Le bois qui n'a pas brûlé à Herculanum exposé au Palais de Portici


Du 14 décembre 2022 au 31 décembre 2023, la Reggia di Portici accueillera une exposition mettant en valeur un patrimoine extraordinaire: le bois qui n'a pas brûlé lors de l'éruption du Vésuve à Herculanum. Des objets précieux puisque peu d'œuvres en bois du monde romain ont survécu.

Du 14 décembre 2022 au 31 décembre 2023, la Reggia di Portici, qui abrite le musée Herculanense, accueillera une exposition rare sur le bois dans l’ancienne ville d’Herculanum: intitulée Materia. Le bois qui n’a pas brûlé à Herculanum, organisée par Francesco Sirano et Stefania Siano, se concentre sur les nombreuses utilisations du bois dans la Rome antique. En effet, Herculanum est la seule ville du monde romain à avoir conservé son ancien front de mer et l’élévation des maisons jusqu’au deuxième étage, mais aussi le bois en tant que matériau de construction, de mobilier, etc. Cela est dû au type particulier d’ensevelissement, provoqué par les vagues de boue volcanique provenant de l’éruption du Vésuve en 79 après Jésus-Christ. En effet, la couverture pyroclastique d’environ 20 mètres d’épaisseur contenait également des matériaux, des ustensiles, des éléments architecturaux et des meubles en bois carbonisés mais non brûlés. Leur préservation est due avant tout au travail minutieux et passionné des ouvriers, restaurateurs, architectes et archéologues qui se sont succédé dans la gestion du site et ont passé le relais d’une génération à l’autre dans le défi complexe et passionnant de la préservation depuis les fouilles de Maiuri, puis au cours de pas moins de neuf décennies. Une liste de personnes et de professionnels grâce auxquels il a été possible de renouer, au milieu de tant de destructions, causées par l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C., le fil de la forme puis le fil de la vie d’objets voués à l’oubli.

Herculanum conserve ainsi un patrimoine absolument unique d’objets en bois, allant d’aménagements tels que des portes, des fenêtres, des cloisons, à des meubles tels que des armoires, des coffres, des tabernacles, des lits et des tables en bois, fruit d’un travail artisanal. La restauration minutieuse a permis de récupérer de nombreux objets précieux qui, bien qu’apparaissant dans la plupart des cas sous forme de bois calciné, conservent néanmoins leur forme originale et le raffinement des décorations sculptées. En outre, tous les objets en bois d’Herculanum offrent une extraordinaire complémentarité avec les sources écrites, les fresques et les reliefs antiques, et constituent une occasion très rare de reconstituer les techniques de menuiserie et d’ébénisterie de l’Antiquité.

L’exposition est réalisée par le Parc archéologique d’Herculanum avec le soutien habituel du Packard Humanities Institute, partenaire historique avec lequel ont été partagées nombre des découvertes les plus récentes qui seront présentées au public pour la première fois (comme le toit en bois de la Maison du relief de Telefo et le mobilier recouvert d’ivoire de la Villa des papyrus). L’exposition s’inscrit dans le cadre d’une collaboration interinstitutionnelle avec la ville métropolitaine de Naples, le département de l’agriculture et le Musa (centre muséal de la Reggia di Portici) de l’université de Naples Federico II, avec le parrainage de HEBANON Fratelli Basile 1830. L’installation est confiée à la société ACME04 et avec la contribution de la Regione Campania - Direzione Generale per le Politiche Culturali ed il Turismo, dans le cadre des interventions du POC 2014-2020. Les visiteurs pourront bénéficier du billet d’exposition au prix de 5 euros, mais aussi d’un billet intégré au prix de 15 euros, qui leur permettra de voir l’exposition mais aussi le Palais Royal de Portici, le Jardin Botanique et le Parc Archéologique d’Herculanum. L’itinéraire s’articule dans certaines salles du piano nobile du Palais Royal, selon un registre au pouvoir évocateur certain qui permettra au visiteur non seulement d’apprécier le véritable miracle de la préservation du bois qui a échappé à la catastrophe qui a frappé la région du Vésuve, mais aussi d’apprécier l’impact de l’exposition sur l’environnement et sur la société.Vésuve, mais aussi de se plonger dans la vie des anciens et de comprendre, à travers plus de 120 objets, tous provenant d’Herculanum et jamais présentés au public sous forme monographique, à quel point le bois était indispensable à toute activité et constituait un matériau précieux, au point que les arbres et les bois revêtaient souvent des aspects sacrés et des valeurs symboliques.

