La Flashback Art Fair de Turin prépare sa douzième édition en occupant cette année encore, du 31 octobre au 4 novembre, les espaces de Flashback Habitat, un complexe situé à Corso Giovanni Lanza 75. Cet espace de 20 000 mètres carrés a été aménagé à partir d’une villa historique et des pavillons d’une ancienne maison d’enfants. Ici, le grand parc au pied de la colline de Turin se transforme en une étreinte qui accueille des visiteurs de toutes sortes, des galeristes aux simples amateurs.
La vision d’Alessandro Bulgini, de Stefania Poddighe et de Ginevra Pucci, a pris forme dans le désir de créer un lieu qui fonctionne comme un foyer pour les cultures contemporaines. Dans ce contexte, Flashback Art Fair veut se présenter non seulement comme une foire d’art, mais aussi comme une expérience de rencontre et de dialogue, où le passé, le présent et l’avenir s’entremêlent à travers les œuvres exposées et les personnes qui les observent.
Pour 2024, le titre de Flashback Art Fair est “Equilibrium ?”. Ce thème nous invite à réfléchir sur un concept communément associé à la stabilité et à l’harmonie, mais qui, dans cette édition, est placé sous un éclairage critique. La foire se demande ainsi si un équilibre est toujours juste et souhaitable, ou s’il cache la répression et les inégalités, sociales, économiques, géopolitiques. L’édition 2024 explore cette tension à travers une sélection d’œuvres majeures accompagnées de discussions et de rencontres. Flashback Art Fair ne cherche pas à donner des réponses, mais à ouvrir un espace de dialogue, en rendant visible la fragilité du concept même d’équilibre.
Une icône de cette exploration est l’œuvre Italians no longer have de l’artiste Sandro Mele, qui représente la fragilité du concept d’équilibre dans la vie contemporaine, et qui a été choisie comme image directrice. L’œuvre invite le public à s’interroger sur les défis quotidiens et les tensions que chacun connaît dans son existence.
Les galeries de Flashback Art Fair proposent un voyage à travers l’histoire de l’humanité et de l’art, avec des exposants de premier plan tels que Benappi Fine Art, Galleria Canesso, De Jonckheere, Carlo Orsi et bien d’autres. Ces galeries présentent des œuvres qui bouleversent la notion de temps, rendant visibles des histoires complexes et universelles. Parmi les œuvres les plus remarquables, on peut admirer, à la galerie DYS44 Lampronti, une étude de tête masculine d’Annibale Carracci qui évoque une vision très actuelle dans l’immédiateté et la palpabilité du visage de la personne. LaBallerine (Arlequin) de Gino Severini (Galleria L’Incontro) incarne l’harmonie parfaite entre dynamisme et rigueur formelle, un équilibre qui rappelle la dualité féminine entre grâce et discipline, entre expressivité et précision géométrique. D’autre part, la mélancolie imprègne l’odalisque sensuelle de Francesco Hayez (Bottegantica), dont le charme nostalgique évoque un féminin idéalisé mais captif.
Le féminin s’exprime également dans la cascade de rouge vif et de violet flamboyant des anti-textiles de Wojciech Sadley (Malgorzata Ciacek Gallery), où des fils enchevêtrés tissent une toile d’une sensualité primordiale, évoquant une anatomie surnaturelle. Dans “She”, Sadley explore un féminin suspendu entre rêve et réalité, entre les attentes sociales de contrôle et d’enfermement et le désir instinctif et ancestral qui habite chaque femme, chaque être humain. Les visions oniriques mais incroyablement tangibles de Paola Gandolfi et Stefano Di Stasio (Gian Enzo Sperone) émergent de la même manière, à mi-chemin entre le sommeil et l’éveil. Les peintures des deux artistes coexistent, équilibrées, dans un magnétisme complémentaire des contraires : tension et immobilité, stase et dynamisme, énigme et réalisme, fascination et désorientation du spectateur. Il s’agit d’œuvres dans lesquelles le temps semble s’être arrêté. Tout comme dans le paysage éternel du peintre flamand Otto Venius, qui a travaillé au milieu des XVIe et XVIIe siècles, deux vérités éternelles de la foi chrétienne, telles que l’incarnation du Christ et la révélation de la Sainte Trinité, sont mises en exergue (Floris Van Wanroij).
Dans les autoportraits du peintre sur toile Roman Opalka (Atipografia), l’infini est quantifié. L’artiste imprime et photographie le temps sur la toile et le film, en fait une matière à modeler, le dilate à l’infini, dans la dimension de l’invisible et ailleurs, comme dans les deux rares vases de Gio Ponti (Arcuti Fine Art), où deux boxeurs, en plein combat, sont représentés à la fois au moment de l’énergie maximale et lorsqu’ils abandonnent, épuisés, dans un équilibre parfait entre la force et la vulnérabilité, la vie et la mort.
