Dissiper la limite est le titre de l’exposition de Maurizio Bottarelli (Fidenza, 1943) organisée à CUBO, le musée d’entreprise du groupe Unipol, qui présente un corpus de peintures données au patrimoine artistique du groupe Unipol par l’artiste émilien, défini par le grand critique et historien d’art Francesco Arcangeli comme “le dernier des naturalistes”. L’exposition, organisée par Pasquale Fameli, se déroulera du 13 juin au 29 septembre dans les deux salles de Porta Europa et de Torre Unipol à Bologne. L’exposition résume les étapes les plus représentatives du parcours créatif de Bottarelli et offre l’occasion de mettre en lumière les relations que l’artiste lui-même a établies avec des auteurs et des courants artistiques contemporains, nationaux et internationaux.
Maurizio Bottarelli, témoin d’un “tourment idéal”, pour reprendre les mots d’Arcangeli, a choisi le Musée de l’entreprise Unipol CUBO pour valoriser sa production, en reconnaissant dans les valeurs fondatrices du Musée - mémoire, protection, partage et avenir - les principes qui sous-tendent également son propre héritage. L’ensemble de la production de Bottarelli, caractérisée par une expérimentation continue des matériaux picturaux qui forment des paysages et des atmosphères d’une forte intensité, naît d’une réflexion profonde sur la condition humaine, qui s’exprime à travers trois thèmes essentiels : la tête, le nu et le paysage.
L’exposition s’ouvre à Porta Europa avec la Tête de 1962, dans laquelle on peut lire l’évolution de ses recherches en montrant le gros plan d’un sujet déformé par le tourment existentiel, en accord avec les thèmes et les humeurs du mouvement informel européen, en particulier ceux de Jean Dubuffet, Jean Fautrier, ou de son compatriote Pirro Cuniberti. La tête est un modèle que Bottarelli réitère au fil du temps, comme le démontrent également les deux Heads de 2012, réalisées en techniques mixtes avec du papier goudronné : ce sont des images usées et corrodées d’identités indéfinies. Les dimensions de toutes ces peintures, excessives par rapport aux conventions du portrait, suggèrent que chaque tête représente un lieu, une topographie de la souffrance. Et c’est du motif de la tête que Bottarelli extrait directement celui du paysage, entendu non pas comme représentation d’un décor naturel, mais comme exploration du sujet humain.
Dans la phase la plus mûre de la carrière de Bottarelli, on peut en effet constater que le paysage prend la valeur d’une métaphore existentielle, émanation du conflit entre l’individu et le monde. Le tourment apparaît dans des œuvres comme Nude de 1964, développement volontairement inachevé d’une figure étrangère, née de la fécondation du noyau informel, corps monstrueux et élégant modelé sous l’influence de Francis Bacon et de Graham Sutherland. Le thème du nu permet également à Bottarelli d’aborder la criticité de la condition existentielle, distillée cette fois dans un sujet ambigu, incapable d’acquérir une identité définie. C’est une solution qui revient plusieurs fois dans la carrière de l’artiste, comme en témoigne également le Nu de 1996, une figure rétrécie qui tente de s’échapper de l’espace étroit qui lui est assigné. Les corps étrangers et monstrueux abandonnent ainsi les espaces pour révéler leurs structures ; ce sont des lieux froids, industriels, sévèrement construits, qui font allusion à la finitude physique de chaque individu.
Ce sentiment d’éphémère transparaît également dans les deux œuvres Sans titre de 1986, toujours des murs, mais cette fois-ci écaillés, imparfaits, pris dans une obscurité qui n’est plus celle d’un intérieur faiblement éclairé, mais celle d’une promenade nocturne et solitaire.
L’exposition analyse ensuite la phase la plus mûre de la recherche de Bottarelli, entre la fin des années 70 et le début des années 80, où l’on assiste à un retour au paysage, toujours compris comme une métaphore existentielle, et à la réouverture d’un espace romantique, où l’on sent un regard sur le naturalisme de William Turner et de Gustave Courbet, visant à réaffirmer le caractère dramatique de la condition subjective face aux forces de la nature. Des œuvres comme Icelandic Landscape (1991), Key Image (1992), Tasmania (2005) appartiennent à cette période.
Le chemin est parfait à Porta Europa où il expose Untitled de 1972, plaisamment baptisé par Arcangeli le"Nero", l’un des plus grands exemples de cette phase de recherche, peut-être l’œuvre à considérer comme la plus représentative, si l’on considère que le même critique aurait voulu l’exposer au Pavillon italien de la Biennale de Venise de la même année, dédiée à l’alternance Opera o comportamento.
Catalogue publié par CUBO Unipol. Pour plus d’informations : www.cubounipol.it
Bologne, le musée Cube accueille les peintures de Maurizio Bottarelli, "le dernier des naturalistes". |
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