Du 17 octobre 2024 au 26 janvier 2025, la Villa Reale de Monza accueillera l’exposition Unseen, the never-seen photos of Vivian Maier, une rétrospective consacrée à la nounou photographe redécouverte comme l’un des pionniers et principaux représentants de la photographie de rue. Organisée par Vertigo Syndrome en collaboration avec diChroma photography, l’exposition présentera 220 photographies réparties en neuf sections thématiques, explorant les sujets et les aspects distinctifs de son style : des autoportraits intenses aux scènes de la vie urbaine, des portraits d’enfants aux images de personnes en marge de la société.
La sélection comprend des photographies en noir et blanc et en couleur, dont beaucoup sont rares et n’ont été exposées que récemment au public. L’exposition est également enrichie de films Super 8, de tirages contact, d’enregistrements audio de la voix de Vivian Maier et de divers objets personnels, dont ses appareils photo Rolleiflex et Leica.
Certains des documents exposés sont inédits et sont présentés pour la première fois par Anne Morin, commissaire de l’exposition, offrant ainsi une vision approfondie de l’œuvre de Vivian Maier. L’exposition sera accompagnée d’une série d’événements parallèles, notamment des ateliers artistiques, des conférences sur l’histoire de la photographie, des ateliers pour enfants et d’autres initiatives liées à la photographie et à l’imagerie. Les visiteurs seront également invités à explorer une salle spéciale, spécialement conçue par Vertigo Syndrome, qui proposera une expérience immersive intitulée Being Vivian Maier, leur permettant d’entrer virtuellement dans l’univers de la photographe et de mieux comprendre sa vision artistique.
À travers une série de sections thématiques, un portrait complexe et fascinant de l’artiste est esquissé, en commençant par le noyau iconique de ses autoportraits. Dans ces clichés, Maier s’explore elle-même avec une extraordinaire capacité créative et intuitive, immortalisant son image dans des reflets de miroirs, d’ombres et de surfaces vitrées. Chaque photographie n’est pas seulement une affirmation de sa présence à un moment et à un endroit précis, mais représente également un dialogue avec la culture contemporaine du selfie, révélant la pertinence de son langage visuel.
Plus loin, l’exposition nous emmène dans les rues de New York et de Chicago, où Maier aimait se promener dans les quartiers populaires, observant la vie quotidienne et capturant avec son objectif les visages, les expressions et les émotions d’une société en transformation. Son regard acéré et sincère capture la beauté et la profondeur des gens ordinaires, en particulier des femmes. Dans son exploration de l’Amérique d’après-guerre, Maier se concentre sur ceux qui vivent en marge du rêve américain, dépeints avec une spontanéité qui précède le moment où, réalisant qu’ils sont observés, ils risquent de perdre leur authenticité.
Dans les années 1960, Maier aborde également le langage cinématographique, alternant l’utilisation de son appareil Rolleiflex avec celle de la caméra Super 8. Elle filme son environnement de manière frontale, sans artifice ni montage, et saisit la texture humaine et vivante des espaces métropolitains. Cette approche documentaire enrichit encore sa production photographique déjà vaste, faisant de chaque cliché une pièce d’une mosaïque plus vaste qui raconte la vie urbaine dans toute sa complexité.
Pour Maier, la couleur est un autre outil puissant. Ses images en couleur, prises avec un Leica 35 mm, donnent du dynamisme et de l’intensité aux scènes de la vie quotidienne, en particulier dans les quartiers populaires de Chicago. Ici, la couleur devient le “bleu” qui anime les rues de la ville, dans un jeu de couleurs qui contraste avec la profondeur tranquille de son travail en noir et blanc.
Un autre thème central de l’exposition est l’enfance, un sujet cher à Maier, qui a travaillé comme nounou pendant près de quarante ans. Ses photographies des enfants dont elle s’occupait révèlent un regard attentif et sensible, capable de capturer l’essence la plus authentique et la plus vraie de leur vie. Visages, expressions, jeux et larmes : chaque image est un portrait vivant de l’enfance, empreint d’une rare intensité émotionnelle.
Enfin, l’exposition présente au public une facette moins connue de l’œuvre de Maier : l’ abstraction. Dans ces photographies, la réalité se dissout dans des détails si proches qu’ils en deviennent presque irréels. Les objets et les détails sont observés avec une telle intensité que leurs contours semblent disparaître, créant des images poétiques qui reflètent l’étrange capacité de Maier à composer rapidement des photographies pleines de petites bizarreries et de jeux visuels subtils.
“C’est au cœur de la société américaine, à New York à partir de 1951 puis à Chicago à partir de 1956, que Vivian observe méticuleusement le tissu urbain reflétant les grands changements sociaux et politiques de son histoire. C’est l’époque du rêve américain et de la modernité surexposée, dont les coulisses constituent l’essence même du travail de Vivian Maier”, explique Anne Morin, commissaire de l’exposition. Vivian Maier, le mystère, la découverte et l’œuvre : ces trois éléments sont difficilement dissociables. L’exposition, comme le dit Morin, “veut se concentrer sur l’œuvre de l’artiste plutôt que sur son mystère, éviter de surfer sur la curiosité pour son histoire humaine et professionnelle particulière, mais au contraire contribuer à élever le nom de Maier au niveau des plus célèbres photographes de rue en s’attelant à la tâche ardue d’examiner son œuvre illimitée et encore largement méconnue”.
Informations : https://vivianmaierunseen.com/
Horaires : mercredi, jeudi, vendredi de 10h à 16h ; samedi, dimanche et jours fériés de 10h30 à 18h30. Fermé le lundi et le mardi.
Image : Vivian Maier, Self-Portrait, Chicago, IL, 1956, Gélatine argentique, 2014 © Estate of Vivian Maier. Avec l’aimable autorisation de Maloof Collection et Howard Greenberg Gallery, NY.
220 photographies pour une grande rétrospective de Vivian Maier à la Villa Reale de Monza |
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