L’exposition peut être visitée tous les jours sauf le lundi (jour de fermeture). Horaires d’hiver (du 15 octobre au 15 mars): de 9h30 à 17h30 (dernière entrée à 15h30). Horaires d’été (du 16 mars au 14 octobre): de 9h30 à 19h (dernière entrée à 17h30). Billet d’exposition € 5. Billet intégré € 15.00 (comprend la visite de l’exposition, de la Reggia di Portici, du Musée Herculanense, du Jardin Botanique, du Parc Archéologique d’Herculanum).

Aménagement de l'exposition
Plans
de l’exposition
Aménagement de l'exposition Plans de l’
exposition
Aménagement de l'exposition Plans de l’
exposition
Trépied
Trépied
Panneau décoré
Panneau décoré
Applique murale avec buste d'Attis
Applique murale avec buste d’Attis
Lampe de chevet avec nymphe
Applique de chevet avec nymphe
Lararium de la Maison du Salon Noir
Lararium de la Maison du Salon Noir

Le parcours de l’exposition

Après avoir été introduit dans le parcours par une installation lumineuse et sonore, évoquant la chaleur et la force destructrice de l’éruption qui a incroyablement déterminé la conservation des matériaux en bois à Herculanum, le visiteur se trouve immergé dans les couleurs et les odeurs de la matière, c’est-à-dire le bois, comme s’il se trouvait dans un atelier de charpentier, où des accumulations de planches et de placages s’assaisonnent en attendant d’être utilisées. Ce sera la première approche de la “matière”, un terme technique utilisé par les Romains non seulement avec son sens actuel, mais aussi pour désigner le bois coupé, non encore travaillé: le bois comme matériau par excellence. La salle suivante propose la même mise en scène mais, cette fois, en se référant au moment du travail du bois et en juxtaposant des outils et des objets anciens à une série d’outils et d’objets du XIXe siècle provenant de la collection d’Hebanon, une entreprise appartenant aux frères Basile, qui témoignent de la continuité séculaire de cette production essentielle à toutes les sociétés humaines. Les outils pour les différentes étapes du travail du bois sont souvent représentés sur les reliefs ornant les monuments funéraires de différents sites du monde romain ou, plus rarement, sur d’autres types d’objets ; ils sont parfois mentionnés dans les textes anciens et, dans certains cas heureux où les conditions d’inhumation l’ont permis, comme à Pompéi et à Herculanum, des preuves matérielles en ont été retrouvées.

En fait, si l’on compare les outils anciens aux outils modernes, on constate qu’ils ont peu évolué au cours des siècles, étant étroitement liés à leur fonction et n’ayant pas besoin d’être modifiés, si ce n’est par quelques détails d’amélioration. Il est étonnant de constater que la hache, la scie, le foret, le compas et l’équerre, le marteau, le niveau et le fil à plomb, le ciseau, la lime et la râpe sont restés fondamentalement les mêmes. les auteurs anciens décrivent rarement les techniques des charpentiers et des menuisiers, les objets en bois découverts lors des fouilles d’Herculanum offrent une occasion exceptionnelle d’étudier les techniques antiques de travail des meubles et même d’objets minuscules, tels que des porte-monnaie et des sculptures, ainsi que des escaliers, des portes, des cadres de fenêtres, des bateaux, des toits et des faux-plafonds.

Le travail était principalement basé sur l’utilisation du serrage et de l’emboîtement, tous deux attestés à Herculanum dans des éléments structurels et des meubles respectivement. Parmi les assemblages, le plus utilisé était l’assemblage à tenon et mortaise, composé d’un mâle (tenon) et du logement correspondant (mortaise), qui est utilisé depuis des milliers d’années pour assembler des pièces de bois, en particulier lorsqu’elles forment un angle de 90 degrés. Des clous et de la colle étaient utilisés pour fixer les joints et il ne faut pas oublier que, bien que les pieds de meubles en métal aient été préférés pour leur force portante, il existe de nombreux témoignages de pieds en bois travaillés au tour à Herculanum. La troisième salle est consacrée à des objets particulièrement représentatifs des techniques de travail du bois, appartenant au faux plafond en bois de la salle dite de marbre de la Maison du Relief de Telefo, d’où proviennent environ 250 fragments (presque tous en sapin argenté) d’un toit et d’un faux plafond en bois, incroyablement bien conservés depuis l’éruption. Un artefact absolument unique dans le monde antique.

