L'essence de l'Arte Povera dans une exposition de Tornabuoni Arte à Florence


Du 17 avril au 27 juin 2025, Tornabuoni Arte rend hommage au mouvement théorisé par Germano Celant, en réunissant des œuvres de Boetti, Kounellis, Merz, Pistoletto et d'autres protagonistes d'une saison qui a transformé l'art contemporain.

L’Arte Povera revient à Florence avec une exposition célébrant son radicalisme et son héritage. Du 17 avril au 27 juin 2025, la galerie Tornabuoni Arte accueille Arte Povera : la beauté de l’essentiel, une exposition qui retrace la révolution conceptuelle et visuelle qui a débuté dans les années 1960. L’exposition rassemble quelques-unes des œuvres les plus emblématiques des protagonistes du mouvement, parmi lesquels Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Jannis Kounellis, Mario Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Michelangelo Pistoletto et Gilberto Zorio.

Le terme Arte Povera a été inventé en 1967 par le critique Germano Celant dans l’article Arte Povera. Appunti per una guerriglia, publié dans Flash Art. Celant y décrit la portée révolutionnaire d’un groupe d’artistes qui, défiant le système de l’art et sa marchandisation, utilisent des matériaux non conventionnels pour remettre en question la relation entre l’homme et la nature. Bien qu’ils n’aient jamais signé de manifeste, les protagonistes de l’Arte Povera ont continué à exposer ensemble, influençant profondément la scène artistique ultérieure.

Jannis Kounellis, Sans titre, (1996)
Jannis Kounellis, Sans titre, (1996)

L’exposition organisée par Tornabuoni Arte évoque l’esprit subversif du mouvement, en soulignant la recherche d’un langage expressif essentiel et la capacité de transformer les matériaux quotidiens en instruments de recherche poétique et sociale. Un art qui se nourrit de contrastes et d’interactions, comme le souligne le critique Bruno Corà, président de la Fondazione Burri, dans son essai Arte Povera, Dialogues (Forma Edizioni, 2024). Selon Corà, les œuvres de l’Arte Povera se caractérisent par un équilibre entre les pleins et les vides, entre l’action et la contemplation, dans lequel le spectateur participe activement à la construction du sens. L’exposition comprend une sélection d’œuvres d’Alighiero Boetti, dont Mimetico (1967), présentée lors de l’exposition historique de l’Arte Povera organisée par Celant à la galerie La Bertesca de Gênes, et Mettere al mondo il mondo (1975), qui explore le pouvoir du langage à travers l’utilisation du biros. Comme le souligne Agata Boetti, directrice des Archives Alighiero Boetti, dès les années 1960, l’artiste développe les concepts d’aléatoire, de temps et d’écriture qui caractériseront sa production ultérieure.

Mario Merz, connu pour sa fusion entre nature et conscience politique, est présent avec une série d’œuvres picturales sur papier et carton, réalisées au début des années 1980. Pier Paolo Calzolari, quant à lui, est représenté par des œuvres utilisant des matériaux “pauvres” et périssables tels que le sel, le tabac, les feuilles et les bougies sur carton, ainsi que par des œuvres plus tardives telles que Hero (1986) et Mirror (1990). L’exposition présente également Gianni Piacentino et Mario Ceroli, des artistes qui, bien que ne faisant pas partie du noyau dur de l’Arte Povera, en ont partagé certains principes. Ceroli, invité par Celant à l’exposition de Gênes en 1967, est considéré comme un précurseur du mouvement pour son utilisation innovante du bois, des chiffons et du carton. Parmi les œuvres exposées figurent Gloria eterna ai caduti per la pittura (1972), Serata di gala (1981) et Squilibrio (1988), autant d’exemples de sa poétique visuelle inimitable.

Mario Ceroli, Soirée de gala (1981)
Mario Ceroli, Soirée de gala (1981)
Gilberto Zorio, Hatred (1970)
Gilberto Zorio, Haine (1970)
Alighiero Boetti, Mettere al mondo il mondo (1975)
Alighiero Boetti, Mettere al mondo il mondo (1975)

L'essence de l'Arte Povera dans une exposition de Tornabuoni Arte à Florence
L'essence de l'Arte Povera dans une exposition de Tornabuoni Arte à Florence


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