Une exposition de grands artistes italiens et internationaux du XVIIIe siècle pour reconstituer le climat culturel dans lequel a travaillé l’un des plus grands artistes du XVIIIe siècle, Giovanni Antonio Cybei (Carrara 1706 - 1784), auquel la ville de Carrare consacrera une grande exposition dans plusieurs lieux cet été. Il s’agit de l’exposition Goya Boucher Ricci Batoni et les maîtres du XVIIIe siècle dans les villes de Cybei, programmée du 11 juin au 10 octobre 2021 au musée CARMI de la ville de marbre, sous la direction de Marco Ciampolini. Il existe également de nombreuses peintures inédites que le public pourra admirer pour la première fois à l’exposition de Carrare.
Giovanni Antonio Cybei, qui fut sculpteur, abbé, peintre et premier directeur de l’Académie des beaux-arts de Carrare (dont on fêtera le 250e anniversaire de la fondation en 2019), a conservé précieusement les suggestions picturales qu’il a eues au cours de ses voyages et que l’exposition se propose de recréer. Cybei fait partie des personnalités les moins connues de l’art italien du XVIIIe siècle, mais il est aussi l’une des personnalités les plus intéressantes, comme en témoignent ses œuvres destinées aux lieux d’art les plus importants d’Europe : de la basilique Saint-Pierre à la Reggia di Venaria, de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg avec le portrait de Catherine II de Russie, au Victoria & Albert Museum de Londres avec celui du grand-duc de Toscane, Pietro Leopoldo de Lorraine. L’exposition explore donc l’univers de relations et d’influences de l’artiste tout au long de sa courte vie. Plus de cinquante tableaux sont réunis pour donner une représentation complète des genres artistiques de la peinture au XVIIIe siècle, des épisodes historiques aux épisodes religieux, de l’allégorie à la mythologie, des portraits aux scènes de genre, des vedute au capriccio. Ces œuvres sont souvent inconnues, oubliées ou difficiles d’accès : 16 inédites, 7 jamais étudiées scientifiquement, 10 exposées pour la première fois et 4 provenant d’organismes publics ou d’institutions muséales peu connues.
L’exposition, qui, comme prévu, se tient simultanément et par contiguïté avec la grande exposition consacrée aux sculptures de Cybei, illustre le climat artistique d’une époque où les artistes se déplaçaient entre le duché de Modène, dont faisait partie la principauté de Carrare, et le reste de l’Italie, de Rome à Turin, de Pise à Naples, autant de lieux fréquentés par le sculpteur. L ’exposition comprend notamment une Sainte Famille de Pompeo Batoni (Lucques, 1708 - Rome, 1787), l’un des plus grands portraitistes de son temps, deux importantes peintures religieuses de Giovanni Battista Tempesti(Loth et ses filles et San Ranieri en prière), un Sujet allégorique de Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 - Venise, 1734), un Capriccio avec ruines romaines du très recherché Vedutista Giovanni Paolo Pannini (Plaisance, 1691 - Rome, 1765), un sauvetage d’un garçon à la merci des vagues, un tableau inédit et unique dans son immense œuvre, l’impressionnant cycle des quatre saisons de Francesco Corneliani (Milan, 1740 - 1815), et bien d’autres tableaux d’artistes moins connus mais très talentueux, comme Giuseppe Cades, dont la Conversion de saint Ignace, modèle d’un retable sicilien oublié, est exposée, ou le Bolonais Gaetano Gandolfi, dont le Saint François est exposé.
À côté des représentants du panorama italien, on trouve aussi quelques peintres internationaux qui, comme les autres, ont fréquenté les cours et les lieux de Cybei, et qui montrent l’environnement pictural varié et souvent sous-estimé de l’Italie non-continentale : deux paysages arcadiens du Parisien François Boucher (Paris 1703 - 1770), peintre de la cour de Louis XIV, deux merveilleuses peintures mythologiques de Pietro Pedroni (Pontremoli 1744 - Florence 1803), artiste local qui a anticipé le néoclassicisme, et deux précieux autoportraits de Francisco Goya (Fuendetodos, 1746 - Bordeaux, 1828), qui nous montrent l’évolution du style de l’artiste sur le même sujet. Toutes ces œuvres témoignent de l’ampleur culturelle qui caractérise la production de Cybei, destinée aux grandes cours d’Europe. La connaissance de la peinture contemporaine aide Cybei à rendre plus sensible son rapport avec la matière sculpturale, en suggérant la légèreté aérienne des groupes, la transparence lisse de l’épiderme, les valeurs atmosphériques dans le traitement des surfaces.
