L’exposition Max Klinger. Inconscio, mito e passioni alle origini del destino dell’uomo, entièrement consacrée à la production graphique de Max Klinger (Leipzig, 1857 - Großjena, 1920), grand maître allemand du symbolisme: l’exposition fait suite au succès de l’exposition Goya. Folie et raison à l’aube de la modernité, consacrée à Francisco Goya (dont Klinger était un grand admirateur) et, comme celle-ci, centrée sur le graphisme : l’objectif du Musée des Capucins est en effet de donner vie à un vaste projet visant à populariser les grands maîtres du graphisme.
L’œuvre de Max Klinger représente un chapitre fondamental de l’art européen entre le XIXe et le XXe siècle et de l’histoire de la gravure du XXe siècle. Trop longtemps oublié, puis redécouvert grâce à la grande rétrospective de 1950 à Leipzig, l’art de Klinger est un témoignage vivant de la manière dont l’art devient l’interprète et le témoin de son temps. Artiste polyvalent (il fut peintre, sculpteur, graveur, musicien, théoricien et habile dessinateur), Klinger a expérimenté les possibilités du “noir et blanc” avec une maîtrise absolue : Dès l’âge de vingt-six ans, il réalise six cycles de gravures et entreprend la rédaction d’un texte théorique comparant les différentes formes d’art, Malerei und Zeichnung (“Peinture et dessin”, publié en 1891), dont la lecture reste indispensable pour comprendre combien les “arts stylistiques”, comme il appelle l’estampe et le dessin, ont constitué la base de ses recherches et exercé une influence considérable sur les générations qui suivront. Dès les premiers cycles, Klinger affirme sa volonté d’être un peintre-graveur loin de la tradition des paysagistes ou des portraitistes alors en vogue ; ce qui le fascine, c’est le classicisme, le mythe qu’il retrouve dans l’œuvre d’Arnold Böcklin (Bâle, 1827 - Fiesole, 1901). Il s’agit d’un exercice de style et en même temps d’un symbolisme peu agressif, presque conservateur, faisant appel à des iconographies réalistes mais interprétées à la lumière du symbole, un symbole héritier du romantisme qui régnait dans les années 1820 et que Böcklin a su tordre et innover. Klinger se situe à cheval entre les mondes intérieurs et la réalité, dans un dialogue entre un dedans et un dehors qui est la source de son génie créatif. Ses scènes apparaissent alors comme des réalités contaminées par le rêve, empruntées à l’inconscient, modulées selon la recherche de la perfection. L’art du signe a “des possibilités plus étendues pour la représentation” des états d’âme, qu’ils soient même horribles ou chargés d’angoisse. Comme Goya, Klinger travaille également par séries : il écrit qu’“une seule série d’images en noir et blanc résume autant d’expériences que la vie elle-même en offre, et ce dans une succession rapide. Ampleur épique, concentration dramatique, sécheresse ironique, toutes les possibilités d’expression sont accordées aux images, parce qu’elles ne sont que des ombres fugitives”.
Près de 150 œuvres graphiques issues de collections prestigieuses sont présentées dans l’exposition : des premières planches des Radierte Skizzen(Opus I, Esquisses à l’eau-forte) à Eve et l’avenir(Opus III, 1880), en passant par Intermezzi(Opus IV, 1881), Amore e Psiche(Opus V, 1880), Un guanto(Opus VI, 1881), Una vita (OpusVIII, I884), Dramas(Opus IX, 1883), A Love(Opus X, 1887), Fantaisie sur Brahms(Opus XII, 1886), Death, Part Two(Opus XIII, 1898-1910), jusqu’au dernier cycle publié par l’artiste, The Tent(Opus XIV, 1915). Quelques feuilles volantes sont également présentées dans l’exposition, comme la mystérieuse Île des morts (1898), tirée du tableau éponyme de Böcklin, suspendue dans le silence, les planches encore tirées du Printemps (ou Les trois âges de l’homme) et de La fontaine de l’artiste suisse, ainsi que l’Autoportrait de 1915, le Nu de femme exécuté en mezzotinte et la couverture de la Sécession de 1893.
Écrivant sur Klinger en 1920 et son Transport de Prométhée, choisi comme image symbolique de l’exposition, Giorgio De Chirico (Volos, 1888 - Rome, 1978), qui devait beaucoup à l’œuvre du génie symboliste allemand, déclarait : “Rien dans cette œuvre n’est trouble ou brumeusement fantastique, le spectateur participe à l’émotion de ce vol étrange... dans le relatif on a l’impression d’une scène qui s’est réellement produite”. Pour l’artiste père de la métaphysique, Klinger représentait “l’artiste moderne par excellence, moderne dans le sens d’un homme conscient qui ressent l’héritage de siècles et de siècles d’art et de pensée, qui voit clairement dans le passé, dans le présent et en lui-même”.
Max Klinger. Inconscient, mythe et passions aux origines de la destinée humaine est ouverte les mardis et mercredis de 15 à 18 heures, les jeudis de 10 à 12 heures et de 15 à 18 heures, les vendredis, samedis et dimanches de 10 à 12 heures et de 15 à 19 heures. Fermée les lundis et après-vacances, ouvertures spéciales en soirée (jusqu’à 23 h 30) du 27 au 30 septembre. Entrée libre. Pour des informations et des visites guidées pour les groupes, appelez le 0545-280911, envoyez un courriel à centroculturale@comune.bagnacavallo.ra.it ou visitez le site web du Museo Civico delle Cappuccine di Bagnacavallo.
Dans l’image : Max Klinger, L’enlèvement de Prométhée (1894)
L'inconscient, le mythe et les passions de Max Klinger dans une exposition consacrée aux gravures du grand maître allemand |
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