Bologne, au Palazzo Vizzani dialogue entre les œuvres de Stefano Arienti, Pierpaolo Campanini et Maurizio Mercuri

LePalazzo Vizzani de Bologne inaugure, du 24 janvier au 7 mars 2020, l’exposition Filigrana, qui propose un dialogue entre les œuvres, pour la plupart inédites, de Stefano Arienti, Pierpaolo Campanini et Maurizio Mercuri.

L’implication de ces trois artistes a pour but d’offrir au public un parcours d’exposition théoriquement et esthétiquement recherché. Le filigrane, ancienne technique d’impression visible sur le papier uniquement en transparence ou à contre-jour, fait en effet référence à la préciosité et à la sagesse du processus d’élaboration artistique, mais constitue aussi symboliquement l’âme de l’œuvre d’art qui peut se manifester ou rester silencieuse, dans l’attente d’un acte critique capable de la réveiller.

Stefano Arienti présente exclusivement de nouvelles œuvres, fruit de ses recherches actuelles, qui consistent à imprimer des images, produites par l’artiste lui-même, sur des matériaux de tous les jours, tels que des tapis de chenille ou du papier d’affiche, habilement traités jusqu’à obtenir un rendu presque sculptural. Dans d’autres séries d’œuvres, la surface photographique est cousue à la machine, la chaîne de la trame constituant le code-signature imprimé par l’artiste sur son propre travail. Arienti utilise un langage métamorphique raffiné qui lui permet de manipuler les objets auxquels il se mesure, en les transformant en véhicule et en support de formes et de couleurs qui, à première vue, ne peuvent être rattachées à la réalité.

Les œuvres de Pierpaolo Campanini dialoguent avec les fresques, les tissus et les papiers peints qui décorent les salles du Palazzo Vizzani : la peinture devient presque “héraldique” et confère une charge symbolique au parcours de l’exposition. Les interventions de Campanini échappent à la classification de “peintures” ou d’“objets” : l’artiste met l’accent sur la dimension mimétique des œuvres. L’une de ces interventions contemple la présence d’une œuvre préexistante de Luca Bertolo, dans une confrontation visant à explorer le potentiel du langage pictural à se mesurer à un contexte environnemental caractérisé par l’action du temps.

Le son, la lumière et la photographie sont les éléments qui qualifient la présence dans l’exposition de Maurizio Mercuri (qui présente un nombre important d’œuvres inédites), un artiste doté d’un talent cristallin qui lui permet de formaliser la source conceptuelle de ses intuitions artistiques avec immédiateté. Certaines installations de Mercuri se mesurent avec le même degré de magnificence que les salles du Palazzo Vizzani, tandis que d’autres interventions minimales (certaines conçues comme des “œuvres de voyage”) s’inscrivent presque dans la mémoire des structures architecturales.

Le filigrane est l’expression d’une stratification de sens, d’un présent affecté par un processus involontaire de préservation/désintégration exercé par le temps, le même processus qui a permis aux salles du Palazzo Vizzani (dont la direction artistique est confiée à Camilla Sanguinetti) de conserver leur essence intacte.

L’exposition, dont le commissaire est Fulvio Chimento, est promue et organisée par l’Associazione Alchemilla en collaboration avec l’Associazione Controcorrente dans le cadre d’ART CITY Segnala 2020 et à l’occasion d’Arte Fiera.

Pour plus d’informations, visitez le site officiel de l’Associazione Alchemilla.

Dans l’image : Stefano Arienti, Rete arancio (2019), impression numérique sur microcinille, 135 x 182 cm.

Bologne, au Palazzo Vizzani dialogue entre les œuvres de Stefano Arienti, Pierpaolo Campanini et Maurizio Mercuri

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