L’exposition a également pour but de raconter l’histoire de Carrare et l’importance de ses contacts au XVIIIe siècle, qui, s’il n’a pas été fameux du point de vue des commandes, faute de cour, a en revanche permis à la ville de découvrir sa vocation artistique. En effet, au XVIIIe siècle, Carrare est passée d’un simple centre d’extraction et de commerce du marbre à un centre de production de sculptures, mais surtout à un centre de formation des artistes, d’abord avec des ateliers de sculpteurs, puis avec des écoles publiques et enfin avec la création de l’Académie des Beaux-Arts, qui était et est toujours la meilleure école pour l’enseignement de la sculpture. L’exposition sera accompagnée d’un catalogue édité par Marco Ciampolini et publié par Silvana Editoriale, avec des essais et des contributions d’éminents spécialistes du XVIIIe siècle italien et européen. Le volume offrira un aperçu scientifique important au travail de connaissance et de valorisation d’un siècle, le XVIIIe siècle, de certains de ses auteurs et territoires particuliers encore injustement peu considérés.
L’exposition est organisée par la Commune de Carrare, en collaboration avec l’Académie des Beaux-Arts de Carrare et sous le patronage de la Région Toscane. La Province de Sienne, la Commune de Sienne, la Commune de Colle Val d’Elsa, l’Arciconfraternita di Misericordia e Istituzioni Riunite de Sienne, l’Académie des Beaux-Arts de Carrare, la Soprintendenza Archeologia, Belle Arti e Paesaggio pour les provinces de Lucques et Massa Carrara, et la Soprintendenza Archeologia, Belle Arti e Paesaggio pour les provinces de Sienne, Grosseto et Arezzo ont collaboré à cette exposition.
Vous trouverez ci-dessous une sélection d’images des œuvres exposées.
Sebastiano Ricci, Impresa di Alessandro Farnese (acte de reddition d’une ville ?) (huile sur toile, 47,5 x 63,5 cm ; Pienza, collection privée) |
Giovanni Paolo Pannini, Capriccio avec ruines romaines et colonne de Trajan (huile sur toile, 102 x 141,5 cm ; Monte Carlo di Monaco, collection particulière) |
Giovanni Paolo Pannini, Sauvetage d’un garçon dans les vagues (huile sur toile, 44 x 70,5 cm ; Monte Carlo de Monaco, collection privée) |
François Boucher, Paysage arcadien (huile sur toile, 50 x 66 cm ; Sienne, Museo Civico) |
Pompeo Girolamo Batoni, Sacrifice d’Iphigénie (huile sur toile, 43,3 x 57,5 cm ; collection privée) |
Violante Beatrice Siries, Trois dames au jardin (huile sur toile, 148 x 110 cm ; Florence, Chiara Esposito) |
Domenico Corvi, Sainte Famille (huile sur toile, 46 x 40 cm ; Rome, collection Amata) |
Laurent Pe?cheux, Achille, Briseis et Agamemnon (huile sur toile, 110 x 135 cm ; Turin, collection Guido Monero) |
Domenico De Angelis, Portrait du sculpteur Giovanni Antonio Franzoni (huile sur toile, 76 x 62 cm ; Carrara, Accademia di Belle Arti) |
Francesco Corneliani, Été (huile sur toile, 250 x 100 cm ; Carrare, Accademia di Belle Arti) |
Pietro Pedroni, Atalanta (huile sur toile, 150 x 200 cm ; Sienne, Palazzo del Governo) |
Francisco Jose ? de Goya y Lucientes, Autoportrait à 25 ans (huile sur toile, 62 x 42 cm ; collection privée) |
De Pannini à Boucher et Goya, la grande peinture du XVIIIe siècle s'expose à Carrare |
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