Le bois est encore “vivant” et conserve en plusieurs endroits des traces de pigments colorés. Grâce à l’excellent état de conservation, il a été possible de reconstituer les techniques d’emboîtement et d’émettre des hypothèses sur l’aspect général du plafond lacunaire, y compris la coloration ancienne. L’analyse des traces de pigments colorés, encore conservés dans certains fragments, a permis de reconstituer les vifs repeints en bleu, rouge, vert et blanc. L’élément central du plafond était recouvert de feuilles d’or. Grâce à l’étude complexe de la position de chute de chaque élément, il a été possible d’émettre des hypothèses sur leur position originale dans le plafond et de proposer une hypothèse de reconstruction. Le modèle du plafond, tant en termes de motifs décoratifs individuels que de schéma de composition, peut être daté de l’apogée de l’époque augustéenne.

La suite de la visite est consacrée au front de mer de la ville, mis en évidence par des fouilles menées entre les années 1980 et 1990. Le front de mer de la ville constitue un unicum dans l’archéologie romaine, avec les squelettes de ceux qui ont tenté d’échapper à l’éruption par la mer et les vestiges exceptionnellement bien conservés d’embarcations et d’objets liés à la navigation et à la pêche, dont beaucoup sont faits de bois, de liège, de cordage et de cuir. L’une de ces embarcations se trouve au centre de la salle, comme immergée dans l’eau, avec un treuil vertical et un mât de misaine. Il s’agit d’une petite embarcation utilisée pour la pêche, découverte dans les années 1990 dans la zone proche du complexe thermal de l’Insula Nordoccidentale de la ville, où de nombreux artefacts ont été trouvés qui attestent que, à l’époque de l’éruption, les thermes étaient utilisés comme lieu de stockage des embarcations et des équipements liés aux activités maritimes. Le corps du bateau, partiellement conservé, mesure 280 cm de long et 118 cm de large, mais ses proportions suggèrent qu’il était à l’origine beaucoup plus grand que la partie conservée de la coque.

À côté de la barque est exposée la proue en bois en forme de tête de serpent peinte en rouge, qui trouve de nombreuses comparaisons dans les fresques pompéiennes, également trouvées dans la même zone que la barque, ainsi qu’un gouvernail en bois et six rames, également attribuables à des barques de pêche, un rouleau de cordage et un filet de pêche avec de nombreux poids en plomb pour le filet. C’est dans ce même contexte qu’a été exposé l’exceptionnel treuil vertical en bois, techniquement appelé “cabestano”, qui servait probablement à tirer les bateaux à terre et qui conserve encore les encoches pour les axes de manœuvre et les ailes verticales pour recueillir le cordage.

De cette salle, deux petites passerelles traversent une salle pavée de mosaïques, suggérant la traversée d’un fleuve métaphoriquement dessiné par une projection au sol, dans laquelle coulent des phrases et des mots courts, poussés par la force du courant, qui, d’une part, rappellent la sphère de sacralité du bois et, d’autre part, évoquent poétiquement des outils, des objets et des figures liés au thème du travail et de la transformation de la précieuse matière bois. C’est le point de chute vers une autre dimension, plus symbolique, intime et magique, vers le lieu d’origine de la matière, la forêt. En effet, dans la dernière salle, la plus grande du parcours, qui abrite des meubles et des objets en bois d’une rare beauté, pour évoquer l’origine des objets, les vitrines sont placées à l’intérieur d’une reconstitution stylisée d’une forêt de nuit, avec une projection, au centre du plafond, des constellations et de la Voie lactée. Dans la clairière qui ouvre le ciel au regard, un canapé confortable permettra au visiteur de faire une pause et d’observer les phrases évocatrices composées parmi les étoiles. À la fin de l’exposition, une projection multiple permet une dernière appréciation évocatrice des objets exposés, les images défilant rythmiquement sur les six moniteurs dans un jeu coordonné entre vue d’ensemble et détails. Des inscriptions de leurs noms en italien, latin et anglais et des sons évoquant la fonction des objets individuels complètent la dernière suggestion de la visite. Les informations sur les objets exposés et leur découverte seront disponibles via une application web activable grâce à la technologie NFC: il suffit d’approcher son smartphone des cartes disposées le long du parcours pour accéder directement aux informations sans avoir à télécharger d’application. Pour garantir un accès le plus large possible à l’information, le code QR et le lien direct vers l’application web seront également disponibles: www.materiainmostra.it

Le bois qui n'a pas brûlé à Herculanum exposé au Palais de Portici
Le bois qui n'a pas brûlé à Herculanum exposé au Palais de Portici


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