La Fondazione Mudima de Milan présente, du 10 juin au 8 juillet, l’exposition John Madu. The Year of the Masque, l’exposition personnelle de John Madu (Lagos, 1983), artiste nigérian connu pour le figurativisme symbolique de ses peintures. Pour la première fois, l’exposition présente en Italie la production récente de l’une des personnalités les plus significatives de la nouvelle avant-garde d’artistes qui donne actuellement forme et voix à l’art contemporain au Nigeria et dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Une avant-garde qui, collectivement, à travers le portrait et la figuration, démonte les constructions raciales négatives et célèbre les hommes et les femmes noirs avec un regard confiant et affirmé, et qui, dans l’œuvre de Madu, trouve un examen critique de la relation historiquement inégale entre l’Afrique et l’Occident et du processus de décolonisation.
Les quinze peintures de l’exposition, toutes de dimensions monumentales, ont pour but d’amener ironiquement le public à prendre conscience de questions telles que les difficultés économiques et politiques résultant de la décolonisation, la corruption et l’inefficacité des dirigeants, la brutalité policière et le tribalisme. Ces questions relèvent apparemment de la politique intérieure, mais sont en grande partie la conséquence de l’hypocrisie et de l’ambiguïté avec lesquelles les pays occidentaux ont mené le processus d’indépendance dans cette partie du monde. C’est précisément à cette ambiguïté que se réfère le “masque” mentionné dans le titre de l’exposition, comme symbole de la duplicité et des contradictions qui caractérisent les situations de la vie humaine.
Dans l’œuvre de John Madu, ces thèmes sont abordés par le biais d’un usage intensif de symboles et d’ allégories: aux espaces domestiques, aux objets de tous les jours et aux sujets saisis dans des moments de la vie quotidienne, l’auteur attribue des significations cachées qui, chez l’observateur, déflagrent en un sentiment d’éloignement. Le même effet est obtenu par l’attention portée aux détails (les œuvres d’art méticuleusement reproduites dans les intérieurs qu’il dépeint), la combinaison surréaliste des couleurs, les citations de l’histoire de l’art occidental, de la mythologie africaine et de la culture populaire, qui permettent à l’artiste de naviguer sans heurt entre tradition et modernité, entre imagination et réalité.
Le titre même de l’exposition est le résultat de cette approche qui combine de multiples références culturelles: L’année du masque fait en effet référence à une année spéciale consacrée à la célébration du “masque”, une forme de divertissement dramatique amateur, populaire parmi la noblesse de l’Angleterre des XVIe et XVIIe siècles, qui comprenait la danse et le jeu d’acteurs masqués.
L’exposition est accompagnée d’un catalogue publié par Mudima, avec un texte critique d’ Oliver Enwonwu.
"Dans l’ensemble, écrit Oliver Enwonwu dans son texte du catalogue, l’art de John Madu raconte l’histoire et documente le présent, offrant un aperçu unique des possibilités de l’avenir. En effet, nous vivons une époque de progrès et d’innovation technologiques rapides, d’expansion urbaine massive alimentée par la croissance économique, le matérialisme et l’exploitation, ainsi que de maux tels que l’embourgeoisement, l’esclavage moderne et la stratification sociale. En regardant les histoires picturales de Madu, nous sommes forcés de contempler notre propre existence alors que nous négocions notre place dans un monde de plus en plus globalisé".
La Fondation Mudima à Milan présente l'Afrique de John Madu |
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