À Rome, une exposition unique sur Dante entre enfers radioactifs et musique électronique


Un enfer radioactif, un paradis éblouissant, de la musique électronique et des miniatures du XVe siècle : une exposition unique sur Dante Alighieri à Rome. L'Accademia della Crusca participe également au projet.

Un Enfer radioactif et un Paradis éblouissant, des visions monumentales où s’entassent des dizaines de personnages, de la musique électronique et des miniatures du XVe siècle de Giovanni di Paolo (Sienne, 1398 - 1482), des thèmes écologiques et un voyage à travers des mots inconnus ou que l’on croit connaître pour découvrir la beauté de la langue que l’on parle : It is Dante Alighieri inedited celle proposée à Rome par la galerie Rhinoceros et la Fondazione Alda Fendi - Esperimenti (qui fête cette année son 20e anniversaire). Il s’agit de Dante, un projet immersif qui réunit, du 15 avril au 15 juillet 2021, des installations photographiques et multimédias au cœur de Rome, au Vélabre, sous le signe de Dante Alighieri (Florence, 1265 - Ravenne, 1321). Le tout à l’intérieur du Palais du Rhinocéros, conçu par Jean Nouvel pour Alda Fendi.

À l’occasion des célébrations de Dante marquant le sept centième anniversaire de la mort du poète suprême, les espaces de la galerie rhinocéros de Via dei Cerchi 19 s’ouvrent pour accueillir une revisitation originale de la Divine Comédie qui naît de l’entrelacement du projet photographique EverAfter de Claudia Rogge (sur la photo) et de DANTE. In a private dream de Raffaele Curi et de la présentation de l’initiative La parola di Dante de l’Accademia della Crusca. L’exposition se propose donc de réunir des stimuli multiformes et des parcours de recherche différents, fusionnés dans un parcours qui s’inscrit dans l’architecture conçue par Jean Nouvel. L’événement est présenté, sur invitation uniquement, le jeudi 15 avril et à partir du lendemain, la galerie est ouverte au public sur rendez-vous. L’entrée est gratuite.



Les photographies de Claudia Rogge

La pierre angulaire du projet sur Dante Alighieri est l’exposition EverAfter de grandes photographies de l’artiste allemande Claudia Rogge, que rhinocéros présente au public pour la première fois à Rome dans l’espace commercial de sa galerie. Née en 1968 à Düsseldorf, en Allemagne, Claudia Rogge a créé en 2011 la série d’œuvres qui donne son titre à l’exposition, en s’inspirant de la Divine Comédie et en représentant les trois royaumes de l’au-delà de Dante, l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis, dans une interprétation personnelle et contemporaine. Le visiteur est confronté à des images visionnaires qui semblent s’inspirer de la peinture ancienne ; il s’agit de scènes complexes d’un grand impact visuel, animées par des dizaines de personnages empilés les uns sur les autres, des corps nus qui se tordent ou se soulèvent selon la cantica imaginée par l’artiste. La technique adoptée par Claudia Rogge pour la création de ces œuvres hautement théâtrales est particulière et implique la pose et la prise de dizaines de photographies individuelles, autant que de protagonistes dans l’image, qui sont ensuite composées grâce à un traitement numérique approfondi afin d’être articulées en une seule vision imposante, somptueuse dans son architecture visuelle raffinée. Tant par sa forme que par son contenu, la richesse de ce récit en images pose, dans l’intention de l’artiste, de profondes questions sur la foi dans une société occidentale de plus en plus sécularisée.

L’exposition présente également quelques œuvres de la série Rapport, également réalisée par Claudia Rogge en 2005 : il s’agit de portraits de jeunes femmes multipliés à l’infini par le biais dutraitement numérique. Les visages des protagonistes sont presque toujours cachés et même lorsqu’ils sont visibles, ils restent inexpressifs, déshumanisés, sans rien enlever à la beauté des corps contemplés et à l’harmonie de la composition, mais au contraire en renforçant ces composantes dans une esthétisation raffinée. L’individu pour Rogge devient masse, s’élevant à une pure valeur esthétique, sans aucune intention idéologique ou didactique.

DANTE. Dans un rêve privé

Le parcours photographique de Claudia Rogge est entrelacé avec un parcours d’installation dans les espaces d’exposition. DANTE. In a private dream of Raffaele Curi est le nom de l’intervention imaginée par Raffaele Curi, directeur artistique de la Fondazione Alda Fendi - Esperimenti, qui mêle des suggestions multisensorielles et propose dans les salles de la galerie rhinocéros une réinterprétation nouvelle et originale de la forêt des suicidés décrite par Alighieri dans le Chant XIII de l’Enfer. À quoi correspondrait, dans le monde d’aujourd’hui, la sombre forêt aux branches tordues et hérissées d’épines chantée par le poète suprême? La réponse se trouve dans les forêts pétrifiées des catastrophes nucléaires du XXe siècle. C’est un opéra rock sur un Dante radioactif qui est imaginé par Raffaele Curi, qui axe sa réflexion sur les questions environnementales et écologiques de plus en plus chères aux nouvelles générations, attentives à une utilisation responsable et durable des ressources naturelles et à la limitation des dégâts causés par l’homme à la vie de la planète.

