Le Centre d’art contemporain Luigi Pecci de Prato présente, du 14 décembre 2024 au 11 mai 2025, l’exposition Margherita Manzelli. Le signorine, sous la direction de Stefano Collicelli Cagol. Le projet d’exposition, dont Intesa Sanpaolo est partenaire, réunit une sélection de peintures réalisées par Margherita Manzelli (Ravenne, 1968) des années 1990 à nos jours, ainsi qu’une série de dessins et un noyau d’œuvres créées spécialement pour cette exposition, dont l’une s’inspire de la cathédrale Santo Stefano, la cathédrale de la ville de Prato. Le titre s’inspire de la manière dont l’artiste se réfère aux personnages féminins qui ont toujours peuplé ses œuvres. Indépendantes, fières, intemporelles, androgynes, les femmes de Manzelli entrent en scène et décident de leurs propres modalités et formes de représentation, défiant les conventions ataviques et revendiquant leur indépendance vis-à-vis des liens familiaux. Dès les premières œuvres, la pratique de l’artiste se polarise autour de l’analyse de trois composantes : la peinture, l’action et l’écriture.
La volonté de relier ces trois centres d’intérêt, apparemment si éloignés les uns des autres, a permis à Manzelli de développer une recherche unique en son genre en Italie. Installée à Milan après des études à Ravenne, l’artiste s’est fait connaître au niveau national et international dès les années 1990, une décennie qui voyait avec méfiance le retour de la peinture après l’indigestion des années 1980. Dans ses sujets, le corps de la femme devient le prétexte pour se lancer à corps perdu dans l’expérimentation picturale, pour forcer indifféremment les frontières entre les genres inhérents à la tradition du médium ; finalement, pour jouer avec l’ambiguïté de la condition de l’artiste, suspendue entre le besoin de s’exposer en faisant circuler ses œuvres et celui de se représenter, afin de protéger sa propre dimension humaine. Hypervigilantes et exsangues, nues ou à demi nues, elles semblent prêtes à la dissection ou à la remise en cause des conventions ; retenues par la mince barrière de leur propre peau et par un regard qui transperce celui qui les regarde, ces femmes renversent les axiomes de la représentation du corps féminin dans l’histoire de l’art, conçue pour l’œil masculin.
Dans les tableaux, les femmes sont placées dans une spatialité abstraite, composée de grands fonds aux motifs géométriques, de sujets floraux, rappelant les motifs de tissus imaginaires ou réels ou d’espaces régulés par des bandes verticales colorées. Au cœur de l’œuvre de Manzelli se trouve la relation entre le sujet et le fond, maintenue dans une tension continue où le sujet principal semble émerger, et en même temps se confondre, avec le contexte dans lequel il s’insère. Dans cet exercice de perception, où les couleurs du fond composent les traits somatiques des dames peintes, Manzelli séduit le spectateur. La tête est l’élément à partir duquel l’artiste commence ses recherches depuis plus de trente ans et à travers lequel prend forme la vision qui, de temps en temps, donne voix à ses obsessions.
Dans les dessins présentés dans l’exposition, la tête émerge d’un champ blanc, comme c’est souvent le cas dans les œuvres sur papier de Manzelli. Avec ses œuvres, Manzelli semble donner une voix à cette prise de conscience de la fragilité et de la résilience de l’être humain vécue globalement avec la dernière pandémie. Margherita Manzelli. Le signorine fait partie du programme annuel de Toscana al Centro, avec les expositions Louis Fratino. Satura, jusqu’au 2 février 2025), et Peter Hujar. Actions et portraits/voyages en Italie, du 14 décembre 2024 au 11 mai 2025, qui ouvre en même temps. Nous tenons à remercier ValeriaNapoleoneXXArtists (VNXXA) pour son soutien dans la réalisation de ce projet. ValeriaNapoleoneXXArtists (VNXXA) est une initiative dynamique dédiée à l’autonomisation des femmes artistes ayant des liens étroits avec la collection. Cet engagement permanent se concentre sur des projets fondamentaux pour la pratique des femmes artistes, offrant un soutien solide pour la création d’œuvres d’art, de publications, d’expositions et d’autres initiatives importantes.
Margherita Manzelli a étudié à l’Académie de Ravenne dans les années 1980 et s’est ensuite installée à Milan. Depuis plus de 30 ans, ses recherches s’articulent autour de la peinture, du dessin, de l’écriture et de l’action. Ses figures féminines sont les icônes d’un langage pictural qui, au fil des ans, est resté constant dans le désir d’approfondir ses obsessions, comme en témoignent également les poèmes et les textes qu’elle a produits, ainsi que les actions qu’elle a réalisées. Il a participé à plusieurs expositions collectives dans des institutions telles que l’ICA de Londres, le Centre d’art contemporain de Genève, la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo de Turin, la Whitechapel Gallery, le Museum of Contemporary Art de Chicago, La Biennale de Venise, le Walker Art Center de Minneapolis, le Castello di Rivoli - Museo d’arte contemporanea, la XXVe Biennale de San Paolo et le Palazzo Grassi de Venise. Ses expositions personnelles ont eu lieu au MAXXI - Museo nazionale delle arti del XXI secolo, Rome ; au Castello di Rivoli ; au Irish Museum of Modern Art, Dublin ; à l’Art Institute of Chicago ; à la Collezione Maramotti, Reggio Emilia ; à la Galleria Civica di Trento.
Le féminin selon Margherita Manzelli au Centre Pecci de Prato |
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