Après l’achèvement de la restauration, en septembre 2021, de la Pieta Bandini de Michelangelo Buonarroti, conservée au Museo dell’Opera del Duomo de Florence, l’Opera di Santa Maria del Fiore a commandé une campagne photographique du groupe sculptural à Aurelio Amendola, célèbre interprète de l’œuvre de Michelangelo et auteur de renommée mondiale. Le fruit de ce travail est aujourd’hui présenté dans la Sala del Paradiso du musée, où se tiendra pour la première fois, du 8 septembre 2022 au 9 janvier 2023, une exposition intitulée La Pietà di Michelangelo. Le regard d’Aurelio Amendola entre naturalisme et abstraction, sous la direction d’Antonio Natali. L’exposition présente trente-deux images photographiques en noir et blanc, imprimées en grand format (70 x 100 cm et 100 x 100 cm). Une séquence d’images destinée d’une part à toucher les sens de quiconque observe ses photos, et d’autre part à aider un œil critique à découvrir des détails inédits.
Amendola revient interpréter la Pietà de Bandiniaprès l’avoir photographiée en 1997 et avoir achevé la délicate restauration, commandée et dirigée par l’Opera di Santa Maria del Fiore et financée par la Fondation Friends of Florence, un organisme à but non lucratif, qui a permis de redonner de la beauté à l’un des chefs-d’œuvre les plus intenses et les plus tourmentés du grand artiste.
“La sculpture est tout pour moi. En travaillant avec la lumière, j’essaie de la rendre vivante, de la faire parler. Cela a toujours été mon intention”, explique Amendola, qui a choisi de ne pas utiliser d’éclairage diffus pour représenter la Pietà de Bandini car, comme l’écrit Antonio Natali: “Il n’y a pas de lumière qui puisse envelopper de manière homogène un matériau aussi tourmenté”. Aurelio ne se contente pas de reprendre l’invention originale, il renforce encore la lumière et, à l’inverse, adoucit de plus en plus les ombres. Et les ombres frappent les surfaces avec des profils aigus, clairs jusqu’à la blancheur. Et le cœur du relatif frémit".
Amendola“, poursuit Natali, ”en partant de l’ensemble, il avance avec son objectif photographique jusqu’à pénétrer les vides, les contreforts, les méandres d’une matière agitée. Il la parcourt presque comme s’il s’agissait - de sa part - d’une autopsie ; et, comme dans une dissection, il découvre et met à nu même les blessures répugnantes qui ont échappé à l’œil, comme dans cette image prise de côté, à droite, qui dénude la section verticale de la cuisse, proprement coupée, avec la révélation impudente d’un trou carré pour le pivot d’une greffe de membre“.Une photo à fort impact ; aussi parce qu’en une seule vue, Aurelio montre poétiquement toute la gamme des étapes du travail du marbre: de l’à peine ébauché à l’achevé, de la jambe informe de Marie, c’est-à-dire - brute et rugueuse comme une sculpture parisienne du début du XXe siècle (de Modigliani ou Brâncuși ou Henri Gaudier-Brzeska) -, au torse du Christ, poli et brillant comme une pierre longuement polie. Aurelio est certainement fasciné par la capacité de Michel-Ange à être à la fois suave et puissant”.
Au cours de sa longue carrière, Amendola a photographié toutes les œuvres sculpturales du grand artiste de la Renaissance. Dès son premier livre en 1994, An Eye on Michelangelo. Le tombe dei Medici nella Sagrestia Nuova di S. Lorenzo a Firenze dopo il restauro, qui lui a valu le prix Oscar Goldoni du meilleur livre photographique de l’année, jusqu’aux célèbres images du David photographié, comme jamais auparavant, dans toute sa sensualité. Avec le David, Amendola “inaugure” une nouvelle façon de raconter Michel-Ange, qui devient un point de référence pour toutes ses images ultérieures.
Outre Michel-Ange, Amendola se consacre à la sculpture antique, qu’il déclare “être sa passion”. Cette passion est née lorsqu’il a photographié la chaire de Sant’Andrea de Giovanni Pisano à Pistoia en 1969. Amendola est également un grand interprète du contemporain, capable d’entrer en empathie avec les artistes, de s’imprégner de leur style et de leur intensité. Ses portraits de certains des plus grands artistes contemporains et du XXe siècle en témoignent: d’Alberto Burri à Marino Marini, avec qui il entretenait une relation privilégiée, Mario Ceroli, Giorgio De Chirico, Nicola De Maria, Jannis Kounellis, Roy Lichtenstein, Piero Manzù, Mimmo Paladino, Claudio Parmiggiani, Michelangelo Pistoletto, Giò Pomodoro, Gianni Ruffi, Mario Schifano, Giuliano Vangi, Emilio Vedova, pour n’en citer que quelques-uns. Les portraits d’Andy Warhol sont célèbres, notamment ceux réalisés à New York peu avant sa mort, probablement les derniers à le représenter.
L’exposition sera accompagnée d’un catalogue publié par La Mandragora casa editrice.
Florence, la Pietà Bandini photographiée par Aurelio Amendola exposée au musée du Duomo |
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