Ainsi, après avoir vu l’exposition de Claudia Rogge, on passe dans une salle obscure dans laquelle se déroule un parcours obligatoire et non linéaire que le visiteur est invité à suivre en se laissant envelopper par une grande installation multimédia. L’espace de ce cauchemar dantesque est ponctué par la présence de moniteurs qui descendent du plafond à différentes hauteurs, diffusant une lumière tamisée et spectrale sur ce qui semble être une forêt électronique dans laquelle se perdre. Les moniteurs sont branchés sur les quatre villes radioactives de Tchernobyl, Hiroshima, Sellafield et Harrisburg, imprégnés de la musique électronique qui constitue la bande sonore de cet enfer contemporain, jouée à très haut volume. Les différentes stimulations contribuent à tisser une expérience unique et enveloppante, d’un grand impact émotionnel et déconseillée à ceux qui souffrent de claustrophobie, dont le sceau est le vers de Dante, presque un avertissement, prononcé par Pier delle Vigne : “Nous étions des hommes, et maintenant nous sommes faits de cendres”. Pour DANTE. Dans un rêve privé de Raffaele Curi, le texte critique est édité par Vittorio Sgarbi.

Un paradis éblouissant

En contraste avec la gravité des tons de l’Enfer, au niveau supérieur de l’espace d’exposition, l’atmosphère devient plus légère et raréfiée, dans l’expérience d’une vision intime du Paradis qui rend hommage à Alighieri à travers l’œuvre du peintre toscan Giovanni di Paolo di Grazia, qui est né en 1398 et est mort en 1482. L’installation multimédia, utilisable par un seul spectateur à la fois, vise à donner vie à un espace céleste. À l’intérieur, la reproduction d’une célèbre miniature du maître siennois illustrant les dernières étapes du voyage de Dante en compagnie de Béatrice, tirée du Manuscrit Yates Thompson 36 conservé à la British Library de Londres, se détache sur des moniteurs et des caissons lumineux dans un triomphe de lumière. Toute la salle est éclairée par une forte lumière dorée qui enveloppe, embrasse et éblouit presque les visiteurs, les accompagnant avec les sons sveltes et doux de Denmark+Winter. Il est conseillé au public de se munir de lunettes de soleil, qui pourraient s’avérer utiles pour éviter d’être submergé par cette manifestation lumineuse qui chante, avec le dernier vers du poème de Dante, “L’amor che move il sole e l’altre stelle”.

La parole de Dante à l’Accademia della Crusca

L’Accademia della Crusca, dans un court-circuit entre réseaux sociaux et écrans d’exposition, propose au sein de la galerie rhinocéros son initiative La parola di Dante fresca di giornata (Le mot de Dante frais du jour), c’est-à-dire un florilège d’expressions courantes et de néologismes, de latinismes, d’onomatopées de Dante, un patrimoine lexical qui témoigne de l’infinie richesse et vitalité de l’italien à travers les siècles. Un mot par jour, accompagné d’un bref commentaire et de la citation dantesque dont il est tiré, sort des livres et est proposé par l’Accademia della Crusca sur son profil Instagram, auquel un espace spécial est également dédié dans l’exposition, proposée aux visiteurs à l’intérieur d’une des architectures du palais, conçue par Jean Nouvel, accompagnée de lectures dantesques.

La Fondation Alda Fendi n’en est pas à sa première collaboration avec d’autres institutions nationales ou internationales importantes. Il suffit de citer l’exemple du Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg avec lequel, dans le cadre d’un accord de coopération, la sculpture L’Adolescente attribuée à Michel-Ange et le tableau Saint-Pierre et Saint-Paul attribué à Michel-Ange ont déjà été exposés dans la galerie des rhinocéros.L’exemple de l’exposition de Michel-Ange et du tableau Saint-Pierre et Saint-Paul d’El Greco, qui a attiré un très grand nombre de visiteurs, ou encore l’exemple des galeries des Offices de Florence avec le prêt de l’œuvre Hercule et Antheus d’Antonio del Pollaiolo, ont déjà été présentés dans la galerie du rhinocéros.

Pour toute information, veuillez appeler le +39 340.6430435 ou envoyer un e-mail à info@rhinocerosgallery.com.

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