Des photogrammes transformés en peintures : la récente production de Sarah Ledda au Castello Gamba


Des cadres de films classiques et d'anciennes séries télévisées deviennent des peintures : la récente production de Sarah Ledda est exposée au Castello Gamba. Jusqu'au 1er octobre 2023.

Celui de l’artiste aostoise Sarah Ledda (Aoste, 1970) et du Castello Gamba - Musée d’art moderne et contemporain de Châtillon est un lien qui a débuté en 2000, avec la première donation en faveur des collections d’art régionales. L’œuvre B movie est en effet exposée dans le musée depuis son ouverture en 2012. En 2014 a eu lieu la deuxième donation avec l’œuvre Al terzo giorno(Le troisième jour), une occasion pour l’artiste de rencontrer le musée. La première véritable occasion d’explorer le langage de l’artiste, bien que dans le cadre d’une exposition collective, s’est toutefois présentée pendant la période pandémique, entre octobre 2020 et mai 2021, avec l’exposition Assaut sur le château. 14 artistes valdôtains à la conquête de la Gamba, sous le commissariat de Davide Dall’Ombra.

L’exposition personnelle actuelle, ouverte jusqu’au 1er octobre 2023 au Castello Gamba, s’intitule Sarah Ledda. Almost true, organisée par Ivan Quaroni et produite par l’association culturelle Arteam, est un nouveau rapprochement entre la peintre et le lieu muséal, qui a été créé dans le but de mettre l’accent sur sa production récente. L’exposition présente une trentaine de tableaux, dont certains proviennent de collections privées et sont donc visibles au Castello Gamba pour la première fois, à travers lesquels il s’agit de raconter la formation de l’identité féminine à travers des personnages reconnaissables que la diffusion cinématographique a contribué à transformer en images universelles. L’artiste puise en effet son répertoire iconographique dans le cinéma classique hollywoodien et la télévision. L’image tirée du film ancien, qu’il s’agisse du visage d’une diva hollywoodienne comme Marilyn Monroe, Audrey Hepburn, Liz Taylor ou Judy Garland, ou de celui de la jeune Inger Nilsson dans le rôle de Pippi Longstocking, n’appartient plus seulement à l’artiste qui l’interprète, mais devient un code universel, déclenchant une réaction chez quiconque la reconnaît. À partir de films classiques et d’anciennes séries télévisées, Sarah Ledda isole des images uniques pour les transformer en peinture, avec l’intention d’étudier les thèmes de la mémoire et des émotions dans la relation dialectique entre la fiction et la réalité.

“La peinture de Sarah Ledda, comme il est évident, n’est en aucun cas concernée par la simple représentation de la réalité, mais elle n’est pas non plus la célébration d’une imagerie médiatique qui peut facilement être partagée grâce au déclenchement d’une complicité mutuelle entre l’artiste et l’observateur, basée sur la reconnaissance des icônes du cinéma hollywoodien, qui seraient entrées de plein droit dans le patrimoine des images universelles, ce dont on pourrait douter dans le scénario multiculturel mondial aux multiples facettes”, écrit le commissaire Ivan Quaroni dans le catalogue de l’exposition. “La recherche de Ledda est plutôt axée sur l’acte de vision, compris comme la capacité de retravailler consciemment les images et, en même temps, comme un processus de réorganisation du monde, de l’ensemble des expériences intérieures et extérieures que l’artiste a mûries et qu’il a éventuellement transférées dans sa pratique artistique. Il ne s’agit pas, dans son cas, de reproduire exactement l’image qu’elle a sous les yeux, qu’il s’agisse du cadre d’un film hollywoodien ou d’une vieille série télévisée américaine, mais de traduire, grâce au pouvoir métamorphique du langage pictural, une vision intérieure que le cadre peut incarner ou ”personnifier“, à la suite d’une sorte de transfert ou d’échange symbolique entre la mémoire personnelle de l’artiste et l’image virtuelle et médiatique”.

"Sarah Ledda, souligne Quaroni, ne se contente pas de reproduire fidèlement le photogramme, mais introjecte l’image filmique dans la peinture pour la faire coïncider avec des souvenirs, des sentiments et des états d’esprit qui précèdent parfois l’acte de visionner et coïncident parfois avec le moment de la sélection de l’image fixe.

Le cadre est parfois modifié, cachant ou rehaussant des détails tels que les objets et les arrière-plans, ou augmentant l’intensité des couleurs, estompant les contours des figures ou dématérialisant le fond dans les arrière-plans abstraits. L’artiste a également recours à des procédés extra-picturaux, tels que le cadrage cinématographique, le flou et le fondu, et même des sous-titres imprimés sur le bord inférieur des cadres.

"Chaque sujet transformé en tableau, explique Sarah Ledda, est un élément mythobiographique qui m’aide à définir mon identité.

Enfin, la seule œuvre extra-picturale de Sarah Ledda, intitulée A/R (Frames), est exposée pour la première fois : il s’agit d’une série de photographies, montées en une longue séquence vidéo, représentant des aperçus de paysages capturés pendant dix ans le long de la ligne de chemin de fer entre Aoste et Turin, à l’aller comme au retour. Des images qui, malgré les changements qu’elles ont subis au fil du temps, semblent être restées inchangées.

Pour plus d’informations sur l’exposition Almost True, consultez le site www.castellogamba.vda.it.

Sarah Ledda, Tout dans une lettre
Sarah Ledda, Tout dans une lettre
Sarah Ledda, Exposed (2023 ; huile sur toile, 30 x 40 cm) Sarah Ledda
, Exposé (2023 ; huile sur toile, 30 x 40 cm)
Sarah Ledda, Dans mon jardin (2019 ; huile sur toile, 60 x 72 cm). Sarah Ledda,
Dans mon jardin (2019 ; huile sur toile, 60 x 72 cm)
Sarah Ledda, Vue lumineuse (2022 ; huile sur toile, 60 x 80 cm) Sarah Ledda,
Vue lumineuse (2022 ; huile sur toile, 60 x 80 cm)
Sarah Ledda, Deadline, I guess I'm not very hungry (2022 ; huile sur toile, 28 x 32 cm) Sarah Ledda,
Date limite, je suppose que je n’ai pas très faim (2022 ; huile sur toile, 28 x 32 cm)

Des photogrammes transformés en peintures : la récente production de Sarah Ledda au Castello Gamba
Des photogrammes transformés en peintures : la récente production de Sarah Ledda au Castello Gamba


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