À Bologne, les jeunes Plastikhaare clôturent l'expérience du musée temporaire Navile.

À Bologne , l’expérience du Museo Temporaneo Navile s’achève et le dernier projet d’exposition avant sa fermeture est confié à deux très jeunes artistes, Giulia Querin et Rachele Tinkham, toutes deux nées à Venise en 1997 et actuellement étudiantes à l’Accademia di Belle Arti de Bologne. En 2021, après de multiples expériences de formation, dont une période de six mois à la Kunstakademie de Münster, elles ont fondé un duo artistique appelé Plastikhaare: cheveux en plastique. Leur exposition s’intitule Ad una vera pia donna dei simili fili misi e annodai et peut être visitée jusqu’au 3 janvier 2023.

L’exploration ironique et ludique d’un univers fluide en perpétuelle oscillation, où le concept d’identité se brise et se multiplie de manière exponentielle, est le territoire que les artistes ont décidé d’explorer à travers une pratique articulée et déjà formellement convaincante. Dans leurs œuvres, ils mélangent, comme dans un grand rassemblement dionysiaque, sculpture, performance, musique et images vaguement délirantes, afin de recréer une puissante dimension de fluidité métamorphique, une sorte de méta-monde caché dans le monde connu. Ils établissent avec une subtile cruauté ironique, chère au mouvement surréaliste dont ils se sont sans doute inspirés, une relation de tension avec les structures cognitives et interprétatives rigides qui caractérisent le monde officiel. Plastikhaare pourrait en fait être défini comme une sorte de témoignage d’un monde irrégulier, caché, délibérément souterrain où, d’une manière assez surprenante, la transvaluation de toutes les valeurs officiellement acceptées a lieu.

L’exposition présente une grande installation composée de centaines de robes sculptées et crochetées qui couvriront toute la surface de la salle principale, une sorte d’énorme robe rituelle qui accompagnera le musée dans cette énième transformation. “Nous amènerons le spectateur à assister et à participer à la création/naissance d’une limite comprise comme une tension qui donne vie à un espace et qui ne définit pas sa fin, mais plutôt son début, en ce sens nous pouvons définir l’œuvre comme un rituel de fermeture. L’espace prend vie dans notre esprit, une fois que nous l’avons intériorisé, en prenant conscience de la conversation entre notre présence et celle des lieux qui, malgré leur architecture rigide et stable, sont en fait composés de densités internes changeantes qui rendent la surface vécue dynamique et liquide”.

Dans la salle de projet, la vidéo WHAT YOU LIKE TO SEE de Fabio Ricciardiello.

Le projet spécifique au site et au temps, organisé par Azzurra Immediato en collaboration avec mtn, s’engage sur un chemin: regarder, observer, entrevoir, imaginer, souhaiter, rêver, “Rendre l’impossible possible, l’invisible visible”. La sculpture, la photographie et la vidéo abandonnent la réalité tangible pour se transformer en non-lieux imaginatifs et aliénants dans lesquels ce qui semble irréalisable a - déjà - eu lieu, mais ce qui n’a pas encore été réalisé ne peut - encore - avoir lieu que grâce au désir du public d’oser. WYLTS est un rêve, une chimère et un livre d’artiste, né avec Chippendale Studio, traduit en une œuvre numérique collective sine die. Le livre sur le projet sera présenté le vendredi 16 décembre, en présence de l’artiste.

Pour toute information, veuillez consulter le site officiel du musée temporaire Navile.

À Bologne, les jeunes Plastikhaare clôturent l'expérience du musée temporaire Navile.

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