Même derrière les figures de pouvoir se cache souvent un équilibre insoupçonné et complexe. Dans le cas du Saint Louis des Français de Corrado Giaquinto et de sa visite à l’abbaye de Cîteaux (Antiques Par Force), la froideur apparente du souverain autoritaire coexiste avec le désir d’être un roi “réformateur”, engagé contre l’injustice et les abus, et pour la défense des derniers, de l’impartialité et de l’équité sociale.
Les anges et les démons sont au contraire les protagonistes de la recherche synesthésique dans l’œuvre Diavolo o Angelo ribelle cadente (Diable ou Ange rebelle tombant), d’un sculpteur napolitain des années 1660/80 en bois polychrome (Antiquités Botticelli). Les yeux de verre magnétiques traduisent toute la puissance du mal, la douleur, mais aussi l’effroi devant les atrocités humaines.
Dans les espaces du Vivarium, le parc d’art de Flashback Habitat, une nouvelle œuvre d’Alessandro Bulgini, “Light of the Apocalypse”, est présentée. Cette sculpture, réalisée à partir d’un arbre séculaire mort à cause du changement climatique, devient un symbole de la tension entre la renaissance et la destruction. Peint en rouge, l’arbre invite les spectateurs à se confronter aux contradictions de notre époque.
Le Circolino Bar/Bistrot est un lieu de convivialité où l’art rencontre la vie, avec des expositions d’artistes contemporains et des événements en soirée. Pendant la Semaine de l’art contemporain, le Circolino accueillera également le projet éducatif Flashback lab, dédié aux enfants, et les Flashback talks, des occasions d’explorer le thème de l’équilibre.
1. Aleandri Arte Moderna, Rome (Italie), 2. Antiques Par Force, Rome (Italie), 3. Arcuti Fine Art, Rome, Turin (Italie), 4. Atipografia, Arzignano (Italie), 5. Galleria Aversa, Turin (Italie), 6. Benappi Fine Art, Londres (Royaume-Uni), 7. Galleria Umberto Benappi, Turin (Italie), 8. Galleria Riccardo Boni, Rome (Italie), 10. Bottegantica, Milan (Italie), 11. Botticelli Antichità, Florence (Italie), 12. Studio d’Arte Campaiola, Rome (Italie), 13. Galleria Canesso, Paris (France), Milan (Italie), 14. Mirco Cattai Fine Art & Antique Rugs, Milan (Italie), 15. Contemporary Cluster, Rome (Italie), 16. De Jonckheere, Genève (Suisse), 17. Del Ponte Gallery, Turin (Italie), 18. Floris Van Wanroij Fine Art, Dommelen (Pays-Bas), 19. Galleria Giamblanco, Turin (Italie), 20. Flavio Gianassi - FG Fine Art, Londres (Royaume-Uni), 21. Galleria dello Scudo, Vérone (Italie), 22. Galleria Gracis, Milan (Italie), 23. Galleria In Arco, Turin (Italie), 24. Galleria d’Arte l’Incontro, Chiari (Italie), 25. Andrea Ingenito Arte Contemporanea, Naples, Milan (Italie), 26. DYS44 Lampronti Gallery, Londres (Royaume-Uni), 27. Lara et Rino Costa, Valenza (Italie), 28. Luma Contemporary Art, Rome (Italie), 29. Galerie Małgorzata Ciacek, Varsovie (Pologne), 30. Mancaspazio, Nuoro (Italie), 31. Lorenzo et Paola Monticone Gioielli d’Epoca, Turin (Italie), 32. NP - ArtLab, Padoue, Milan (Italie), 33. Open Art Gallery, Prato (Italie), 34. Galerie Carlo Orsi, Milan (Italie), 35. Photo & Contemporary, Turin (Italie), 36. Flavio Pozzallo, Oulx (Italie), Galleria Russo, Rome (Italie), 37. Gian Enzo Sperone, Sent (Suisse), 38. Galerie Tower, Todi (Italie).
Avant-première : mercredi 30 octobre de 11h à 16h ; Vernissage : mercredi 30 octobre de 16h à 22h ; Ouverture au public : du jeudi 31 octobre au dimanche 3 novembre de 11h à 20h.
Entrée : plein tarif : 15 € ; tarif réduit : 10 € (réductions prévues par la loi, pour les détenteurs de la carte Abbonamento Musei et Torino+Piemonte et pour les détenteurs de la carte Flashback Habitat Amic*). Jeudi 31 octobre : entrée gratuite pour les détenteurs des cartes Abbonamento Musei, Torino+Piemonte, Amic* di Flashback Habitat. Pour plus d’informations : www.flashback.to.it, info@flashback.to.it, +39 393 6455301
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