À l’occasion du trentième anniversaire de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant et de l’adolescent, deux grandes expositions se tiendront à Milan, dans le cadre du projet NON si può NON vedere, dédié à l’information et à la lutte contre la violence à l’égard des enfants et des mineurs. À partir du 20 novembre 2019, le Studio Museo Francesco Messina accueillera Gli invisibili: quatorze sculptures qui donnent la parole à tous les enfants victimes de violence, tandis qu’à partir du 25 novembre 2019, le Cloître et la Sacristie de l’Église Santa Maria del Carmine accueilleront Il Danno (Les dommages) : des peintures seront exposées qui visent à illustrer les dynamiques et les tensions psychologiques qui affligent les victimes d’abus.
Gli invisibili, un projet de Francesca Romano organisé par Castello13 et sous la direction scientifique de Nadia Muscialini, vise à raconter une histoire à travers chaque sculpture. "Les enfants de mes sculptures sont des messagers : ils deviennent la voix des abus et des violences subies. Ils crient leur désir d’être entendus. Avec Gli Invisibili, je tente d’ôter le manteau de l’hypocrisie qui dissimule trop souvent l’exploitation et la violence subies par les enfants, à travers le regard de mes yeux", a déclaré l’artiste.
Il Danno (Les Dommages), projet itinérant de Luca Sacchetti, sous le commissariat de Castello13 et Fortunato D’Amico et la direction scientifique de Nadia Muscialini, verra l’exposition de 24 tableaux suspendus au plafond des couloirs du cloître pour créer une sorte de labyrinthe dans lequel le spectateur est obligé d’entrer, pour ensuite arriver dans la sacristie, où se trouvera le Sesto Stato (Le Sixième État), une représentation chorale de ceux qui ont subi des dommages et inspirée par Il Quarto Stato (Le Quatrième État ) de Pellizza da Volpedo. "Le Sixième État représente une nouvelle classe d’individus qui, en affrontant le mal qu’ils ont subi pour tenter de le surmonter, ont développé un sixième sens qui a aidé la victime à survivre", a déclaré Luca Sacchetti. Les visages des victimes d’abus, leurs corps raidis, les regards vides, les mouvements statiques tendant à cacher la tragédie intérieure sont les éléments caractéristiques qui décrivent les traces d’abus.
L’exposition Les Invisibles sera ouverte jusqu’au 26 novembre 2019, du mardi au dimanche de 10h à 18h, en entrée libre. The Damage sera visible jusqu’au 1er décembre 2019, tous les jours de 11h à 18h.
La photo représente une œuvre de l’exposition The Invisibles, The New Rising.
Deux grandes expositions à Milan pour dénoncer la maltraitance des enfants |
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