes du Moyen Âge au XXe siècle, ouverte au public du 16 décembre 2023 au 19 mai 2024. Le Distretto Turistico Venezia Orientale (District touristique de Venise orientale ) est l’entité proposante et organisatrice dans le cadre de l’important protocole opérationnel signé en juin 2021 entre la Fondazione Musei Civici Venezia - MUVE, la municipalité de Portogruaro et le District lui-même, dans le but de réaliser des projets culturels de grande envergure et de qualité scientifique avérée, capables de valoriser le lien historique et culturel entre la grande Venise et la petite Venise sur les rives du fleuve Lemene. L’exposition bénéficie également du soutien de la région de Vénétie, conformément à la loi sur la valorisation de l’identité vénitienne.
L’exposition, coordonnée par Chiara Squarcina, directrice des activités muséales de la Fondation MUVE, assistée de Pietroluigi Genovesi, est organisée pour MUVE par Daniele D’Anza et Luigi Zanini, et pour le Distretto Turistico Venezia Orientale par Pierpaola Mayer, qui est également responsable de la direction technique. L’exposition est rendue possible grâce à la participation active de la municipalité de Portogruaro, de la Banca Prealpi SanBiagio et de nombreuses entreprises importantes de la région, certaines en continuité, d’autres pour la première fois, qui soutiennent et croient depuis longtemps en ce projet culturel, en plus de l’important partenariat technique avec Italo S.p.A.
La Dogaressa entre histoire et mythe. Venezianità al femminile dal Medioevo al Novecento (La féminité vénitienne du Moyen Âge au XXe siècle ) propose un parcours d’exposition qui, pour la première fois, attire l’attention et met en lumière la figure de la dogaresse, l’épouse du doge vénitien, en soulignant son rôle et son importance à l’époque de la Sérénissime, et que l’on peut aujourd’hui considérer comme une... première dame ante litteram.
L’exposition se propose donc d’explorer la féminité vénitienne à travers un florilège d’épisodes significatifs extrapolés de la vie de quelques-unes des plus célèbres dogaresses, souvent importatrices de modes étrangères, promotrices de projets entrepreneuriaux et de bien d’autres initiatives novatrices et visionnaires qui nous sont parvenues.
Cinq sections occupent chacune des cinq salles du palais épiscopal. La première, intitulée Opulence byzantine et morosité vénitienne, raconte comment, dans le sillage de la dernière dogaresse étrangère, la Grecque Théodora, épouse du doge Domenico Selvo (1071-1084), l’art raffiné de la parfumerie fut introduit à Venise, qui connut alors un essor sans pareil au cours des siècles suivants, atteignant son apogée à la Renaissance et devenant reconnue comme la capitale du parfum. Des porte-parfums vénitiens en verre de Murano des XVIIe et XVIIIe siècles et une sélection de matières premières utilisées dans l’art de la parfumerie seront exposés, permettant une interaction avec le public à travers une expérience sensorielle olfactive et tactile intéressante. Cette première salle passera également en revue les robes portées au fil des ans par les dogaresses, leurs transformations, en commençant par celle, morose, présentée par la dogaresse Felicita Malipiero dans le tableau de Bellini, et en continuant avec celles mises en évidence dans les reproductions gravées dans d’importants volumes imprimés.
La deuxième section, Patrocini virtuosi e nobile erudizione (Patronage vertueux et noble érudition ), consolide le rôle autoritaire, vertueux et positif joué par les dogaresses en contribuant, par leur patronage, à la défense et au développement de l’artisanat local. La dogaresse Giovanna Dandolo, épouse de Pasquale Malipiero (1457-1462) et descendante d’une des plus illustres familles de la République, est entrée dans l’histoire comme patronne de l’imprimerie et de la dentelle. C’est en effet grâce à elle que Burano devint le premier centre mondial de la dentelle. C’est elle qui rassembla un grand nombre de jeunes femmes de la population et les initia au délicat travail du tissage, ce qui conféra à la ville un prestige pour la finesse du produit et un moyen de subsistance pour de nombreuses personnes, en particulier les femmes de Burano, où une véritable école d’art fut créée.
Dans la troisième section, La cérémonie du couronnement de la Dogaressa, des peintures et des gravures témoignant de cette pratique très originale sont exposées. Marchesina, épouse de Lorenzo Tiepolo (1268-1275), est entrée dans l’histoire pour avoir été la première dogaresse à faire son entrée solennelle au palais des Doges, en compagnie du doge, dans un cortège conduit par les guildes des arts et métiers. Quarante ans après le triomphe de Zilia Dandolo Priuli, un autre couronnement célèbre et encore plus pompeux eut lieu à Venise, celui de Morosina Morosini, épouse du doge Marino Grimani (1595-1606). La rose d’or qui lui fut offerte à cette occasion fut, à sa mort, affectée au Trésor de la basilique Saint-Marc.
La quatrième section, Mythes et renaissance du monde des Doges, présente le tableau I due Foscari (Les deux Foscari) de Francesco Hayez, prêté par la Galerie des Offices, qui illustre bien les tourments vécus par Marina Nani, la seconde épouse du Doge Francesco Foscari (1423-1457), lorsque son fils Jacopo fut emprisonné pour avoir accepté des cadeaux et de l’argent de la part de gentilshommes et même du Duc de Milan. En tant que fils du doge, il n’avait pas le droit de le faire et était donc coupable de détournement de fonds. Les plaidoiries de la femme n’ont servi à rien. La raison d’État l’emporte sur tout. Lord Byron a consacré à cette affaire le drame Les deux Foscari, qui a été joué au théâtre par Giuseppe Verdi en 1944.
Enfin, la cinquième section, Les dogaresses du XXe siècle, est réservée à ladernière dogaresse, appellation réservée aux femmes qui se sont distinguées par leur mécénat et qui ont apporté du prestige à Venise à une époque où la République Sérénissime était déjà déchue. Ce titre a été attribué à Peggy Guggenheim, et avant elle à la comtesse Anna Morosini (dont le portrait par Lino Selvatico, conservé au musée Fortuny de Venise, est exposé), amie de Rilke, d’Annunzio, de Maeterlinck et de Shaw, du prince von Bulow et du shah de Perse, ainsi que des souverains de toute l’Europe: une femme à la personnalité fascinante et complexe. Certains centres d’intérêt du territoire sont également consacrés à d’autres femmes, d’Isabella da Passano Signora della Frattina (1542-1601) à Lucia Memmo (1770-1854) en passant par Marta Marzotto (1931-2016).
Outre d’importantes peintures de l’école vénitienne, dont le portrait du doge Alvise I Mocenigo par Jacopo Tintoretto provenant de la Gallerie dell’Accademia de Venise, l’exposition interactive et dynamique fait également place à des dessins, des gravures, du verre, des textiles, de la dentelle et d’autres objets de la culture matérielle vénitienne provenant des collections municipales vénitiennes.
Pour toute information, vous pouvez appeler le +39 0421 564136, envoyer un courriel à info@palazzovescovile.it ou visiter le site officiel de MUVE.
Image : Pietro Nordio, Marin Falier (huile sur toile ; Venise, Museo Correr)
Le palais épiscopal de Portogruaro consacre une exposition aux dogaresses de Venise |
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