La première rétrospective de l'œuvre de Jean-Michel Basquiat produite par Gagosian à Los Angeles


Il s'agit de la première rétrospective des œuvres que Jean-Michel Basquiat a réalisées à Los Angeles entre 1982 et 1984. Intitulée "Made on Market Street", elle est organisée par Fred Hoffman et Larry Gagosian et se tiendra au siège de Gagosian à Beverly Hills du 7 mars au 1er juin 2024.

La toute première exposition d’œuvres de Jean-Michel Bas quiat (New York, 1960 - 1988) produites à Los Angeles s’intitule Jean-Michel Basquiat. Made on Market Street, organisée par Fred Hoffman et Larry Gagosian et présentée au siège de Gagosian à Beverly Hills du 7 mars au 1er juin 2024. Organisée par Stefan Beckman, Made on Market Street comprend des prêts de la succession de Jean-Michel Basquiat, du MoMA New York, du Whitney à New York, de la collection Nicola Erni à Steinhausen, en Suisse, de la Broad Art Foundation à Los Angeles, du Brandhorst Museum à Munich et de diverses autres collections publiques et privées.

Entre novembre 1982 et mai 1984, Basquiat a réalisé une centaine de peintures, de nombreuses œuvres sur papier et six éditions sérigraphiées à Venice, en Californie. Pour un artiste étroitement associé à la scène artistique new-yorkaise des années 1980, Basquiat a été extraordinairement prolifique à Los Angeles. L’exposition Made on Market Street rend compte de cette époque importante en rassemblant près de trente œuvres, dont beaucoup comptent parmi ses peintures les plus importantes. “Los Angeles a toujours été une grande ville pour les artistes et Jean-Michel semblait y trouver un changement rafraîchissant par rapport à New York”, note Larry Gagosian. “Bien que l’immensité de son talent ait été immédiatement évidente, travailler avec lui, le présenter à Los Angeles et témoigner de l’impact extraordinaire de son art et de son héritage sur notre culture a été le point culminant de ma carrière.”



Jean-Michel Basquiat, Hollywood Africans (1983 ; acrylique et huile sur toile, 213,5 × 213,4 cm ; New York, Whitney Museum of American Art, New York) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York. Photo : © Whitney Museum of American Art/Licensed by Scala/Art Resource, New York
Jean-Michel Basquiat, Hollywood Africans (1983 ; acrylique et huile sur toile, 213,5 × 213,4 cm ; New York, Whitney Museum of American Art, New York) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York. Photo : © Whitney Museum of American Art/Licensed by Scala/Art Resource, New York
Jean-Michel Basquiat, Museum Security (Broadway Meltdown) (1983 ; acrylique, huile et collage de papier sur toile, 212,7 x 212,7 cm) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York
Jean-Michel Basquiat, Museum Security (Broadway Meltdown) (1983 ; acrylique, huile et collage de papier sur toile, 212,7 x 212,7 cm) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York
Jean-Michel Basquiat, Tuxedo (1982 ; sérigraphie sur toile, édition de 10, 260 x 152,4 cm) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York. Photo : Fredrik Nilsen
Jean-Michel Basquiat, Tuxedo (1982 ; sérigraphie sur toile, édition de 10, 260 x 152,4 cm) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York. Photo : Fredrik Nilsen

Après avoir rencontré Basquiat pour la première fois en 1981, Gagosian l’invite à Los Angeles. L’exposition personnelle de Basquiat à la Larry Gagosian Gallery de Los Angeles (la première fois que son travail était présenté sur la côte ouest) s’est ouverte en avril 1982, immédiatement après sa première exposition personnelle à New York à la galerie d’Annina Nosei. L’exposition de Los Angeles est perçue comme l’arrivée d’une voix importante, tant par le public que par les collectionneurs. En novembre 1982, Basquiat retourne en Californie, où il vit et travaille dans la résidence Gagosian sur Market Street, une structure de trois étages avec une cour intérieure ouverte à la lumière et à l’air de la plage voisine.

La même année, Basquiat rencontre Fred Hoffman, qui dirige New City Editions. Ensemble, ils réalisent six tirages, dont Tuxedo (1982) et Untitled (1983), des sérigraphies à grande échelle sur toile. Avec son texte blanc, ses croquis et ses flèches directionnelles sur fond noir, Tuxedo contraste avec les peintures intensément colorées de Basquiat à l’époque, avec sa collection dense de phrases allusives qui s’élèvent jusqu’à la couronne au sommet. Pour Basquiat, travailler à Venise représentait un répit par rapport aux distractions et aux pressions de la scène artistique new-yorkaise. Un grand nombre des peintures qu’il a réalisées à Venise ont été exposées lors de sa prochaine exposition à Los Angeles, qui a débuté le 8 mars 1983 à la Larry Gagosian Gallery et comprenait une trentaine de peintures, dont Hollywood Africans, Horn Players, Museum Security (Hollywood Meltdown), Luna Park et Year of the Boar (toutes datant de 1983). Made on Market Street présentera pour la première fois un grand nombre de ces œuvres cruciales.

