Leservice des biens culturels, du tourisme, du sport et du commerce de la Région autonome du Val d’Aoste ouvre ses portes jusqu’au 6 novembre à l’exposition Arshak Sarkissian. Anges et démons au Centre Saint-Bénin d’Aoste. L’exposition, dont le commissariat est assuré par Dominique Lora, est consacrée à l’artiste arménien Arshak Sarkissian, figure émergente de l’art contemporain, et présente une riche sélection de peintures, de dessins, de gravures et d’installations. Arshak Sarkissian (1981) vit et travaille entre Jerevan et Londres. Il a commencé sa carrière artistique très jeune, combinant l’esprit du monde classique avec des éléments contemporains et créant des personnages surréalistes, entre réalité et invention, inspirés par les maîtres de l’histoire de l’art et la tradition folklorique arménienne.
La commissaire Dominique Lora présente l’exposition à Aoste en ces termes: “L’artiste est un fils emblématique de son époque puisqu’il a vécu la fin de l’empire soviétique et la transition complexe qui en a découlé. Tel un chercheur polyphonique qui dépasse la dimension conceptuelle de son travail, il expérimente et alterne des moyens d’expression tels que la peinture, le dessin, le graphisme, la sculpture et l’installation, jouant avec des signes, des symboles et des matériaux qui, tels des idiomes babéliques, se mêlent, se superposent et se réorganisent. Sa vision du monde commence et s’accomplit à travers des œuvres imprégnées de mémoire, de couleur, de formes anciennes et modernes, imprégnées d’humour et denses de drames collectifs”.
Les compositions de Sarkissian sont animées par des personnages bizarres, acrobates, roturiers, conteurs, fous, pêcheurs, singes, animaux anthropomorphes étranges et monstres, caressés par une lumière fixe et absorbée. L’artiste met en scène des sujets insolites, dont les corps deviennent souvent des emblèmes, des moyens d’expression essentiels auxquels est conférée une beauté aliénante. Des personnages grotesques aux poses classiques, aux visages à l’expression composée, révèlent le drame d’une humanité magnétique qui attire. Son iconographie s’inspire du quotidien et d’un monde familier, traité avec un détachement mélancolique qui confère à ses sujets une aura magique, insaisissable, irréelle.
"La peinture d’Arshak, écrit Daria Jorioz, responsable des activités de l’exposition, dans le catalogue, s’est nourrie de la leçon de maîtres inquiets comme Jieronymus Bosch, Francisco de Goya et Ernst Ludwig Kirchner, s’est penchée sur la dimension onirique du surréalisme et de Max Ernst en particulier, et s’est inspirée de toute l’histoire de l’art, peut-être même des photographies troublantes de l’univers de l’artiste.Il s’est inspiré de toute l’histoire de l’art, peut-être même des photographies troublantes de Diane Arbus et des visions aliénantes de Matthew Barney, pour aboutir à une synthèse personnelle et très efficace, qui nous donne une vision du présent complexe mais aussi solidement ancrée dans le passé, à partir de laquelle des suggestions artistiques très différentes sont saisies et retravaillées, sans aucune exclusive".
Le Centre Saint-Bénin d’Aoste présente également des dessins et des gravures inspirés du thème Freak Shows et des Caprichos de Francisco de Goya. Dans cette série d’œuvres, Sarkissian s’éloigne de ses compositions joyeuses caractéristiques pour expérimenter une nouvelle qualité structurelle. L’espace mental de l’œuvre devient une carte imaginaire dans laquelle l’artiste réorganise et trace ses rêves, ses géographies, ses architectures. La base de son travail est constituée par les photographies d’archives des artistes performants, les “Freaks”, rendus célèbres auprès du grand public par le film éponyme de Tod Browning, sorti en 1932. Inspiré par la documentation en noir et blanc du XIXe siècle, Arshak explore l’origine et le caractère du corps contemporain, en rappelant des représentations corporelles et des formes de l’anatomie humaine aujourd’hui presque oubliées.
Enfin, l’exposition est enrichie par l’installation Anime Immaginarie (Âmes imaginaires), une scénographie théâtrale composée de masques et de costumes mystérieux, inquiétants mais aussi magiques et libérateurs qui mettent en scène une rencontre entre l’humanité et la nature, la beauté et la laideur. L’installation évoque une fantaisie créative qui rappelle étroitement les maîtres du passé tels qu’Arcimboldo, Gustave Moreau et, plus récemment, des œuvres cinématographiques comme Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick. Chaque personnage exprime un état d’ambiguïté entre la fiction et la réalité, entre l’amour et la mort, se déplaçant élégamment dans l’espace et entrant dans un dialogue harmonieux avec l’architecture du Centre Saint-Bénin d’Aoste.
Le conseiller municipal Jean-Pierre Guichardaz a déclaré: “Nous sommes ravis d’accueillir un jeune artiste émergent comme Arshak Sarkissian, qui nous permet de consacrer un espace important de notre programme culturel d’été 2022 à l’art contemporain et de présenter un pays comme l’Arménie, dont nous célébrons cette année le 30e anniversaire des relations diplomatiques avec l’Italie. L’art et la culture ont toujours représenté un stimulant fondamental pour le dialogue, la croissance et la paix entre les nations”.
L’exposition est accompagnée d’un catalogue bilingue (italien, français) publié par Sagep, avec des textes de Dominique Lora et Daria Jorioz, qui peut être acheté sur place au prix de 20 euros. L’exposition, produite par Glocal Project Consulting à Rome, a obtenu le patronage de l’Ambassade de la République d’Arménie en Italie.
Arshak Sarkissian vit et travaille entre Jerevan et Londres. Il s’exprime principalement par la peinture, le dessin et la sculpture. Il a organisé plusieurs expositions personnelles dans des galeries et des musées du monde entier. Sa première exposition individuelle a été présentée en 1998 au Centre national d’esthétique d’après Henry Igityan à Jerevan. Depuis, ses œuvres ont été exposées à l’Albemarle Gallery de Londres, à la Gavriel Gallery de Brême, à la Mildberry Gallery de Moscou, à la Vendôme Gallery de New York, à l’AC Gallery de Ljubljana, à l’Opus 39 Gallery de Nicosie, au Musée d’art moderne de Ljubljana, à la Tufenkian Gallery de Los Angeles et à la Charlie Smith Gallery de Londres. C’est également à Londres qu’il a reçu le prestigieux prix Anthology. Récemment, Sarkissian a présenté une série de projets en solo à la Quadriennale de Prague, à la Biennale internationale de Gyumri et au Pharos Contemporary Center à Chypre. L’artiste s’est vu commander une œuvre pour le terminal passagers de l’aéroport international de Zvartnots en Arménie. En 2005, il a reçu le prix présidentiel du meilleur jeune artiste arménien. Ses œuvres font partie de la collection permanente de mécènes internationaux, notamment la collection Francis Bloomberg à New York, la collection Saatchi à Londres et la collection Nicos Pattichis à Nicosie.
Pour toute information, veuillez appeler le +39 0836.21.27.45, envoyer un courriel au +39 0165. 275937 ou visiter le site www.lovevda.it.
Photo: Arshak Sarkissian, The Bones of all Man (2022 ; encre sur papier, 22x30 cm)
Aoste, les anges et les démons de l'Arménien Arshak Sarkissian en exposition |
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