L’un des points forts de l’exposition est Hollywood Africans, une œuvre qui dépeint Basquiat avec ses collègues artistes Toxic et Rammellzee comme de nouvelles célébrités noires dans une palette évoquant le soleil éclatant de la Californie du Sud. Fusionnant dessin, peinture et texte en trois panneaux, Horn Players rend hommage aux grands noms du jazz que sont Charlie Parker et Dizzy Gillespie. Soulignant l’importance de la musique pour Basquiat, l’œuvre transmet la vitalité du bebop dans un style visuel inspiré du graffiti et du hip-hop contemporains. L’année même où elle a été peinte, Basquiat a produit, avec Rammellzee et K-Rob, le titre hip-hop Beat Bop, qui a eu une grande influence, sur son label Tartown Record.

Jean-Michel Basquiat, Horn Players (1983 ; acrylique et huile sur toile montée sur des supports en bois, trois parties, 243,8 x 190,5 cm ; Los Angeles, The Broad Art Foundation) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York. Photo : Rob McKeever
Jean-Michel Basquiat, Horn Players (1983 ; acrylique et huile sur toile montée sur des supports en bois, trois parties, 243,8 x 190,5 cm ; Los Angeles, The Broad Art Foundation) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence d’Artestar, New York. Photo : Rob McKeever
Jean-Michel Basquiat, Flexible (1984 ; acrylique et huile sur bois, 259,1 x 190,5 cm) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York. Photo : Jeff McLane
Jean-Michel Basquiat, Flexible (1984 ; acrylique et huile sur bois, 259,1 x 190,5 cm) © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Sous licence Artestar, New York. Photo : Jeff McLane

Au cours de l’été 1983, Basquiat retourne à Los Angeles. Il retourne sur Market Street, installant cette fois son studio à quelques portes de là et y restant jusqu’à la fin du printemps 1984. Une nuit, alors que Basquiat travaille, il sort dans une cour clôturée située juste derrière l’atelier, où il rencontre un sans-abri qui dort là. Après cette rencontre, la clôture de la cour a été enlevée, mais au lieu de se débarrasser des planches de bois, Basquiat les a intégrées comme support pour certaines de ses peintures les plus emblématiques : Flexible, Gold Griot et M (toutes de 1984), qui sont toutes exposées ensemble pour la première fois depuis leur création. Avec Flexible, Basquiat a élargi sa représentation de l’homme noir, présentant une figure extraordinaire dont les gestes élastiques et expressifs des bras combinent les intérêts de l’artiste pour l’anatomie, le symbolisme et les qualités qu’il a caractérisées comme “la réalité, l’héroïsme et la rue”.

Made on Market Street est accompagné d’un catalogue qui reproduit les œuvres exposées, ainsi que des documents d’archives, notamment des images d’installation des expositions de 1982 et 1983 à la Larry Gagosian Gallery, des objets historiques et des comptes rendus d’exposition, ainsi que des photographies inédites de Basquiat dans son atelier. Une conversation entre Larry Gagosian, Fred Hoffman, la cinéaste Tamra Davis et les sœurs de l’artiste, Lisane Basquiat et Jeanine Heriveaux, sera présentée, ainsi qu’un essai dans lequel Hoffman réfléchit à l’œuvre que Basquiat a produite à Los Angeles, en évoquant le symbolisme complexe et l’innovation incessante qui ont imprégné son travail. La Larry Gagosian Gallery de Los Angeles a présenté trois expositions consacrées à Basquiat du vivant de l’artiste : Jean-Michel Basquiat : Paintings, au 619 North Almont Drive, du 8 avril au 8 mai 1982 ; Jean-Michel Basquiat : New Paintings au 510 North Robertson Boulevard, du 8 mars au 2 avril 1983 ; et Jean-Michel Basquiat au 510 North Robertson Boulevard, du 7 janvier au 8 février 1986. Made on Market Street est la septième exposition d’œuvres de Basquiat présentée par Gagosian depuis la mort de l’artiste en 1988.

La première rétrospective de l'œuvre de Jean-Michel Basquiat produite par Gagosian à Los Angeles
La première rétrospective de l'œuvre de Jean-Michel Basquiat produite par Gagosian à Los Angeles


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